Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody.
Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné,
offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp...
Avec : James Frecheville, Guy Pearce
Fiche complèteAnimal Kingdom
Réalisateur : David Michôd
Sortie en salle : 27-04-2011
Avec :
James Frecheville, Guy Pearce
Voir tous les acteurs
Bande annonce
- 112
- Australie
- 2010
- Scope
- Dolby SRD
- Visa n°129.176
Synopsis
Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody.
Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné,
offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp...
Pourquoi revoir ce film ?
Un polar récompensé par le prix du Meilleur Film Etranger au Festival de Sundance.
Salué par l’ensemble de la critique pour la virtuosité de sa mise en scène.
Un casting époustouflant, qui réuni autour de Guy Pearce et Jacki Weaver, nominée à l’Oscar du meilleur second rôle.
Un réalisateur qui signe son premier film et que l’on compare déjà à James Gray et Martin Scorsese.
La relève du cinéma australien.
Critiques presse
A ne rater sous aucun prétexte : Libération
Animal Kingdom vous prend à la gorge et ne vous lâche plus : Les Echos
Un film d'une maîtrise époustouflante : JDD
Tout simplement épatant. : Le Point
Un polar implacable. : Télérama
Puissant, aussi sombre que lumineux : Marianne
Le coup de cœur de la rédaction, un vrai bijou : Studio Cine Live
La réponse australienne aux "Affranchis". : Rolling Stone
Crédits du film : (c) 2009 Screen Australia, Screen NSW, Film Victoria, The Premium Movie Partnership, Animal Kingdom Holdings Pty Limited and Porchlight Films Pty Limited
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Fiche artistique
Josh James Frecheville
Inspecteur Leckie Guy Pearce
Pope Cody Ben Mendelsohn
Baz Brown Joel Edgerton
Smurf Cody Jacki Weaver
Darren Cody Luke Ford
Craig Cody Sullivan Stapleton
Fiche techniqueRéalisateur David Michôd
Scénario et dialogues David Michôd
Produit par Liz Watts
Image Adam Arkapaw
Décors Jo Ford
Montage Luke Doolan
Musique Antony Partos
Son Sam Petty
Casting Kirsty McGregor
Direction artistique Janie Parker
Maquillage & coiffure Kirsten Veysey
Une production Porchlight Films
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Notes de
production Animal
KingdomLa genèse du filmFasciné par la criminalité rampante qui règne à Melbourne, le scénariste et réalisateur David Michôd a porté en lui la trame et les personnages de “Animal Kingdom” pendant près de neuf ans. Originaire de Sydney, il passe plusieurs années à Melbourne et se passionne pour la scène criminelle locale : “Je désirais comprendre comment les gens font pour vivre une existence où les enjeux sont si énormes, où faire une erreur peut vous coûter la vie ou vous conduire en prison, où tout un pan de la société vit à la frontière de ce que nous considérons comme moral et correct.”
“Je suis retourné à Sydney, où j'ai écrit la première version de “Animal Kingdom”. Ce fut une expérience très stimulante et gratifiante. Mais au final, pratiquement rien de ce qui figurait dans les premières versions n'est resté.” David Michôd passe les huit années suivantes à écrire et à travailler sur d'autres projets, mais son histoire sur le gangstérisme ne cesse de revenir à la surface : “Je voulais créer une histoire criminelle australienne tentaculaire, avec plusieurs strates et niveaux de lecture”, explique-til,“ dont le casting puisse être à l'image des criminels qui se mêlent à “la société normale” et que nous croisons constamment, sans même nous en rendre compte. On me disait régulièrement que c'était beaucoup trop ambitieux pour un premier film, à cause de la multiplicité des lieux de tournage et des personnages. Il est vrai que certains ne sont présentés qu'à mi-parcours, tandis que d'autres sont largement mis en avant dans les trente premières pages, puis meurent. Mais, c’est justement l’idée, j'ai toujours voulu que chaque segment soit habité par certains personnages qui passent ensuite le relais.”
Bien que chaque ville australienne ait sa part de criminels, la fascination de Melbourne pour les siens, et sa capacité à les transformer en célébrités locales, est unique. Comme le dit David Michôd : “Ces gens peuvent littéralement passer aux infos et faire la “Une” des journaux pour leurs crimes, puis se retrouver propulsés star de la télé réalité. Ce genre de choses n'arrive pas, par exemple, à Sydney. Ça ne veut pas dire que Sydney n'ait pas de gangs puissamment installés ou qui continuent à se développer, mais la ville ne les a pas mis sous le feu des projecteurs.”
