Gérard en a marre d'être pris pour une bonne pomme par sa belle-famile.
Il quitte tout et part reprendre un garage dans un village niché au fin fond du Gâtinais.
En face du garage, il y a une ravissante auberge, tenue par Barbara : une femme magnifique, déconcertante, mystérieuse, imprévisible.
Leur rencontre fera des étincelles...
Avec : Gérard Depardieu, Catherine Deneuve
Fiche complèteBonne Pomme
Réalisateur : Florence Quentin
Sortie en salle : 30-08-2017
Avec :
Gérard Depardieu, Catherine Deneuve
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Bande annonce
- 101 min
- France
- 2017
- Scope
- 5.1
- Visa n°139.990
Synopsis
Gérard en a marre d'être pris pour une bonne pomme par sa belle-famile.
Il quitte tout et part reprendre un garage dans un village niché au fin fond du Gâtinais.
En face du garage, il y a une ravissante auberge, tenue par Barbara : une femme magnifique, déconcertante, mystérieuse, imprévisible.
Leur rencontre fera des étincelles...
Crédits du film : © 2017 Thelma Films - Mon Voisin Productions - Orange Studio - France 3 Cinéma
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Fiche artistique
Gérard Gérard Depardieu
Barbara Catherine Deneuve
Mémé Morillon Chantal Ladesou
Maire Levergeon Guillaume de Tonquédec
Rico Grégoire Ludig
Thomas Benjamin Voisin
Nadine Françoise Lépine
Fiche techniqueRéalisation Florence Quentin
Scénario & dialogues Florence Quentin
Image Pascal Gennessaux
Montage Béatrice Herminie
Décors Katia Wyzscop
Son Pierre Tucat
Costumes Bethsabée Dreyfus
Maquillage Cédric Gérard
Musique Mathieu Lamboley
Producteurs Christine Gozlan
Producteurs associés Geneviève Lemal
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Gérard
Depardieu« Bonne pomme je le suis, assurément !
J'ai toujours envie de donner de l'amour, j'aime les autres...
Quand Florence et sa détermination tournent autour de ma nature, je la suis jusqu'au bout, je connais sa musique, son talent d'auteur et de réalisateur.
Je connais aussi son courage, elle n'y va pas de main morte, elle affronte toujours mais en riant et j'aime ça.
Florence a été la racine de notre nouvelle rencontre avec Catherine, elle aussi a suivi Florence depuis le début du projet.
Catherine pour moi, c'est le sucré et l'acidité, un peu comme une pomme Calville, juteuse à souhait, belle comme le jour, une éternelle gourmande de la vie, de l'amour, curieuse de tout, combattante, indestructible et surtout un talent lumineux.
De loin, nous nous suivons des yeux et lorsque nous nous retrouvons comme sur ce film de Florence, nous sommes à nouveau, je crois, heureux de jouer ensemble, comme des enfants. »
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Florence
QuentinComment est née l’histoire de ce film ?J’avais envie de filmer ce couple. Gérard, j’avais déjà tourné avec lui et je cherchais une nouvelle occasion de travailler ensemble. Et j’ai toujours eu envie de travailler avec Catherine Deneuve. J’ai même eu un projet il y a longtemps que l’on devait faire avec André Téchiné à l’époque où j’étais scénariste, et je l’avais rencontré. C’est une femme magnifique et en même temps simple, sympathique, charmante. On a l’impression qu’elle pourrait facilement devenir votre copine. C’est parti de ça.De quel genre de couple rêviez-vous ?Face à Gérard, je voulais écrire pour Catherine un personnage qui incarne un peu toutes celles qu’elle a été en tant qu’actrice, que ce soit dans « La sirène du Mississipi » ou dans « Le sauvage » ou « L’Africain », des aventurières. Une femme insaisissable. Elle est encore et toujours la beauté, la féminité, la coquetterie, le charme. Je voulais une histoire avec un fond d’amour, entre deux êtres venus d’univers complètement différents, que cette rencontre allait lier pour toujours.Pourquoi les avoir fait se rencontrer dans un petit village loin de Paris ?Je voulais un endroit où elle aurait échoué, un peu comme un bateau, et dont elle ne pourrait plus partir. Lui arrive là parce qu’il veut fuir sa vie d’avant. Souvent, surtout en province, qui sont des lieux où on étouffe peut-être plus que dans les grandes villes, les gens ont le projet d’aller ailleurs. De toute façon, toute la vie les gens partent : pour une maison de retraite, pour une autre femme, pour un autre homme, pour un rêve. L’idée de partir est quelque chose de récurrent. Donc, dans ce petit village de province, leur rencontre est improbable.
