L'histoire de deux flics lâchés par leur petite amie.
Le matricule 223 qui se promet de tomber amoureux de la première femme qui rentrera dans un bar à Chungking House où il noie son chagrin.
La matricule 663, qui chaque soir passe au Midnight Express, un fast-food du quartier de Lang Kwai-Fong, acheter à la jolie Faye une "Chef Salad"
qu'il destine à sa belle, une hôtesse de l'air.
Avec : Brigitte Lin Chin-hsia, Takeshi Kaneshiro
Fiche complèteChungking express
Réalisateur : Wong Kar-wai
Sortie en salle : 22-03-1995
Avec :
Brigitte Lin Chin-hsia, Takeshi Kaneshiro
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Bande annonce
- 97 min
- Hong-Kong
- 1994
- Visa n°87.620
Synopsis
L'histoire de deux flics lâchés par leur petite amie.
Le matricule 223 qui se promet de tomber amoureux de la première femme qui rentrera dans un bar à Chungking House où il noie son chagrin.
La matricule 663, qui chaque soir passe au Midnight Express, un fast-food du quartier de Lang Kwai-Fong, acheter à la jolie Faye une "Chef Salad"
qu'il destine à sa belle, une hôtesse de l'air.
Crédits du film : © 1994, 2008 Block 2 Pictures Inc. All Rights Reserved.
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Fiche artistique
La Femme sans nom Brigitte Lin Chin-hsia
Matricule 223 / Ho Chin-wu Takeshi Kaneshiro
Matricule 663 Tony Leung Chiu Wai
Faye Faye Wang
L'hôtesse de l'air Valerie Chow
Fiche techniqueRéalisateur / Scénariste Wong Kar-wai
Producteur Chan Yi-kan
Producteur Exécutif Chan Pui-wah
Directeurs de la photographie Christopher Doyle
Musique Frankie Chan
Montage William Chang
Décors William Chang
Directeur de production Jacky Pang
Une production Jet Tone Production Co Ltd.
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Wong Kar-wai
Vous êtes nés à Shangaï en 1958 et à l’âge de 5 ans, vous êtes parti pour Hong Kong…Oui, mais ce ne fut pas facile ! Nous sommes partis en 1963, juste avant la Révolution Culturelle. Mon père été directeur d’un hôtel et ma mère, femme au foyer. J’étais le cadet de trois enfants, et ma mère m’a emmené avec elle à Hong Kong. L’idée était qu’elle retournerait ensuite à Shangaï et ramènerait mon frère et ma sœur. mais un mois plus tard, la révolution culturelle a éclaté, la frontière a été hermétiquement fermée et elle n’a pu aller les chercher. Tout le monde avait peur de revenir en Chine et de ne plus pouvoir en sortir.Quelles études avez-vous entrepris ?Je suis entré dans une école polytechnique d’Arts Graphiques car c’était le seul endroit où il y avait un cours de photographie, une discipline qui m’intéressait beaucoup. Quand j’étais jeune, mon père achetait plein de livres, en particulier de la littérature chinoise et j’ai passé le plus clair de mon enfance à lire. Plus tard, la seule façon de communiquer avec mon frère et ma sœur était des échanges de lettres. Ils me parlaient des classiques français, anglais ou russes des 18ème et 19ème siècles, dont on trouvait de vieilles éditions en Chine. Pour pouvoir échanger des idées avec eux, je me procurais les mêmes ouvrages à Hong Kong.Avez-vous beaucoup pratiqué la photographie ?Oui, mais pas de manière professionnelle. Pendant ma deuxième année à l’école polytechnique, je l’ai délaissée pour suivre un cours de production à la TVB, la chaîne de télévision de Hong Kong. C’était la première fois qu’ils créaient ce genre d’enseignement. J’avais dix-neuf ans et je n’ai plus remis les pieds aux cours d’Arts Graphiques. Ensuite, pendant un an et demi, j’ai été assistant-metteur-en-scène à la télévision avant de devenir free-lance et d’écrire des scénarios pour le cinéma.Que vous ont apporté ces années d’études ?Je fréquentais beaucoup la bibliothèque qui était très riche en livres sur l’art et sur la photographie. Ce fut une excellente opportunité pour moi d’acquérir des connaissances très différentes de celles que m’avait apportées le lycée. Je dois dire aussi que ma mère était folle de cinéma. Mon père travaillait pendant la journée et quand je revenais de l’école vers une heure de l’après-midi, ma mère m’emmenait voir des films. J’en voyais deux ou trois fois par jour. Elle aimait les westerns plus particulièrement, les films de John Wayne, Errol Flynn, Clark Gable mais aussi Alain Delon ! Plus tard, à l’école d’Arts Graphiques, j’ai découvert un autre cinéma, les films de Bertolucci, de Godard, de Bresson et aussi les maîtres japonais comme Ozu ou Kurosawa.
