Sherlock Holmes prend enfin sa retraite, décidé à résoudre une affaire ancienne qui le concerne directement...
Mr. Holmes
Réalisateur : Bill Condon
Sortie en salle : 04-05-2016
Avec :
Ian McKellen, Laura Linney
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Bande annonce
- 104 min
- USA et Royaume-Uni
- 2015
- Scope
- 5.1
- Visa n°144.367
Synopsis
Sherlock Holmes prend enfin sa retraite, décidé à résoudre une affaire ancienne qui le concerne directement...
Critiques presse
Un grand Sherlock Holmes : Le Figaro
Ian McKellen, remarquable : Le Parisien
Un nouveau regard sur le mythe : Les Echos
Captivant : La Croix
Délicieux : Le Nouvel Observateur
Élégant et raffiné : 20 Minutes
Ian McKellen est bouleversant : Le Monde
Une superbe adaptation : La Voix du Nord
Crédits du film : ©AI Film Production Limited/British Broadcasting Corporation (2015)
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Fiche artistique
Sherlock Holmes Ian McKellen
Mrs Munro Laura Linney
Tamiki Umezaki Hiroyuki Sanada
Roger Milo Parker
Ann Kelmot Hattie Morahan
Thomas Kelmot Patrick Kennedy
Fiche techniqueRéalisateur Bill Condon
Scénariste Jeffrey Hatcher
D'après le roman "Les abeilles de Mr Holmes" de Mitch Cullin
Musique Carter Burwell
Image Tobias Schliessler
Décors Martin Childs
Montage Virginia Katz
Costumes Keith Madden
Casting Lucy Bevan
Coiffure et maquillage Dave Elsey
Production Anne Carey, Iain Canning et Emile Sherman
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Notes de
production Mr. HolmesSur la genèse du projet et sur l’âge du personnage de Sherlock HolmesC’est le thème de l’énigme qui a séduit le réalisateur Bill Condon quand la productrice Anne Carey l’a contacté pour rejoindre l’équipe du film. Le réalisateur dit : “J’ai trouvé le scénario de Jeffrey Hatcher extrêmement dense, riche et poétique. Le film se déroule comme une enquête de Sherlock Holmes au sens où il s’agit d’une affaire très ancienne que le détective tient à résoudre, mais c’est également un film sur le vieillissement et le mystère qui entoure Sherlock Holmes. C’est un point de départ extrêmement fascinant – qui est Sherlock Holmes s'il ne possède plus cette stupéfiante acuité cérébrale et qui sommes-nous si nous n’avons plus les qualités qui nous caractérisent quand nous abordons la dernière partie de notre vie ?”
Jeffrey Hatcher convient que l’intérêt du récit de Mitch Cullin réside dans le fait d’imaginer l'avenir de Holmes, une fois que Conan Doyle l’a mis à la retraite dans le Sussex, à s’occuper de ses abeilles. “Holmes a toujours été entouré de seconds rôles - Mrs Hudson, le Dr Watson, Mycroft, l'inspecteur Lestrade – et à présent qu'ils sont tous morts, Holmes est le seul encore en vie. Il doit se faire de nouvelles relations. Pour un homme peu doué pour les émotions, la pensée d’avoir à tisser de nouveaux liens est effrayante. “Il s’agit d’un Holmes très diminué. Effectivement, il perd certaines de ses capacités intellectuelles. Donc, non seulement il peine à entrer en relation avec d’autres personnes mais il lui faut également admettre que son talent lui fait défaut. Il doit trouver le moyen de récupérer ses facultés, autrement, la vie n’a plus aucun sens pour lui. Il ne sait pas pourquoi il est à la retraite, pourquoi il est en compagnie de ces personnes. Il se sent au désespoir, coupable et seul parce qu’il ne se souvient pas pourquoi il n'a pas été capable de résoudre cette affaire 30 ans auparavant. Il sait qu’il a échoué mais il ne s’explique pas pourquoi et par conséquent, il ne peut avancer.”