Elle est tout ce qu’il n’a jamais connu : le raffinement, le charme, le goût, la vie. Lui vient d’un garage de la très grande banlieue qu’il n’a jamais quittée. Il est en dehors de tout ça. C’est un brave gars qui se fait avoir, qui se fait tromper et qui un jour n’en peut plus, il est trop humilié, alors il part. Leur rencontre, c’est un hasard complet, c’est le destin. Il a déjà eu affaire pendant vingt ans à une emmerdeuse, il part pour la fuir et là il va reprendre cher, face à cette femme qui lui fait les pires trucs mais qui en même temps le fascine. Peut-être que s’ils avaient vingt ans de moins, il y aurait eu une histoire passionnée entre eux, mais là il la regarde comme une sorte d’animal sauvage, qu’il ne comprend pas mais qui le ravit.
Ils habitent chacun sur la place du village…Oui, ils sont en vis à vis sur la place, un peu comme sur une scène de théâtre avec comme d’habitude l’église au milieu. Mais maintenant les villages ont changé, les gens partent, il n’y a plus de curé, on ferme l’église durant la semaine, et c’est le maire qui s’occupe de tout. C’est une autre France, c’est la province d’aujourd’hui, avec des rues entières qui sont à vendre. Il y a une mélancolie. Et puis tout de même les habitants essaient de s’en sortir. Il y a ceux qui rêvent de partir en Ouzbékistan, et ceux qui essaient, comme le maire, de rendre son village accueillant, d’apprendre l’anglais aux commerçants pour accueillir les touristes. C’est une France qui n’est plus tout à fait pareille, un mélange de France profonde et d’outils modernes, d’internet et d’ordinateurs qui aident à rêver. Cette Barbara que joue Catherine Deneuve est l’archétype de la femme qui tient un hôtel-restaurant soi-disant local, typique, et qui sert des plats congelés qu’elle réchauffe, mais qui arrive à fasciner les gens venus de l’autre côté de la planète pour manger un improbable citrouillat… Une sorte de France profonde qui n’est plus authentique du tout.
Qu’est-ce qui rend cette femme aussi fascinante ?Il y a des gens, comme ça, qu’on a envie d’aider, d’aimer. Elle exaspère au plus haut point mais pourtant tout le monde l’adore et veut être amis avec elle. Elle a ce truc en plus. Au milieu de ces gens qui vivent très simplement, elle est là, un peu exotique, avec ses vêtements chatoyants d’une autre époque, ses bijoux (enfin, ceux qu’elle n’a pas mis aux clous), elle a gardé une espèce de beauté, de mystère, elle est différente, elle vient d’une autre planète, elle ne cherche pas à leur ressembler, elle est insaisissable, donc, fascinante. Elle est l’héroïne du feuilleton à épisodes dans le village.Et Gérard, c’est une bonne pomme…Lui on l’aime pour sa bonté. Face à elle, qui est péremptoire, qui parle vite et beaucoup, lui parle très peu. Le film est construit par ses regards. Il est tellement présent ! Il la regarde, elle l’émerveille. Il ne la comprend pas, elle est tout le temps en train de l’emmener sur des voies qu’il ne soupçonne pas. Il n’a jamais rencontré quelqu’un comme elle, il n’en revient pas et ça l’enchante.
Et puis sur place il fait connaissance et se fait adopter par d’autre gens, le Maire, Thomas son assistant, Rico qui lui vend le garage, Marylou sa frivole compagne, tous les habitants de ce petit village que Barbara mène par le bout du nez. Je trouve la province romanesque car je pense que comme il y a beaucoup d’ennuis, il y a aussi davantage de rêves et de folie.
Derrière lui, en région parisienne, Gérard a laissé sa belle-mère, Mémé Morillon qui est un personnage que Chantal Ladesou incarne avec un humour vachard et une tendresse qui m’enchantent. Elle a été première mécanicienne de France, elle a honte de sa fille mais elle adore son gendre et son petit-fils Manu. Elle aussi ne pense qu’à partir retrouver Gérard.