Au stade de l'écriture, David Michôd trouve vite un parti-pris. Il décide de s'en tenir à la fiction : “J'étais réticent à l'idée de m'engouffrer dans ce phénomène de surexposition des criminels.” Mais Melbourne était sans conteste le meilleur endroit pour situer “Animal Kingdom”. “J'avais envie de filmer Melbourne comme elle est rarement montrée”, note le réalisateur. “On pense toujours à son côté un peu pittoresque, à cette architecture victorienne, ces jardins luxuriants et ces tramways. En réalité, c'est un lieu beaucoup plus vaste et angoissant, un gigantesque désordre urbain, que j'adore. Contrairement aux films de Guy Ritchie, je voulais que le mien puisse être pris au premier degré, et que, bien qu'ancré dans un environnement sombre et déplaisant, il reste beau et poétique.”
A la suite d'un déménagement aux Etats-Unis, son producteur, Bec Smith, quitte le projet en 2006. C'est à cette époque que LizWatts entre en scène. Productrice australienne aguerrie, elle accepte d'être son mentor sur un court-métrage intitulé “Crossbow”. Celui-ci servira de rampe de lancement pour “Animal Kingdom” : “Je n'avais jamais vu le travail de David jusque là. Je savais qu'il était en train de travailler sur le scénario d'un film,mais je ne le connaissais qu'en tant que rédacteur en chef d'Inside Film (magazine de cinéma australien)”, se souvient Liz Watts. “Quand j'ai vu “Crossbow” en salle de montage, j'ai été impressionnée.C'était profondément original, et on sentait la force du réalisateur. Nous avons évoqué la direction que “Animal Kingdom” était en train de prendre et David m'a convaincue de m'atteler au projet. Il a retravaillé plusieurs versions afin d'affiner la structure et de développer le cauchemar dans lequel le personnage de Josh s'enfonce progressivement. J'ai adoré l'ampleur des personnages et le fait qu'ils semblent aussi forts et réels.”
“Animal Kingdom” suit Josh, un garçon de dix-sept ans dont la mère vient de mourir. Il s'installe chez les Cody, la famille de sa mère, qu’il n’a jamais rencontré auparavant. Il découvre la personnalité de Smurf, sa grand-mère, à la gaieté trompeuse, et celle de ses oncles, Pope, Craig et Darren, criminels endurcis. Josh ne tarde pas à être pris entre deux feux. Il y a d'un côté la loyauté qu'il éprouve vis-à-vis de sa famille, et de l'autre le fait que la police veuille le faire témoigner contre ses oncles, impliqués dans une affaire de meurtre sur deux policiers.
“Josh est notre guide”, explique David Michôd. “Je voulais que l'histoire se déroule à un moment clé pour ces criminels. Ils se rendent compte que vivre dans l'illégalité n'est plus aussi rémunérateur qu'avant. Cette prise de conscience précipite la crise. Ils commettent alors un crime irréparable et leur monde s'effondre. Inscrire Josh au coeur de ces évènements était une manière idéale d'entrelacer leurs univers, dans la mesure où je ne voulais pas que “Animal Kingdom” ait l'air d'être un film sur un gamin, mais plutôt sur quelqu'un qui se retrouve propulsé dans un milieu qui risque de se retourner contre lui.” Guy Pearce, qui joue l'inspecteur Nathan Leckie, poursuit : “Ce film a un style particulier. Il fonctionne sur une énergie potentielle, sur tout ce qui est caché sous la surface, ce qui permet aux spectateurs de se dire : “Comment je réagirais si j'étais à sa place ?” C'est vraiment fascinant.” Joel Edgerton, qui interprète le rôle de Baz, témoigne : “Vous allez être aussi choqués qu'excités. On est vraiment projeté à l'intérieur de ce monde avec Josh, et ça crée un suspense incroyable.”Les membres du royaume“Animal Kingdom” réunit à la fois Jacki Weaver, actrice australienne iconique, et Guy Pearce, star internationale, autour de James Frecheville, qui fait ses débuts à l'écran dans le rôle de Josh. Ce dernier se retrouve confronté à deux grandes figures aux tempéraments et aux valeurs opposés. “J'ai écrit le personnage de Pope avec Ben Mendelsohn en tête”, raconte David Michôd. “Je voulais qu'il ait son côté imprévisible, qu'il puisse dégager une impression de menace déconcertante. Je souhaitais utiliser sa prestance et sa force de caractère parce que Pope avait besoin d'être le mâle dominant et le fils charismatique de cette famille. Le personnage de Leckie représentait un tout autre défi car, comme tant d'autres inspecteurs, il est calme et passe inaperçu. Lorsque Guy a accepté d’interpréter ce rôle, nous savions qu'on avait trouvé un véritable équilibre. Ces deux types sont devenus les contrepoids à partir desquels on a pu construire le reste du casting.”