La productrice Anne Carey a également été séduite par ces thèmes. “ J’adore qu'il s'agisse de l’homme, le vrai, et non du personnage célèbre”, dit-elle. “Holmes, c’est l’homme derrière le mythe, qui affronte sa propre mythologie. J’aime aussi beaucoup qu’il ait été le meilleur dans son domaine, le maître de la science, de la logique, de l’ordre, mais qu'à la fin de sa vie, il réalise que tout cela ne lui est d’aucun secours. C’est ce qu’il découvre. A cet égard, ce récit est assez édifiant.”
Sur le travail du scénariste et ses relations avec le réalisateurHatcher admirait la manière habile dont les changements d’époque sont traités dans le roman, de l’enquête non résolue de 1919 qui le poussa à prendre sa retraite, jusqu’en 1947, date à laquelle se déroule l’histoire dans le film. Il vient juste de rentrer d’un voyage dans le Japon dévasté de l’après-guerre, à la recherche d’une plante bénéfique pour la santé. “Le livre joue merveilleusement avec ces changements d’époque“, dit Hatcher. “Situer l’histoire en 1947 est une idée de génie parce qu’à ce moment-là, Holmes est en quelque sorte un héros oublié. Mais le flash-back en 1919 nous remet en mémoire la période des romans à suspense avec Holmes/Watson et ce numéro d’adresse est fait avec beaucoup de panache. Holmes est un esprit brillant, qui résout les problèmes et croit à la morale du bien contre le mal, pour qui il n’est pas étrange de penser que l’horreur d’Hiroshima est la conséquence de l’intelligence pure tentant de détruire le mal. On peut voir une sorte de parallèle avec Holmes parcourant le champ de ruines qu'est son esprit lorsqu’il se rend à Hiroshima et, d’une certaine façon, lorsqu’il rentre en Angleterre, il tente de reconstruire sa vie et sa mémoire. C’est une façon d’essayer de renouer avec des racines et des expériences refoulées pendant des années – comment renaître de ses cendres et revenir à la vie ?”
Il y a aussi beaucoup de moments légers et amusants dans le film quand les réalisateurs rendent un hommage espiègle aux premières incarnations de Sherlock Holmes et du Dr Watson au cinéma. “Dans les années 40, Holmes sait qu’il est un personnage culte et populaire”, précise Hatcher. “Holmes se moque de Watson qui rédige leurs aventures et j’ai écrit une scène dans laquelle Holmes va voir un film de série B, et il voit à l’écran une version cinéma de lui-même, jouer quelque chose qui ressemble à l’histoire qu'il a du mal à se rappeler.”
Sur le travail des producteurs“Anne Carey et moi cherchions un film à faire ensemble”, dit Ian Canning. “Nous nous sommes rencontrés par l’intermédiaire d'Anton Corbijn – elle a produit “The American” et j’ai été le producteur délégué de “Control” – alors c’était vraiment génial de travailler sur un projet britannique avec elle. Malgré toute l’hystérie autour de Sherlock dans ce pays, personne n’avait vraiment raconté cette histoire. Le film explore une croisée des chemins où Holmes aurait pu mener une autre vie, loin de la logique, et peut-être un peu plus orientée vers la communication émotionnelle avec les gens. Grâce au mystère de l’enquête de son passé, il parvient à comprendre son propre mystère. Le film est unique car il étudie l’homme plutôt que le détective.
“Bill a une démarche courageuse dans ses films”, poursuit Canning. “Il donne une élégante aux histoires qui ne saute pas immédiatement aux yeux sur le papier. Il réalise ses films avec sensibilité, ce sont les vraies émotions qui l’intéressent et sa façon de diriger est totalement centrée sur l’interprétation.”
