Lucie croit qu'elle n'a pas d'age. Pourtant, il serait temps qu'elle prenne sa vie en main.
Lucie croit qu'elle n'a pas d'ambition. Pourtant son amour de la musique fait d'elle une belle chanteuse.
Lucie croit qu'elle n'aura pas d'enfants. Pourtant un petit garçon la choisit pour mère. www.uoro.co.uk
Avec : Judith Godrèche, Eric Elmosnino
Fiche complèteToutes les filles pleurent
Réalisateur : Judith Godrèche
Sortie en salle : 31-03-2010
Avec :
Judith Godrèche, Eric Elmosnino
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Bande annonce
- 90 min
- France
- 2008
- Scope
- Dolby SR/SRD
- Visa n° 117.839
Synopsis
Lucie croit qu'elle n'a pas d'age. Pourtant, il serait temps qu'elle prenne sa vie en main.
Lucie croit qu'elle n'a pas d'ambition. Pourtant son amour de la musique fait d'elle une belle chanteuse.
Lucie croit qu'elle n'aura pas d'enfants. Pourtant un petit garçon la choisit pour mère. www.uoro.co.uk
Critiques presse
Une comédie douce-amère au charme réel : Libération
Un joli film très personnel : Télé 7 Jours
De jolis moments : Le Figaroscope
Essai prometteur : TéléCinéObs
Crédits du film : (c) Moby Dick Films - 2009
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Fiche artistique
Lucie Judith Godrèche
Pierre Eric Elmosnino
Jean Maurice Barthélemy
Val Christèle Tual
Anne Nicole Jamet
Jacinthe Sophie Hermelin
Louis Didier Menin
Jeune chanteuse Agathe Bonitzer
Luc Noé Boon
Joseph Victor Abiad
Lucie enfant Julie Quehen
Avec la participation amicale de Patrick Chesnais
Fiche techniqueProducteur Frédéric Niedermayer
Réalisé par Judith Godrèche
Scénario Judith Godrèche
Directeur de la photographie Hélène Louvart
Mixage Thierry Lebon
Chef décorateur Stéphane Rozenbaum
Monteur Image Philippe Kotlarski
Monteur son Samy Bardet
Ingénieur du son Nicolas Paturle
Chefs costumières Gil Lesage
Chansons originales Julien Doré
Musique originale Grégoire Hetzel
Une production Moby Dick Films
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Judith
GodrècheVous aviez depuis longtemps le désir de réaliser un film ?Mon désir d'être actrice date de très très longtemps, j'avais trois ans je crois... Mais je suis venue au cinéma quasiment par l'écriture, en tout cas ça faisait partie de ma relation avec les metteurs en scène au début. J'ai toujours écrit, imaginé des histoires. Ce rapport entre l'écriture et le cinéma a commencé pour moi avec Jacques Doillon, lors d'une rencontre organisée par mon agent alors que Jacques préparait un autre film. Je lui ai parlé d'un scénario qui racontait une histoire d'amour entre un frère et une soeur, il m'a demandé de le lui envoyer, voilà comment s'est déclenché l'idée de « La fille de 15 ans ». Jacques m'a ensuite demandé de participer à l'écriture du film. De façon active ou passive...nous passions des après-midis ensemble, il notait ce que je disais, des tournures de phrases, des idées. Puis sur le tournage il me demandait d'écrire sur un thème précis. Puis avec Benoit sur « La désenchantée », j'ai écris tout un texte sur Rimbaud, et des phrases par-ci par-là... l'écriture et la vie s'entremêlaient...mais je ne pensais pas réaliser, ou bien je m'interdisais d'y penser...Parce ce que cela vous semblait hors de portée ?Je pense que c'était tabou, intouchable. J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour le metteur en scène, c'est forcément quelqu'un qui sait, qui a la réponse, qui est capable de réinventer la vie. Les metteurs en scène sont des gens fascinants, que j'aime observer. Moi, la « fille », je n'aurais jamais osé envisager d'occuper cette place. Comme s'il s'agissait de « tuer le père ». J'avais un rôle de muse, de femme enfant, très valorisant. Je pense qu'en grandissant on apprend qu'il est possible d'être aimée tout en étant maître de ses choix... Quand on est actrice, on vous prend en charge, c'est très reposant, presque régressif. J'étais trop jeune, cela aurait été trop de réaliser des films. J'ai eu une vie d'adulte très tôt, j'avais