Trouver l'acteur idéal pour le rôle de Josh s'est avéré plus complexe que David Michôd ne l'avait imaginé. Plus de cinq cents garçons ont passé le casting. “Comme Josh est le personnage central, nous avions besoin de quelqu'un qui puisse se mesurer à des acteurs beaucoup plus expérimentés”, observe la productrice Liz Watts. “Nous avons aussi bien passé en revue de jeunes acteurs venant des quatre coins du pays que des non-professionnels.Mais nous revenions sans cesse à James, que nous avions Les membres du royaume d'abord repéré à la suite d'un casting ouvert.” Au départ, le réalisateur envisageait plutôt un adolescent à la Gus Van Sant, “androgyne, aux allures de dandy et légèrement dépressif”, explique David Michôd. “Mais le jeu de James était empreint d'un souci du détail qu'aucun autre ne possédait.D'autres acteurs étaient très talentueux, sauf qu'il leur manquait cette compréhension innée du rythme d'un dialogue, des temps à l'intérieur d'une scène. James était capable de maîtriser ça, sans que j'ai besoin d'intervenir. Il m'a néanmoins fallu du temps pour me projeter. James est un jeune homme de dix-sept ans massif, robuste, qui ressemble un peu à un homme-enfant. Mais plus j'y pensais, plus j'aimais cette idée. Soudain le film prenait une tournure différente et devenait plus plausible qu'avant.Avec son apparence plus mature, il était concevable que ses oncles lui permettent de prendre part à leur univers. D'une certaine manière, sa présence a élevé les enjeux. Parce qu'il ressemble à un homme, les gens s'attendent à ce qu'il agisse en homme, oubliant qu'au fond il n’est qu'un adolescent maladroit.”
Quand la mère de Josh meurt, il ne lui reste pas d'autre alternative que d'emménager chez Smurf Cody, sa grand-mère maternelle, et ses oncles Pope, Craig et Luke. Il n'a aucune idée de ce qui l'attend. Comme l'explique Edgerton : “Je crois que le film a beaucoup de choses à dire sur la violence, et surtout sur le fait de grandir environné par la violence.C'est aussi un monde en soi, étonnamment replié sur luimême. Ça donne à certains spectateurs l'impression de regarder à travers un télescope.Mais je crois que ce qu'ils voient à travers ce télescope est bien plus proche d'eux, beaucoup plus impliquant qu'ils ne veulent bien l'admettre.”Smurf Cody : la mèreDe l'extérieur, Smurf possède une présence éclatante et chaleureuse. Dotée d'un instinct maternel surdéveloppé, elle papillonne autour de ses trois fils ombrageux. Ses “garçons”, Pope, “la menace tranquille”, Craig, “l'impulsif”, et Darren, le “bébé”, sont sa vie. Smurf est le ciment, d'aucuns diraient le poison, qui les maintient ensemble. Bien qu'ils soient tous adultes, elle demeure leur “figure parentale” incontestée. Sa vie n'est rien sans eux. Son estime de soi s'est construite autour de sa relation avec ses fils, à tel point qu'il y a quelque chose de dérangeant à les voir partager cette intimité étrangement tendre. Que ces trois hommes soient si accrochés les uns aux autres est également de son fait.