Sur la collaboration Bill Condon / Ian McKellenRetrouver Ian McKellen après le succès de “Ni dieux ni démons” fut l’un des éléments fondamentaux qui ont fait que MR HOLMES a été un tel plaisir pour Bill Condon. Ces deux films se concentrent sur un vieux monsieur – extrêmement célèbre dans celui-ci, personnage culte dans le film précédent – qui doit faire face à sa mort prochaine et sur la façon dont il trouve du réconfort dans son amitié naissante pour une personne plus jeune, en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux. “Après avoir tourné “Ni dieux ni démons”, il y a 17ans, Ian et moi souhaitions retravailler ensemble et je n’avais rien trouvé qui vaille la peine de lui envoyer. Lorsque j’ai lu ce scénario, j’ai pensé que cela lui conviendrait parfaitement et j’ai été vraiment ravi quand il a trouvé que c’était un rôle ambitieux et qu’il s’est tout de suite impliqué. On a plaisanté sur le fait qu’il avait la cinquantaine bien tassée quand on a tourné “Ni dieux ni démons” et qu’il incarnait James Whale à la fin de sa vie et maintenant qu’il a plus de soixante-dix ans, il incarne Sherlock Holmes à 93 ans. J’ai vraiment le don de le vieillir et on s’est dit que tout ce qu’il restait à faire maintenant, c’était Mathusalem, qu’on pourra tourner quand il aura 90 ans.”Sur le travail de Ian McKellenMcKellen a été intrigué par le long démarrage de l’histoire. “C’est un film policier, un thriller”, précise l’acteur. “On voit Holmes qui a 93 ans, en retraite dans le sud de l’Angleterre où il s’occupe de ses abeilles. Sa gouvernante prend soin de lui, elle a un fils. Le décor est planté. Puis vous vous laissez surprendre par l’histoire qui devient de plus en plus complexe.”
“Traditionnellement, Holmes n'est pas dépeint comme un homme heureux”, poursuit McKellen. “Bien qu’il possède des qualités enviables, personne n’a vraiment envie d’être lui. Il y a un peu de cela dans notre Holmes – il a 93 ans, il est préoccupé et s'est volontairement coupé du monde. Les principaux personnages entretiennent de merveilleux rapports – la gouvernante, le médecin, les inspecteurs, les policiers et d’autres encore – et la façon dont ils s'intègrent tous dans le récit familier de Conan Doyle est un vrai régal. Le script est très astucieux et je pense que cela va être amusant d’apprendre à connaître les personnages, leurs motivations, et de voir comment ils parviennent tous à résoudre le problème qui préoccupe Sherlock, de manière spectaculaire.”
Ce n'est pas seulement le scénario captivant qui a attiré McKellen. Il a pris tellement de plaisir à tourner “Ni dieux ni démons” avec Bill Condon qu’il a sauté sur l’occasion de refaire équipe avec ce réalisateur. “Dès que Bill a dit qu’il avait un scénario, j’ai dit : “on commence quand ?” dit l’acteur en riant. ““Ni dieux ni démons” a été un des plus grands plaisirs de ma vie et ce scénario a fait ressurgir les souvenirs du tournage de ce film – comme c’était un film indépendant, le temps de tournage était court, le sujet était exceptionnel, c’était irrésistible avant même d’avoir ouvert le scénario. Et qu'il soit tourné en Angleterre me plaisait beaucoup car ça faisait bien longtemps que je n'y étais pas retourné.”
“Le talent de Bill en tant que réalisateur est évident lorsqu’on voit ses films, mais lorsqu’on travaille avec lui, c’est l’enthousiasme communicatif qui prédomine. Il est charismatique, merveilleusement intelligent et foncièrement modeste, c’est ce qui est beau chez lui. On peut discuter mais Bill fera les choses à sa manière parce qu’il s’avère que c’est toujours la meilleure. Il est très persuasif, d’une manière très douce, modeste et humaine. C’est une personne aux grandes qualités et cela se reflète dans son travail. Il a un merveilleux sens de l’humour, son gloussement est caractéristique de tout moment passé avec lui et reflète à quel point il trouve la vie ridicule et amusante. C’est la raison pour laquelle il aime raconter des histoires, il aime imaginer les gens dans des situations et voir comment ils vont s’en sortir.”
Le personnage de Sherlock Holmes n’a jamais été aussi populaire. Cela ne surprend pas McKellen : “Les gens sont intrigués par la vie privée des détectives privés. C’est peut-être Conan Doyle qui a commencé mais il a été suivi par Agatha Christie avec Miss Marple et Poirot. Il existe un nombre considérable de livres sur les problèmes personnels des détectives privés, qui peuvent être en contradiction avec leur image publique. C’est certainement le cas pour Sherlock. Je pense que c’est la raison pour laquelle les gens en reviennent toujours à Holmes.”