Comment avez-vous imaginé ce village, ces habitants ?Ce sont des gens que tout le monde(…) connaît, ou a connu. Ils incarnent notre époque : la jeune mère abandonnée avec son môme, ce garagiste qui veut partir loin, sa copine qui préfère s’évader avec un pompier… Tous ces gens-là, je les écris avec amour pour ce qu’ils sont et jamais comme des faire-valoir. Après ils viennent se cogner contre les personnages principaux, qui vont vers eux. C’est mon mode d’emploi pour tous les films que j’ai écrit. J’ai toujours imaginé des petits personnages, des deuxièmes, troisièmes rôles, qui existent par eux-mêmes, et non pour servir l’intrigue principale.
Dans votre film, les femmes sont fortes.C’est le reflet de notre époque. Les femmes sont différentes, elles partent, elles trompent.
Dans le film, les femmes n’en ont rien à faire du regard des autres, elles ne se cachent plus, il y a une liberté nouvelle. Et c’est vrai que dans le film les hommes ont des regards bienveillants. Ils sont de gentils labradors, tandis que les femmes sont des lionnes, des chattes, elles griffent, et elles sont royales. Seule Barbara est différente, elle appartient à l’époque des femmes entretenues.
Vous avez trouvé Gérard Depardieu changé, par rapport au film précédent ?Non, Gérard il ne bougera jamais. Il faut prendre Gérard avec ses deux cents films. On ne peut plus rien lui apprendre. Les gens ne savent pas la perle qu’il est comme acteur, et comme homme, ils ne savent pas à quel point ce qu’il donne est énorme, gigantesque.
Ce qui m’a épaté, sur ce tournage, c’est que Gérard qui est un éternel éparpillé, l’air de rien, a parfaitement suivi la petite musique du film. Cela m’a sauté aux yeux au montage, comment il n’a jamais lâché le fil et construit son personnage. Comme dit Catherine Deneuve : « Gérard c’est « L’acteur » ; vous faites Astérix avec lui, on ne voit que lui, on a envie de le prendre dans ses bras et de le serrer très fort et c’est vrai ! »
Dans le premier film que j’ai fait avec lui, « Olé ! » j’étais plus à son écoute car c’était la première fois que je tournais avec lui et il me paniquait un peu. Là, je n’étais plus impressionnée. J’aime la tendresse qu’il donne à tous ceux qui travaillent autour de lui. Les techniciens l’adorent parce qu’ils sentent que Gérard les aime. Gérard, c’est à la fois un sale gosse et un cœur d’or.
Catherine, a un tout autre caractère, elle est très gentille, et jamais méprisante avec qui que ce soit, mais on sent qu’elle a besoin de garder ses distances. Elle a aussi besoin de calme avant de tourner et avec Gérard c’est souvent difficile à trouver.
Sur le plateau, elle voit tout, et tout l’intéresse, le son, le cadrage, les éléctros, les machinos, la dolly, tout le travail des techniciens. Elle est aussi très présente sur le choix des costumes, elle trouve des idées qui enrichissent toujours son personnage. Et comme actrice, elle a une oreille incroyable. Elle est juste immédiatement, dès la première prise.
Comment jouent-ils ensemble ?Il y a un immense respect mutuel. Comme chacun admire et respecte l’autre, chacun joue de mieux en mieux, parce que ce sont des acteurs, et que jouer ensemble, quelque part c’est toujours un challenge excitant. Donc chacun entraîne l’autre, et c’est beau à voir.Comment avez-vous choisi le reste des acteurs ?J’adore les acteurs, et j’adore les castings. J’ai beaucoup cherché, et tous les rôles je les ai choisis avec énormément de soin. Guillaume de Tonquédec, je l’avais rencontré pour un autre projet et je l’avais adoré, maintenant c’est un acteur qui a des grands rôles et pourtant, il a accepté de faire ce qui était au départ un tout petit rôle. Dès l’instant où tu discutes avec Guillaume, il comprend et il invente, c’est un acteur remarquable. Et en parlant de ce petit rôle ensemble, tellement il y met du cœur, tellement il a envie de faire des choses, et moi tellement j’avais envie qu’il le fasse, qu’on a petit à petit posé des pions pour que ce personnage existe. Et on a fait de ce maire ce gars un peu fou, tiré à quatre épingles, qui est passionné par son truc, c’est vraiment le gars steward d’Air France pendant des années qui maintenant ne voyage plus que sur la place du village.