“Jacki Weaver a été la première actrice associée au projet”, se souvient David Michôd.“Je ne voulais pas que Smurf soit une vieille grincheuse. Je souhaitais qu'elle ait les qualités de Jacki - une sorte de délicieuse ingénuité. Elle est très intelligente et charmante, au point que c'en est presque désarmant. Mais cette femme-là cache aussi une grande sagacité. Du coup, les scènes écrites pour un jeu sérieux, à la limite du venimeux, étaient beaucoup plus impressionnantes et divertissantes lorsqu'elles étaient jouées avec une fausse naïveté, quand cette petite dame maintient l'illusion qu'elle ne sait absolument pas ce qui est en train de se dérouler, alors qu'elle maîtrise totalement la situation. Mon sentiment est que Smurf, étonnamment sexuelle, aime être une femme forte dans un monde d'hommes. Elle a eu une fille, la mère de Josh,mais je pense que celle-ci ne s'est pas conformée à la hiérarchie familiale. Si vous vous battez avec le chef, vous devez vous attendre à être excommunié, ce qui s'est plus ou moins passé. Bien que les fils de Smurf soient grands, sanguins et lui volent parfois dans les plumes, ils reviennent toujours au bercail. C'est l'endroit où ils se sentent le plus en sécurité.”
Jacki Weaver, enchantée d'avoir la possibilité d'incarner une femme aussi complexe, ajoute : “Smurf est une sociopathe doublée d'une psychopathe, et qui a fait de ses trois fils des psychopathes. Elle est d'autant plus effrayante qu'elle donne l'impression d'être normale, voire même sympathique, avec l'immense affection qu'elle prodigue à ses enfants. Mais les sociopathes peuvent être adorables, et devenir monstrueux et insensibles en l'espace d'un instant. C'est tout elle.”Andrew Pope Cody : le frère aîné / Barry Baz Brown : l'amiAu moment où Josh entre dans le cercle Cody, les choses sont en train de changer. L'aîné, Pope, joué par Ben Mendelsohn, prend conscience que le crime ne paie plus assez. Accompagné de son ami Baz, joué par Joel Edgerton, Pope a mené une carrière de braqueur. Mais après un passage en prison, le vent s'est mis à tourner. Baz, le plus raReprésenter le royaumeEn préparant le film, David Michôd et son équipe se sont penchés sur tout ce qui avait trait aux gangs. Mais si l'exactitude des faits, la recherche de l'authenticité étaient essentielles, le réalisateur a aussi fait confiance à ce qui lui paraissait authentique : “Je ne fais pas partie de ces gens qui ont besoin de faire des recherches ultra approfondies pour chaque minuscule détail. Nous avons fait nos devoirs. On a par exemple visité la prison de Melbourne, car si c'est relativement facile d'écrire une scène qui se déroule dans un endroit pareil, vous avez vraiment besoin d'y avoir été pour la mettre en scène. Nous avons eu une visite guidée du Metropolitan Remand Center pour comprendre comment fonctionnait les visites des proches et des “étrangers”, ce qui a permis à notre chef décorateur de recréer un espace à l'identique. Ça nous a donné confiance. Dès que nous écrivions un passage situé dans un environnement qui ne nous était pas familier, comme les salles d'interrogatoires au poste de police, nous allions les visiter.”
“En ce qui concerne le monde du crime en général, j'ai passé des années à lire une quantité de livres, à regarder des vidéos, à écouter des cassettes sur le sujet. Par exemple, je me suis passionné pour les écrits de Tom Noble, un ancien journaliste qui couvrait toutes les affaires criminelles dans les années 80. Cette époque, particulièrement dangereuse et ténébreuse dans l'histoire de Melbourne, constitue un tournant. Les braquages à main armée, envisagés par certains comme une “profession”, ne font plus recette. C'est une période de déclin pour les Représenter le royaume truands à l'ancienne et la génération des bandes organisées, spécialisées dans le vol des banques. L'avènement d'une brigade de répression du banditisme endurcie marque aussi la fin du flic de la vieille école. Cette mutation profonde, qui touche à la fois le milieu policier et celui du crime, et l'animosité palpable qu'elle a suscité dans chaque groupe, n'ont jamais cessé de me fasciner.Ceci dit, je n'ai pas rencontré de vrais criminels pour préparer “Animal Kingdom”. Je n'ai pas non plus consulté la police de Victoria ou parlé avec des membres de gangs, parce qu'il m'a toujours semblé vital de pouvoir revendiquer, honnêtement et avec aplomb, le fait que mon film soit une fiction pure. Mais quand on a commencé la pré-production du film, j'étais