Que l’histoire montre Holmes comme une vraie personne dont les aventures ont été transformées en une série de romans policiers par feu son ami le Dr Watson est un concept qui a amusé McKellen. “Le vrai Sherlock Holmes qu’on nous présente ne ressemble pas au personnage de fiction qu’a dépeint Watson dans ses livres. Dans notre film, Sherlock est gêné, distrait et agacé par le Sherlock créé par Watson, présent dans l’imaginaire des gens. Il aurait donc été absurde de représenter un Holmes immédiatement reconnaissable. Notre Holmes affirme qu’il n’a jamais porté de casquette comme Sherlock Holmes ou qu’il n’aime pas beaucoup fumer la pipe. On ne s’est pas embarrasser d'images que le public connaît déjà, qui ne proviennent pas des livres mais des illustrations. Je pourrais avoir n’importe quelle apparence – Je pourrais être chauve – tout à fait rondouillard, je pourrais fumer des cigarettes, mâcher du chewing-gum. La célébrité de Holmes s’accompagne d’une réputation bien précise – d’intégrité, d’intelligence, quelque chose qui tient de l’intérieur plutôt que de l’extérieur. ”
Le fait de jouer un Sherlock d’un si grand âge a aussi intrigué l’acteur. Il déclare : “Que le personnage ait 93 ans était intéressant parce qu'il est assez rare de voir au cinéma des histoires exceptionnelles sur la vie d’un vieil homme. A mon âge, je m’intéresse fatalement à ce que l’on ressent lorsqu’on est vieux, que l’on survit à ses amis, que l’on tente de s’en faire de nouveaux et que l’on essaie de comprendre un monde qui vous semble parfois bien étrange. Le monde dans lequel il vit n’est pas imaginaire, il est bien réel et ce monde m’intéresse parce qu’il commence en 1947 et qu’il me correspond, je devais avoir à peu près 6 ou 7 ans à cette époque et j’aurais pu rencontrer ce personnage.”
“Le charme du film tient en partie du fait que l’on voit le personnage à deux périodes de sa vie et, à chaque fois, il est très différent. On découvre aussi le monde tel qu'il était autrefois et tel qu'il est pour les personnages, ainsi qu'un monde imaginaire – Cela ajoute une complexité intéressante à cette histoire et tous ces éléments se rejoignent pour résoudre l'énigme qui est au cœur du film.”
D'après Condon, McKellen, en incarnant le rôle principal, a fait tout son possible pour enrichir les différents thèmes du film : “C'est un film subtil et compliqué et, interprété par Ian, c'est une étude de la dernière partie de la vie. Lorsqu’on est diminué, on se concentre sur certaines choses et si une personne a l'occasion de surmonter son handicap, elle va parvenir à transformer sa vie. C’est véritablement une légende qui joue le rôle d'une légende. Ian est extrêmement intelligent et ça a été un vrai plaisir de le voir interpréter ce rôle.”
Sur la collaboration Laura Linney / Ian McKellenLaura Linney interprète la gouvernante, Mme Munro, aux côté d'Ian McKellen et, Milo Parker, un nouveau venu, est Roger son fils, un adolescent.
“Mme Munro n'est pas au service de Sherlock Holmes depuis très longtemps mais suffisamment pour savoir certaines choses sur lui”, déclare Linney. “Elle est veuve et a un jeune fils. Le film se déroule à une époque bien particulière, en Angleterre, après la guerre. Elle pleure encore la disparition de son mari et elle est traumatisée par la guerre et toutes les souffrances endurées par son pays et sa famille. Par conséquent, ils sont en train de panser leurs blessures. Roger se souvient à peine de son père qui a été tué pendant la guerre et sa mère a fait tout son possible pour le protéger de la vie réelle. Mais, à vivre dans une maison avec cet homme âgé et plutôt intimidant, la curiosité de Roger est piquée et il va développer sa propre relation avec Sherlock.”
Linney est fan de Holmes depuis longtemps. “Holmes est un génie énigmatique, son esprit fonctionne d'une manière unique que nous lui envions tous et je pense que nous aimerions tous jauger et analyser les choses aussi rapidement que lui.”