besoin de garder cette position enfantine, celle de l'actrice. Donc, j'ai continué à écrire, essentiellement des adaptations de roman. J'avais ce fantasme, je transformais des livres en scénarios, mais je ne m'autorisais pas à passer à l'étape suivante. Je repense à la fois où, dans le supplément de Libération, on posait la question aux metteurs en scènes : « Pourquoi filmez vous? », Benoit Jacquot avait répondu : « Je filme pour seconder le monde dans le combat entre le monde et moi». Je me souviens m'être dis que je ne réaliserai pas de films tant que ce désir ne sera pas de l'ordre de la nécessité absolue, de la survie.Vous avez même publié un roman, intitulé « Point de côté »...A vingt et un ans, j'ai écris un scénario que j'ai donné à lire au producteur Pascal Caucheteux qui m'a dit : « Toutes les fiches de lecture que j'ai eu de mon équipe disent la même chose : ça ferait un roman magnifique ». Alors je l'ai fait lire à Françoise Verny qui l'a publié, quasiment sous une forme scénaristique. Du coup, je n'ai plus eu envie de le réaliser. C'était l'histoire d'une petite fille qui volait une enfant. Ensuite j'ai écrit un autre scénario. C'était une histoire d'amour entre une caissière parisienne et un boxeur algérien, il y avait déjà la recherche d'une mère qui avait disparue...Mais je me suis dégonflée et le scénario est resté dans les tiroirs.Qu'est-ce qui a fait que vous soyez passée à l'acte ?Le temps ! Le fait de vieillir, d'avoir fait une analyse, d'avoir des enfants. On apprend à lâcher prise, à n'en avoir plus rien à faire de ce que les gens pensent de vous, du qu'en dira-t-on. J'ai été trop regardée dans ma jeunesse, j'avais un statut particulier, jeune actrice vivant avec un homme plus vieux, j'étais un peu frondeuse, je n'avais pas ma langue dans ma poche, j'ai voulu être actrice pour avoir d'autres vies, connaitre d'autres choses, pour réinventer le monde. J'étais fascinée par les œuvres et par les metteurs en scène. Quand on voit les films qu'elle a inspirés à Jean-Luc Godard, on a envie d'être Anna Karina ! Ce sont des films inspirés et emplis d'amour. Le fait d'avoir tourné sous la direction de Sophie Marceau a participé à mon émancipation. J'ai senti la liberté qu'elle s'accordait, j'ai constaté qu'elle se posait moins de questions que moi. Nous, les actrices, on est toutes un peu des sœurs. Alors, à force de la voir mettre en scène, et faire ce que moi je m'interdisais de faire, et le vivre avec elle, j'ai fini par me demander : pourquoi je me l'interdis ? Ensuite, avec le temps, on finit par prendre possession de sa vie. Un peu comme une adolescente qui finit par trouver le style de vêtements qui lui correspond. Et puis, avant, j'avais cette peur idiote que si je réalisais des films, cela ferait fuir les metteurs en scène qui ne me verraient plus comme une actrice...Quand vous vous mettez à écrire, quel est l'élément déclencheur ?Je commence par écrire une scène. La première scène de ce film, je l'ai écrite sur le tournage de « Tout pour plaire ». Il y a cinq ans déjà... La scène où elle et lui sont au café, après le concert. J'avais envie d'un dialogue où chacun dit un mot pour un autre. Elle est amoureuse de lui, et lui ne peut pas vivre avec elle. Mais aucun ne dit franchement à l'autre ce qu'il aurait envie de dire... Dans ce film, j'ai mis des thèmes qui sont présents dans tout ce que j'écris : l'enfance, la relation à la mère, à l'abandon, à la liberté, avec un personnage qui essaye de faire et de dire ce qu'il pense. J'ai écris une première version, que j'ai ensuite remaniée avec Jacques Fieschi. Je rêvais de travailler avec lui. Pour moi, c'est « Le » scénariste. Il a travaillé avec Pialat, Sautet, j'aurais été très malheureuse qu'il refuse ! Il m'a aidé à couper beaucoup, à rajouter un peu, il m'a cadré. Je ne voulais pas faire un film qui puisse être pris pour un témoignage ni un prétexte pour me mettre en scène. Il a été très vigilant et critique à cet égard.