Quand vous avez commencé à écrire des scénarios, pensiez-vous déjà à faire des films ?J’ai toujours eu le sentiment que je deviendrais réalisateur un jour. Toutefois, les deux activités me semblaient, et me semblent toujours, totalement différentes. Quand j’écris un scénario, j’ai tendance à ne rien préciser de ce qui relève du domaine visuel car je ne pense pas que les gens comprendraient. Selon moi, les mots ne peuvent pas exprimer une vision. Alors, je m’en tiens aux dialogues et à la description de certaines situations et de certaines actions. Je reçois souvent des scénarios de jeunes écrivains qui sont remplis d’indications visuelles. Je leur dis toujours que c’est inutile, que le tempo et les images appartiennent au réalisateur.Combien de scénarios avez-vous écrit ?Une cinquantaine, bien que mon nom ne figure qu’aux génériques d’une dizaine de films. Le reste, c’était du brain-storming. On réunissait six ou sept jeunes scénaristes qui bavardaient pendant des journées entières en lançant des idées, et l’aîné écrivait le scénario… J’ai travaillé ainsi pendant sept ans. Il y avait aussi à l’époque un scénariste très expérimenté Wong Ping Yan (sous son nom anglais Barry Wong), qui fut mon mentor. Nous travaillions dans la même compagnie et selon moi, il a été responsable de 70% des films importants produits à Hong Kong pendant cette période. Bien que Barry fut très rapide dans l’écriture de ses scénarios, il manquait de temps et il me repassait un certain nombre d’entre eux. C’est son nom qui figurait au générique mais nous partagions l’argent.Quel genre de scénarios écriviez-vous ?Tous les genres : comédies, films d’action, Kung Fu, même des pornos. Au début, comme j’étais très timide, je rencontrais les réalisateurs pour leur proposer une idée et j’écrivais seul. J’étais très lent et une fois, j’ai mis un an à terminer un script. Ça avait rendu fou tout le monde. Ensuite, quand j’ai eu plus confiance en moi, j’avais rendez-vous chaque jour avec le réalisateur et j’écrivais chaque scène avec lui.Parmi les dix films dont les scénarios vous sont crédités, quels sont ceux que vous préférez ?Ils ont tous été dirigés par des cinéastes différents. J’aime beaucoup « The Final Victory » de Patrick Tam, sur des gangsters ratés de milieu très modeste, dont le héros a des aventures avec l’épouse et la maîtresse de son frère aîné. Je pense que Patrick a été le metteur en scène le plus talentueux de la Nouvelle Vague de Hong Kong. Il m’a aussi fait connaître les films de Rohmer, d’Antonioni et de Gordard. Nous sommes devenus très amis et je lui ai demandé de travailler sur le montage de « Days of Being Wild » (Nos Années sauvages) ainsi que sur « Ashes of Time » (Les cendres du temps).Etes-vous devenu metteur en scène parce que vous n’étiez pas satisfait de ce que l’on faisait de vos scénarios ?Je ne le pense pas. Je n’ai pas un désir de pouvoir et je n’étais pas jaloux des cinéastes pour lesquels j’écrivais. Je n’avais pas non plus de raison particulière de m’en plaindre. Par contre, je me souviens de certaines visites sur un plateau où j’avais envie de dire « moteur ! » car j’avais des idées d’angles de prises de vues différentes et que je désirais quelque chose d’autre que ce que je voyais. De sorte que le jour où quelqu’un m’a demandé si j’étais prêt à mettre en scène, j’ai dit oui.Comment cela s’est-il passé ?Alan Tang, un acteur célèbre des années 60 avec près de deux cents rôles à son actif, était devenu producteur. J’avais travaillé avec lui sur deux scénarios. Il aimait donner leur chance à de jeunes metteurs en scène. Selon lui, je pouvais devenir un bon réalisateur, et il m’a donné ma chance.Ce fut « As Tears Go By » en 1988, un film qui s’inspire de « Mean Streets ». Quel rapport voyez-vous entre ce film et la société de Hong Kong ?Je pense que les italiens ont beaucoup de points communs avec les chinois : leurs valeurs, leur sens de l’amitié, leur mafia, leurs pâtes, leurs mères… Lorsque j’ai vu « Mean Streets » pour la première fois, ce fut un choc car j’avais l’impression que l’histoire aurait pu tout aussi bien se passer à