La productrice Anne Carey a été impressionnée par la grande sensibilité de Linney. “C'est une actrice extrêmement courageuse qui apporte passion et empathie à tous les personnages qu'elle incarne. Laura est fan de Holmes depuis sa plus tendre enfance et qu'elle apporte cet enthousiasme tous les jours sur le plateau était vraiment un plus.”
Sur le personnage de Roger, joué par Milo ParkerLe troisième personnage du trio est Roger, le fils de Mme Munro. Il a 10 ans et va rapidement devenir le précieux assistant de Holmes, ce qui va inquiéter sa mère. Trouver un jeune acteur pour le rôle de Roger a été un vrai challenge pour Condon. “L'alchimie entre ces trois personnages est fondamentale. Roger adore Holmes et veut lui ressembler. Milo Parker est un acteur né, c'est ce que l'on attend d'un enfant, mais il était aussi très sûr de lui. Je craignais était qu'il ait du mal à exprimer la douleur et la perte éprouvées par Roger, mais Milo a été formidable.”
“Milo est un enfant très vif et adorable”, dit Linney. “Il m’a vraiment impressionnée. Il n’a que dix ans mais il venait travailler tous les jours, parfaitement préparé, patient, et il absorbait très vite un grand nombre de remarques que des tas de gens lui faisaient”.
“Au début, Holmes a un certain mépris pour Mme Munro et Roger, il est assez égoïste, il ne les considère pas comme des amis”, dit McKellen. “Les liens entre Holmes et Roger vont faire qu’une amitié va se nouer entre Holmes et Mme Munro et ils deviennent un genre de famille bizarre. S'il y a un Dr Watson dans ce film, il est âgé de dix ans. Le gamin ne connaît Holmes qu’à travers les livres et le mode de raisonnement et de recherche du détective l'intrigue et là il rencontre le vrai Holmes. Tout d’abord, le vieil homme qui ne veut pas qu’on interfère dans sa vie, répond de mauvaise grâce - et cela fait partie de l’histoire, la façon dont leurs rapports vont évoluer.
“Milo avait vraiment le mental d'un jeune”, poursuit McKellen. “Il a également un visage peu commun et des yeux merveilleusement expressifs. Il n’avait pas peur de la caméra ou de faire exactement ce que lui demandait de faire le réalisateur.”
Pour Anne Carey : “L’histoire de Roger a deux facettes, celle du jeune homme qui va bénéficier de ce que Holmes lui apprend, et la facette affective de ce garçon à la recherche d’une figure paternelle. Milo possède toutes les qualités pour jouer dans ces deux univers. C’est un jeune garçon mais il est très mûr pour son âge et pour nous, c’est un double avantage.”
Sur la collaboration entre Bill Condon et la troupe d’acteursAutour de ces acteurs, on retrouve la fine fleur des acteurs britanniques, dont Roger Allam, Frances de la Tour, Hattie Morahan, Patrick Kennedy et Phil Davis ainsi que le fameux acteur japonais Hiroyuki Sanada. Qu'il y ait des seconds rôles d’une telle qualité n'a pas surpris Ian McKellen : “Bill a atteint une telle renommée que les acteurs veulent travailler avec lui. Ce sont des acteurs aux carrières formidables qui ont tout laissé tomber pour quelques jours de tournage avec Bill.”
Ann Kelmot est l’un des personnages-clé, celui de la femme tourmentée, au centre de l'énigme, qui a mis Holmes en échec 30 ans avant l'époque dans laquelle le film se passe. Bill Condon dit : “On pourrait comparer le personnage d'Ann à celui de Kim Novak dans “Sueurs froides”. Ann est le fantôme qui hante le film, et Holmes n’a jamais oublié l’impression qu’elle lui a faite, et, bien qu’elle n’ait qu’une seule scène, elle doit produire la même impression sur le public. Lorsque j’ai vu Hattie Morahan jouer dans “Une maison de poupée” à New York, j’ai su que je tenais mon actrice. La productrice Anne Carey est de cet avis : “Nous voulions quelqu’un d’énigmatique pour incarner cette femme mystérieuse, qui a eu un tel impact sur la vie de Holmes qu’il a décidé de prendre sa retraite. Sur scène, l’interprétation d’Hattie était simplement renversante, extrêmement émouvante. Elle est parfaite pour ce film.”