Vous aviez prévu de tenir le rôle principal ?Pas du tout! Je voulais filmer quelqu'un. Sincèrement. Retrouver ce que j'avais partagé avec Sophie Marceau. A l'époque tout le monde me répétait : "Joue-le toi-même, assume !" J'ai rencontré des actrices, on a travaillé un peu ensemble sur
des séquences mais nous n'arrivions pas à trouver… Mon producteur, ma directrice de casting et mon entourage se demandaient pourquoi je refu- sais de jouer dedans. Ça n'était pas de la coquetterie, je n'avais vraiment aucune envie de me filmer… Un jour j'ai réalisé que ça ne serait pas moi que je filmerais, ce serait Lucie. Alors je me suis jetée à l'eau. D'une certaine façon ça simplifiait les choses : je me suis traitée comme je n'aurais jamais osé traiter une actrice : pas de limites dans les horaires, pas de Damart… pas de loge…C'est un film autobiographique ?Je raconte des bribes de mon enfance. Mais ce n'est pas comme les premiers films de Valéria Bruni- Tedeschi ou de Maïwen, il me semble, qui sont des
autobiographies assumées. Moi, j'ai tenu à faire un objet de fiction, de romanesque, de cinéma. J'ai été nourrie de littérature, cela doit se sentir un peu
dans le film. J'ai vraiment recherché le non-réalisme. Plus exactement, je recherchais la vérité dans le jeu et la stylisation dans l'image. Je voulais filmer
un monde inventé. Il n'y a pas de voitures dans les rues, et personne ne porte de jeans dans mon film… J'ai choisi une héroïne qui chante, parce que je voulais qu'elle soit en représentation et que, pourtant, elle ait des moments d'absence. Et puis j'ai toujours aimé voir des chanteurs derrière un micro, c'est une image que je trouve séduisante. Une femme seule derrière un micro, c'est une histoire en soi.Comment avez-vous choisi la musique de Julien Doré ?Je l'avais vu à “La Nouvelle Star”, j'avais le sentiment d'une certaine folie, d'un truc décalé. Je vou- lais travailler avec Ben Harper (ce qui n'a évidemment rien à voir) mais je n'avais aucune certitude… Il était très important pour moi que cette chanteuse n'ait pas une identité définie dés le départ, qu'on ne puisse pas l'associer à un compositeur qu'on connaît depuis longtemps. Une amie qui travaille
dans la musique, m'a conseillé de rencontrer Julien dont je ne connaissais rien d'autre que son talent d'adaptateur et d'interprète. Je l'ai rencontré, on avait des goûts musicaux très semblables. J'ai beaucoup aimé ce qu'il m'a proposé. Je tenais à chanter en anglais, pour que les paroles ne surlignent pas les actions et les intentions du film. Je voulais qu'il y ait quelque chose d'indéfini dans les
paroles…
Comment avez-vous découvert Eric Elmosnino ?Ma directrice de casting m'avait parlé de lui, et je l'ai vu dans une pièce de Yasmina Reza. Son agent nous a dit qu'il n'était pas libre, j'étais désespérée. Quelques jours plus tard, je l'ai croisé par hasard, en allant à mon cours de chant. Il m'a dit que finalement ses plans avaient changé, il était libre ! C'est drôle, parce que je l'avais choisi pour incarner un guitariste, sans savoir qu'il allait ensuite tenir le rôle de Gainsbourg…Et la petite fille ?Ce casting a été interminable. Il fallait qu'elle me ressemble, qu'elle sache jouer, qu'elle ait une vraie intériorité aussi, car il y a beaucoup de scènes où elle ne parle pas. Elle est tellement ciné génique !Vous jouez dans le film, vous chantez aussi, vous faites tourner des enfants…Vous avez accumulé les difficultés !Comment vous dire : tout était difficile, et rien ne l'était. J'étais tellement heureuse de faire le film que j'étais débordante d'énergie. Il y avait des contraintes de temps et d'argent, mais je me sentais tellement libre ! Je savais ce que je voulais faire, j'avais fait tout le découpage plan par plan, les choses étaient