Tous les autres rôles, il faut les chercher, y consacrer du temps, le faire avec passion. Grégoire Ludig, c’est une idée de Dominique Besnehard. Il était assez éloigné physiquement de ce que je voulais mais il s’est imposé tout de suite à moi quand je l’ai vu. Il a apporté une douceur et une réelle tendresse au personnage. C’est Christine Gozlan qui m’a parlé la première de Chantal Ladesou, formidable actrice, mélange de tendresse et de violence avec cette voix qui déménage, elle était la plus impressionnée par Gérard, mais il l’a tout de suite beaucoup aimée et ils sont devenus très complices. Tous, et surtout les jeunes acteurs, pensaient que tourner avec Gérard ça serait terrible, mais il a été tellement gentil avec eux qu’il les a mis à l’aise.
La femme de Gérard a une passion pour la musique country…Je savais qu’il y a énormément de gens en France qui font de la country, et qui tous les week-ends se retrouvent. Dans le film, ce sont de vrais groupes, c’est un truc énorme, vraiment ! Cette musique, c’est la part de rêve de gens qu’on ne connaît pas. Tout le monde rêve d’ailleurs. Et la femme de Gérard, elle rêve de partir avec son grand couillon de danseur…D’où vous vient cette capacité de croquer les gens ainsi ?Moi j’aime écouter les gens : ceux que je connais et les autres, les garçons de café, les chauffeurs de taxi… Je les fais parler et ils me racontent des histoires incroyables. Par exemple, dans un restaurant, je peux ne plus m’occuper de ma table, des gens avec qui je suis, parce que tout à coup j’écoute quelque chose à côté qui m’intéresse. C’est comme ça que j’avais trouvé le personnage de Sabine Azéma du « Bonheur est dans le pré ». J’étais à Trouville. A la table à côté il y avait une femme qui s’ennuyait avec son mari, un type qui devait avoir des chevaux dans la région, mais qui était un peu lourd et rougeaud. Elle était habillée en robe Courrèges, avec le sac Hermès tout neuf. Et tout à coup, sont arrivés des gens à la peau hâlée en cachemires violets et roses, des gens qui venaient d’ailleurs. Cette tablée s’est assise à côté d’elle, et elle s’est épanouie, a ouvert son sac, elle a mis discrètement ses bagues, elle a mis sa montre Cartier, et tout à coup elle ne s’occupait plus du tout de son mari… J’ai toujours fait ça, avec tous mes personnages. Ils viennent de gens que j’ai croisé dans la vie. Je regarde, j’écoute, et j’imagine le reste… Mon fils Alexis Quentin, avec qui j’écris, est mon grand complice, nous posons le même regard amusé sur le quotidien, il a cette même curiosité dans la vie, écoute et regarde ce qu’il y a à prendre autour de nous avec gourmandise, j’adore ça.
C’est Dominique Besnehard qui vous produit.Dominique c’est d’abord un de mes plus vieux amis dans le cinéma. Je l’ai rencontré sur « A nos amours », moi j’étais assistante de Pialat, lui faisait le casting et l’acteur, et il était exactement comme il est aujourd’hui, il croquait la vie à pleines dents. Bien sûr, maintenant il est plus stressé, il est rentré dans le vif du sujet, c’est plus sérieux, mais sinon il est le même. Il fait toujours les choses d’une façon magique, on croit qu’il papillonne, et soudain des choses incroyables arrivent grâce à lui. C’est lui qui a eu l’idée de me produire, et m’a présentée à Christine Gozlan sa complice. Ils produisent ensemble. Dominique est dans l’intuition, Christine est dans le rationnel et le concret. Mais il est extrêmement présent, même pour trouver les financements, parce qu’il est très aimé. Dominique aime les gens, il est dans l’affect, comme moi.Vos comédies sont très humaines…Oui, je ne fais pas des comédies concept. C’est l’humain qui m’inspire. De toute façon, les comédies sont des drames décalés. J’aime ce pas de côté, cette ironie. Tout dépend du regard qu’on pose sur les choses. Et moi, j’aime bien ne pas prendre les drames au sérieux.
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Disponible en DVD
- : 97 min
- Format image : 2.39
- Son : Français 5.1
- Sous-titres : Français SME
Bonus :
- Entretien avec les acteurs
- Bande-annonce
Disponible en BLU-RAY- : 101 min
- Format image : 2.39
- Son : Français 5.1 DTS HD Master Audio
- Sous-titres : Français SME
Bonus :
- Entretien avec les acteurs
- Bande-annonce
Disponible en VODBonne Pomme / VOD
Sortie : le 02-01-2018
- Disponible en téléchargement sur TF1 VOD
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur Canal VOD
- Disponible en téléchargement sur UniversCine
- Disponible en téléchargement sur SFR VOD
- Disponible en téléchargement sur VideoFutur
- : 97 min
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