Le célèbre acteur Hiroyuki Sanada joue aux côtés des acteurs britanniques. Il est surtout connu du public pour ses rôles dans les films d’action mais sa performance dans “Le Roi Lear” avec la Royal Shakespeare Company en 1999 et en 2000 lui a valu de devenir membre de l'Empire Britannique. “Comme le personnage d'Umezaki est un Japonais élevé par un anglophile, nous avions besoin d’un acteur qui s’exprime très bien en anglais”, dit Condon. “Je redoutais que ce soit un trop petit rôle pour Hiro mais il était fait pour lui et il a une formation classique qu’il n’a peut-être pas l’occasion de montrer dans les films américains.”
“ Nous avons eu le meilleur acteur japonais pour ce rôle,” dit Mc Kellen. “Hiro a apporté tant de détails tirés de son expérience et de sa culture que j’ai toujours eu l’impression d’être avec le vrai Umezaki et non avec l’acteur jouant son rôle. Hiroyuki a été un véritable atout parce qu’il a apporté au film des comportements authentiques.”
Sur les lieux de tournage et le travail sur l’imageLe tournage a commencé en juillet 2014 à l’est de Londres et dans le Sussex. Le repérage des différents lieux s’est révélé délicat, en partie parce que Bill Condon tenait à rendre dans le film l’atmosphère d’un détective sur la piste d’un malfaiteur, puisque Holmes résout cette énigme épineuse au cœur du film, et en partie aussi parce que l’équipe du film voulait utiliser des lieux peu connus du public. Par conséquent, les lieux de tournage à Londres étaient essentiels et après un repérage de plusieurs mois, l’équipe a trouvé une ferme tout à côté de Rye, près de la côte du Sussex, qui allait devenir la maison de Holmes.
“Au Royaume-Uni, c’est toujours difficile de trouver un lieu qui n'a pas déjà été vu dans d’autres films”, ajoute le producteur Iain Canning. “Martin Childs a créé une chronologie avec les vêtements et les décors qui apporte une cohérence entre les différentes époques évoquées dans le film. Par exemple, une chaise figure dans les deux périodes. Le monde de Holmes prend de l’âge au même rythme que lui : le mobilier, la maison, le cadre.”
Condon précise : “Je voulais donner le sentiment que Holmes pistait sa proie. Chacune de ces scènes durent environ quinze secondes, mais elles sont difficiles à tourner, parce que vous allez d’une librairie à une pharmacie, à un salon de thé, et tous ces endroits à plusieurs centaines de mètres les uns des autres.”
Il n'y a pas que les challenges logistiques des lieux de tournage qui ont mis à l'épreuve les compétences du directeur de la photographie Tobias Schliessler.
“Tobias est un directeur de la photographie dynamique et très pointu et ce film a une approche plus classique”, dit Condon. “Il est davantage question de cadrage et de lumière que de mouvement de caméra. Cela faisait quelques années qu’il voulait faire un film plus petit, plus intime, basé sur les personnages, et il n’en avait pas eu l'occasion. C’était super de le voir se concentrer sur ces points-là.”
L’un des plaisirs de Condon à faire ce film a été de travailler avec Martin Childs, dont l’enthousiasme pour les films d’Hitchcock a apporté un climat à l'esthétique générale du film. “Baker Street est presque un passage obligé pour un chef décorateur”, dit Condon, “et nous avons pensé qu’il serait amusant de jouer avec ses représentations sur pellicule. Il y a donc deux Baker Streets, la version Hollywood des années quarante qui est imaginée dans les livres de John Watson et la “vraie” Baker Street, devant le 221B Baker Street. Martin a parsemé la rue de clins d'œil aux enquêtes de Holmes et il en a fait un véritable hommage à la Baker Street décrite dans les romans de Conan Doyle.”