Hong Kong. En fait, je n’ai emprunté que le personnage joué par Robert de Niro. Les autres viennent de mes expériences. Lorsque j’étais scénariste, j’avais un ami proche qui était cascadeur dans les films et qui avait eu une expérience de gangster. Nous passions des nuits entières dans les bars des coins les plus mal famés de Hong Kong. J’y ai glané beaucoup de détails, que l’on retrouve dans le film. Nous connaissions quelqu’un qui ne savait pas un mot d’anglais mais qui avait une petite amie britannique, une serveuse de bar, qui n’arrêtait pas de s’enfuir puis de revenir à lui. C’était un couple bizarre qui m’a inspiré un personnage de film. J’ai ainsi passé trois ou quatre ans de ma jeunesse à boire, à me battre, à conduire des voitures rapides, …Comment travaillez-vous avec votre chef opérateur ?J’ai eu deux directeurs de la photo. Law Wai Keung, qui a photographié « As Tears Go By » a travaillé sur la seconde équipe de « Days of Being Wild » (Nos années sauvages) et de « Ashes of Time » (Les cendres du temps) et il a réglé les lumières de la première partie de « Chungking Express ». Il est très énergique, le meilleur pour tenir la caméra à la main. Nous communiquons très bien ensemble. Son seul point faible, c’est qu’il manque de finesse pour les éclairages très sensibles. Mon autre chef opérateur, Christopher Doyle, est un maître de la lumière et nous avons les mêmes références, la peinture et les films. Il est moins technique.Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y a aucune différence dans la photographie de « Chungking Express » malgré la présence de deux chefs opérateurs aussi différents.C’est moi qui ai contrôlé la continuité et je leur ai dit que nous allions travailler comme dans une « jam session ». Aucun des deux ne connaissait l’histoire. J’ai joint Doyle au Japon. Trois jours plus tard, il m’a rejoint à Hong Kong pour terminer le film en deux semaines. Nous avons filmé comme des fous. Je lui ai dit que cette fois, nous n’aurions pas à régler autant les éclairages (à part ceux de l’appartement) car ce serait tourné comme un road movie, sans lieu fixe. Nous n’avions pas le temps d’installer un trépied ou d’utiliser une dolly : je voulais qu’on tourne comme un documentaire, caméra au poing. Et Doyle a accepté ce défi en photographiant très vite tout en faisant une image de grande qualité.Avez-vous évolué dans votre manière de diriger les comédiens ?Comme je change perpétuellement mes scénarios, je ne les donne pas à lire à mes comédiens et je ne fais pas de répétitions. J’ai toujours une idée globale de la scène et je viens sur le plateau trois ou quatre heures avant le tournage. C’est là que je prévois les emplacements et les mouvements de caméra. Ensuite, je dis à mes acteurs les phrases de dialogue qu’ils doivent prononcer. Bien sûr, j’ai déjà beaucoup parlé avec eux de leurs personnages. Ce qui compte pour moi avant tout, c’est de savoir – et de leur communiquer – les raisons de leurs gestes et de leurs actions : pourquoi est-il assis là, pourquoi prend-il une cigarette, pourquoi dort-elle là, pourquoi pleure-t-elle si fort ? Lorsqu’on connaît en profondeur un personnage, tout le reste va de soi, on peut comprendre facilement ses motivations. Au début d’un tournage, je fais beaucoup de prises, le temps que mes interprètes et moi trouvions un rythme commun. Ensuite, je suis beaucoup plus économe pour le nombre de prises.Dans « Chungking express », vous confiez deux des rôles principaux à deux débutants, Takeshi et Faye Wang.Faye, je la connais depuis longtemps, j’avais déjà voulu l’engager pour être la sœur de Maggie Cheung dans « Days of being wild » (Nos années sauvages), mais elle partait vivre à New York et ça ne s’est pas fait. Depuis, elle est une pop star très cotée à Hong Kong. Elle a, comme Maggie Cheung, une vraie grâce et elle bouge bien. La plupart des actrices de Hong Kong viennent de la télévision, où elles jouent surtout avec leurs visages, pour les gros plans, et du coup elles ne savent pas quoi faire de leurs corps. C’est pourquoi je préfère prendre des inconnues qui sont naturelles.