simples même quand elles étaient compliquées. J'ai beaucoup travaillé avec ma chefopératrice avec laquelle le rapport a été fantastique, nous étions en symbiose, Hélène Louvart, Stéphane Rozembaum, le chef déco, mon assistante Catherine Olaya, ils étaient là, vraiment là, avec cette attitude "concernée" qui vous aide à braver tous les océans. Nous étions en danger, depuis le début, sur la corde, essoufflés avant d'avoir commencé, comme souvent quand on réalise un film d'auteur et il a fallu se battre… Et pourtant nous étions invincibles… Ça paraît puéril mais c'est pourtant très réaliste. Avec les acteurs, le travail a été miraculeux. Tout le monde était là pour le film, nous avions de petits moyens : il fallait être séduit par le projet car je n'avais aucune arme financière pour séduire. Le moment où un acteur acceptait de jouer dans le film, a été pour moi le moment où j'ai senti que je passais dans le réel. Il ne s'agit plus d'un "projet". On passe de l'imaginaire à la réalité. C'est un moment
douloureux parfois, quand on sait qu'on peut se retrouver avec un casting idéal et ne pas arriver à monter son film.Vous êtes une cérébrale mais vous aimez aussi rire et faire rire...Oui, j'ai essayé de m'affranchir du monde cérébral dans lequel j'ai grandi, avec mon coté clownesque. C'est ce qui me touche dans les personnages que jouait Anna Karina, cette légèreté triste. Elle est joyeuse dans le désespoir…Cela ressemble à votre film. C'est un puzzle d'humeurs, d'états d'âme…C'est un film qui parle de l'état dans lequel une fille se trouve, de l'état dans lequel elle erre, et cet état est défini par celui des autres, tout est imbriqué,
comme un puzzle… Mais si je voulais en parler plus précisément je dirais que c'est un film sur l'amour. Evidemment cette phrase est générique et veut tout et rien dire, mais c'est un film sur l'amour immédiat, l'amour qui traine, l'amour rêvé, l'amour perdu. Et surtout, l'amour enfantin ou l'amour de l'enfance. J'aime les personnages féminins dans les films. J'aime avoir l'impression que le personnage me dit : "Ne t'inquiète pas, je sais, tu n'es pas toute seule...". Le
cinéma nous rappelle l'enfant qu'on a été, la femme qu'on est, il y a à l'écran des femmes qui expriment une solitude, une tristesse dont on se sent solidaire.
J'aime ce genre de femmes au cinéma, qui sont fortes uniquement parce qu'elles n'ont pas le choix. Je voulais que le film parle d'un état féminin qu'on voit peu au cinéma : montrer des femmes comme des êtres qui flottent, qui vivent leur vie sans jamais rien avoir décidé. Et mon personnage, à un moment donné, va devoir cesser de flotter, et décider. Il y a une autre chose que je trouve très féminine, que je voulais donner à mon héroïne : une liberté presque enfantine, quelqu'un qui ose sortir du cadre, qui dit tout, même ce qui ne se dit pas.Votre personnage a un style qui va dans ce sens…Oui, un look un peu enfantin, une robe rouge, et des vêtements qui ne sont pas trop d'aujourd'hui, ni trop quotidiens. Elle a un style romantique, elle est féminine
malgré elle, un peu femme enfant, et tout à fait hors mode.Est-ce vrai que "toutes les filles pleurent" ?Toutes les filles ont eu une mère, toutes les fillessont ou ont été petites. Elles pleurent. Elles rient aussi…
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Critiques
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Libération - Un joli film très personnel
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Le Figaroscope - Essai prometteur
TéléCinéObs
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Disponible en VOD
Toutes les filles pleurent / VOD
Sortie : le 31-07-2010
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
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