Ian McKellen dit : “Tobias a créé une Angleterre holmésienne que nous reconnaissons tous, pleine de nostalgie, de noirceur et de soleil – c’est l’Angleterre sous son meilleur jour. La précision sur le plateau était géniale, tout ce que l’on voit est tel qu’il devrait être. La maison de Holmes, située sur les hauteurs dans les South Downs, surplombant la mer, était de toute beauté.”
Sur les costumes, le maquillage et les décorsIan McKellen avait des idées assez arrêtées sur le personnage qu’il interprétait. “J’avais la certitude que Sherlock était resté mince toute sa vie. On s’attend à ce qu’il ait l’air ascétique, névrosé – quelqu’un qui attache de l’importance à son image mais qui qui ne respire pas la santé, donc qui soit pâle, mince et émacié, dans un costume trop grand pour lui. Keith Madden, le chef costumier, avait mûrement réfléchi à tout cela et avait trouvé des vêtements qui dataient de la période dans laquelle se déroule le film, qu’il a ensuite modifiés et copiés. En tant qu’acteur, vous vous sentez très sûr de vous lorsque vous mettez le chapeau, le col, la cravate et que vous voyez la précision du pommeau de la canne – tous ces éléments aident les acteurs à se projeter dans le monde dans lequel ils sont censés se trouver.”
Que le film se déroule à deux époques différentes, 1919 et 1947, fut l’un des plus grands challenges créatifs. Condon a travaillé avec deux maquilleurs, Dave et Lou Elsey, pour élaborer les deux looks de Holmes. Condon dit : “Ian les a mis au défi de battre le temps de maquillage nécessaire pour Gandalf, qui, au sixième film, n’était plus que de 45 minutes. Dave a systématiquement gagné !”
Non seulement le travail était rapidement exécuté mais il était également parfait. “J’ai pu, par certaines intonations de voix, suggérer l'âge du personnage. Je n’étais pas obligé de lui ressembler mais je devais l'incarner, ce qui est plus intéressant,” dit McKellen.
Sur la musiqueCarter Burwell, qui collabore avec Condon depuis longtemps, a rejoint l’équipe en tant que compositeur. Son talent, d’après Condon, c'est son empathie. “J’ai toujours décrit Carter comme étant le meilleur ami de l’acteur parce qu’il a la capacité d'aller chercher ce qui se passe sous la surface et de tout faire remonter à la surface”, dit le réalisateur. “Ian dit que la musique du film est plaintive et c’est une bonne description. Carter ne vous dit pas ce que vous devez ressentir, il met simplement en évidence ce que vous éprouvez déjà. Il parvient également à établir un lien entre les différents éléments de l’histoire. Et celle-ci se passe à plein de niveaux différents, à des époques et dans des milieux différents. Donc, par exemple, l’arrangement musical japonais interviendra à des moments qui ne sont pas spécifiques au scénario, mais qui évoquent l’horreur et le deuil d'Hiroshima. Finalement, ce film est plein de délicatesse et d’idées qu’on ne peut pas tout à fait exprimer avec des mots mais j’espère qu’en sortant, vous aurez ce sentiment du possible et de la mortalité et c’est ce que reflète la musique.”
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Critiques
- Un grand Sherlock Holmes
Le Figaro - Ian McKellen, remarquable
Le Parisien - Un nouveau regard sur le mythe
Les Echos - Captivant
La Croix - Délicieux
Le Nouvel Observateur - Élégant et raffiné
20 Minutes - Ian McKellen est bouleversant
Le Monde - Une superbe adaptation
La Voix du Nord
- Un grand Sherlock Holmes
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Récompenses
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Festival de Deauville
Sélection officielle
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Festival de Deauville
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Disponible en DVD
- : 100 min
- Format image : 2.40
- Son : Anglais 5.1 DD / Français 5.1 DVD
- Sous-titres : Français
Bonus :
- Making-of
- Bande-annonce
Disponible en VODMr. Holmes / VOD
Sortie : le 04-10-2016
- Disponible en téléchargement sur UniversCine
- Disponible en téléchargement sur iTunes
- Disponible en téléchargement sur VideoFutur
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur MyTF1
- Disponible en téléchargement sur CanalPlay
- : 100 min
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