Takeshi vient de Taiwan, et j’aime bien son physique, il ne ressemble pas aux garçons de Hong Kong. Il a beaucoup de charme, et sur le tournage, s’est montré très inventif. par exemple, la scène où il prend les chaussures de Brigitte Lin et les nettoie avec sa cravate, c’est une de ses idées… Brigitte a tourné avec les plus grandes stars d’Asie, pour elle, c’était rafraichissant de tourner avec un môme débutant, et elle a adoré ça.Les deux policiers du film ont des destinées parallèles : chacun est abandonné par sa petite amie.
J’ai choisi deux flics pour « Chungking Express » mais je voulais que le premier n’ait pas d’uniforme. Brigitte Lin avec son apparence froide et sa perruque de cheveux blonds est elle aussi, selon moi, dans une sorte d’uniforme. Au départ, je voulais faire un film en deux parties. L’une se passerait à Hong Kong, l’autre à Kowloon ; l’action de l’une se déroulerait le jour, l’autre la nuit. Et malgré la différence, ce serait la même histoire. Après le traitement plus grave, plus appuyé de « Ashes of Time » (Les cendres du temps), je voulais faire un film contemporain plus léger mais où les personnages affronteraient les mêmes problèmes.Les numéros que vous attribuez aux deux policiers pour les identifier ont-ils une signification particulière ?Comme je suis assez paresseux pour trouver des noms à mes personnages, j’ai pensé à utiliser des chiffres, ce qui donnait un certain parfum. Après tout, Kafka appelait K tous ses héros ! Lorsque je lis les romanciers russes du 19ème siècle, j’ai tellement de mal à me retrouver dans tous ces noms et ces diminutifs que je suis heureux de revenir à la simplicité des appellations chez Kafka…Qu’est-ce qui vous attirait dans ce quartier autour de Chungking House ?C’est un immeuble très célèbre de Hong Kong. Selon les statistiques, environ cinq mille touristes le visitent chaque jour. Il y a deux cents auberges dans cet ensemble et c’est un mélange de cultures très différentes. Même pour les gens des alentours, c’est un lieu légendaire où les rapports entre les gens sont très compliqués. Il m’a toujours fasciné et intrigué. C’est aussi un soucis permanent pour la police de Hong Kong avec tous ces trafics illicites qui s’y déroulent. Cet endroit surpeuplé et hyperactif est une bonne métaphore pour la ville elle-même.
Comme toujours dans vos films, la musique est très présente.Avant de commencer le tournage, je n’avais choisi que deux titres, pour la deuxième partie : « California dreaming », et « What a difference a day makes ». Pour la première partie, j’ai fouillé, après le tournage, dans les multiples boutiques indiennes qu’on trouve dans le quartier de Chungking. Pour cette partie, la musique est utilisée comme un effet sonore, pour rendre la couleur de ce quartier très particulier.La Californie, ça fait encore rêver les adolescents d’Asie ?Pas du tout, plus aujourd’hui ! Maintenant ils rêvent de Tokyo, de la Chine. Et ils ont bien raison…Quand on voit vos films, on pense à ceux de Leos Carax.J’ai vu tous ses films. Le grand point commun entre nous, c’est que nous dépensons beaucoup trop d’argent pour faire des films ! Et puis, je pense que nous avons tous les deux beaucoup trop regardé les films de Godard…Vous avez tourné « Chungking Express » tout en travaillant sur « Ashes ». Comment viviez-vous cette situation ?Le jour, avec « Ashes… », je travaillais, et la nuit, avec « Chungking…» je rêvais… J’avais deux personnalités, un peu comme les deux flics de « Chungking… ». Quand je tournais « Chungking Express », je pensais qu’il n’y avait pas de point commun entre les deux histoires, si ce n’est le désir de vivre une histoire d’amour. Mais après, en voyant le film terminé, je me suis dit que les deux policiers étaient les deux faces d’une seule personnalité, sans doute la mienne, écartelée entre deux films…Que retenez-vous de l’expérience de « Chungking Express », un film fait en trois mois, en toute légèreté, et liberté ?J’ai appris que je pouvais faire un film en étant moins obsessionnel et angoissé, plus relax, plus naturel. Du moins, c’est ce que j’essaye de me dire maintenant, parce que je suis en train d’écrire le scénario de mon prochain film, et comme toujours, je trouve cela extrêmement difficile, douloureux. Le pire moment, c’est l’écriture. Après, faire un film, c’est faire la fête…
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Note
d'intention Chungking« J’ai commencé à préparer le tournage de « Ashes of time » (Les cendres du temps) après avoir terminé mon second film « Days of being wild » (Nos années sauvages). J’avais réuni de nombreux acteurs, et un large budget. Comme il s’agissait d’un film en costumes, la production était très compliquée, et, naturellement, il y a eu de nombreux problèmes. J’ai mis plus de deux ans pour mener à bien le tournage. Pendant ce temps, je me posais des questions sur mon instinct créatif. Je devais être extrêmement précis pour chaque plan, chaque phrase de dialogue, chaque détail du montage, et j’étais vraiment sous une énorme pression.
J’ai tourné « Chungking Express » en moins de trois mois. J’ai délibérément choisi de faire le film avec un budget très réduit, et de filmer la plupart du temps la caméra à l’épaule. Je voulais retrouver les bases du cinéma. Je ne pouvais plus m’appuyer que sur mon instinct créatif. La plupart de l’action du film se déroule la nuit. Cela me permettrait d’écrire le jour et de tourner la nuit. Parfois, j’avais l’impression de redevenir un étudiant en cinéma, et cette expérience a été extrêmement rafraîchissante, enthousiasmante, et révélatrice. En travaillant à un rythme aussi fou, j’ai également senti que je m’étais rapproché au plus près du pouls de Hong Kong… »
Wong Kar-wai -
Notes de
production Chungking
ExpressLE FILMC’est durant le tournage du très complexe « Ashes of time » (Les Cendres du temps) que Wong Kar-wai eut l’idée de « Chungking Express ». Tournant à une vitesse incroyable, et en son direct (fait rare à Hong Kong), il emploie deux stars majeures de « Ashes of time » (les cendres du temps), Lin Ching-hsia en mystérieuse « drug dealer », et Leung Chiu-wai, en policier de nuit. Retrouvant l’énergie de « As Tears Go By », il révèlera deux acteurs époustouflants, qui ont vu depuis leur carrière connaître une véritable envolée, Takeshi Kaneshiro, un chanteur d’origine japonaise, dont les albums sont en train de battre tous les records, et surtout la sublime Faye Wang, dont on murmure déjà qu’elle pourrait bien être la nouvelle Maggie Cheung…
Evènement important dans la carrière de Wong Kar-wai : avec ce projet radical, il a connu pour la première fois un véritable succès public, la jeunesse locale ayant préféré « Chungking » aux films commerciaux de l’été.
A l’heure où « Speed » et plus généralement les films américains dominent (pour la première fois de son histoire) totalement le cinéma local, le succès de « Chungking Express » s’impose comme une véritable révolution, la preuve qu’il peut encore exister un cinéma d’auteur viable à Hong Kong. Nouvelle Vague ?LES COMEDIENSRévélées dans des concours de beauté ou de chant, apparaissant chaque jour sur les couvertures de dizaines de magazines, les stars de Hong Kong sont la raison d’être du cinéma local, leur vie privée passionnant un public bien plus cinéphage que cinéphile.
En employant les plus importantes vedettes de la colonie dans des rôles inattendus, Wong Kar-wai a offert à toute une génération d’acteurs, l’opportunité rêvée de contredire les stéréotypes auxquels ils sont généralement attachés. De Leslie Cheung à Andy Lau, tous ont trouvé chez lui les sommets de leur carrière. Ajoutons à cela un talent de découvreur étonnant, puisque le réalisateur a révélé Maggie Cheung, Jacky Cheung, Carina Lau et tout récemment Faye Wang, qui sont depuis devenues les stars les plus courues de la colonie.
Il s’est donc créé au fil des ans une véritable famille Wong Kar-wai, formée par des comédiens qui ont fait du réalisateur leur fétiche.
Pour « Chungking Express », il réunit des vedettes confirmées et des débutants surdoués. Mais les deux débutants ne sont pas des inconnus pour autant. En effet, chacun d’eux est une pop-star et leurs disques ont battu des records de ventes.
Dans chacune des deux histoires qui composent le film, c’est le débutant qui interprète l’amoureux transi, tandis que l’objet de sa passion est incarné par la star.
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Critiques
- Une caméra vertigineuse, un talent visuel inimitable, une énergie agressive et le sens du "fun" sont la marque du style Wong Kar-wai.
Une fable sur le désir, et les histoires d'amour ballottées par un destin capricieux et charmant.
New York Times
- Une caméra vertigineuse, un talent visuel inimitable, une énergie agressive et le sens du "fun" sont la marque du style Wong Kar-wai.
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