constamment surpris par la montagne d'informations que j'avais emmagasinée. Soudain, tout un tas de gens me posait une foule de questions, et j'étais très soulagé de pouvoir leur répondre ! Pas forcément dans la seconde, mais j'avais intégré suffisamment de données pour pouvoir arriver vite à une réponse cohérente, ce qui m'a donné confiance. Vous pouvez garder une idée en tête très longtemps, et croire que les gens l’envisagent de la même façon. Vous comprenez alors à quel point chaque journée de pré-production est précieuse, afin que chacun soit sur la même longueur d'onde. Ça sonne comme un cliché, mais c'est vrai ! Au moment d'entamer le tournage, on faisait tous le même film. Or, ça n'était pas le cas quand on a démarré la pré-production.”L'image“Animal Kingdom” est ma déclaration d'amour à Melbourne”, déclare Adam Arkapaw, le chef opérateur : “On a tourné partout, sillonnant les différents quartiers qui reflètent la diversité du paysage urbain. David ne voulait pas en démordre, il fallait couvrir toute la ville, des banlieues tranquilles et boisées aux quartiers industriels désolés. Dès le début de notre collaboration, David avait plusieurs films en tête, notamment “Heat”, polar classique et indémodable, et “Magnolia”, notre référence en terme de film choral. Nous démarrions chacune de nos conversations en nous interrogeant sur la raison d'être de telle ou telle scène dans le film, pour en dégager les enjeux précis et déterminer quelle lumière et quel type de plan pourraient permettre de les retranscrire.Après s'être mis d'accord sur l'ensemble des scènes, décider de l'utilisation des caméras a été un jeu d'enfant. On a voulu simplifier les choses au maximum, dans la mesure où, avec les polars, il y a toujours la tentation de surenchérir avec des mouvements de caméra et un éclairage extravagants.Nous avons fait confiance au scénario en laissant aux mots la possibilité d'exercer leur pouvoir.”
Adam Arkapaw et David Michôd ont ainsi convenu de ne pas trop “charger” les séquences les plus violentes. Plutôt que de montrer des bains de sang à la limite de la caricature, ils ont estimé que l'expérience serait beaucoup plus éprouvante si les spectateurs étaient confrontés à une esthétique réaliste. Cette approche naturaliste s'est étendue à la lumière.“Sur ce type de film, on est tenté de jouer sur une palette sombre. Mais à l'exception des scènes qui se déroulent chez les Cody, nous nous sommes affranchis de cette convention, et avons utilisé la lumière la plus naturelle possible. Une des ambitions majeures du film était de représenter une certaine réalité, qui ne soit ni fantasmée ni métaphorique. Par exemple, tout poste de police est majoritairement blanc et oppressant, donc ça a été le genre de caractéristiques que nous avons retenu pour les décors que nous avons construits.Capturer et reproduire la réalité étaient un de nos principaux objectifs.”Les décorsJo Ford, le chef décorateur, était ravi que Michôd ait l'intention d'éviter toute ostentation:“Ça me parlait, parce que dès qu'on est dans le drame, je préfère me concentrer sur les acteurs plutôt que sur les décors. Je ne suis pas fanatique de papier-peints incroyables ou de voitures extraordinaires. J'essaie que ce soit le plus discret possible. Si les spectateurs ont l'impression qu'on est tout simplement allé sur les lieux et qu'on s'est contenté de les filmer sans idée préconçue, c'est qu'on aura réussi notre travail.”
Un des décors clés de la première moitié du film est la maison des Cody, pour laquelle le décorateur s'est inspiré des peintres baroques et de la Renaissance pour apporter une palette de couleurs riches et ténébreuses, captant ainsi la chaleur de l'été australien. L'arrivée de Leckie fait affleurer des tons plus lumineux, offrant ainsi un contraste évident avec l'antre des Cody. “Quand vous partez en repérages, vous faites parfois des rencontres improbables. Au cours de ces visites, nous rencontrions quotidiennement des gens du “royaume animal”. Le propriétaire d'un de nos décors avait les plus gros trophées de chasse que j'ai jamais vus. Ça allait du buffle au cerf, en passant par des sangliers et un bison. J'ai un peu flippé ! Mais au moins on savait qu'on avait tapé dans le mille. Nous les avons poliment déplacés dans une autre pièce, que je croyais fermée, aussi loin de l'équipe que possible. Mais de temps en temps, j'entendais un cri perçant, émanant d'un de nos machinos ou régisseurs,
qui avait innocemment ouvert la porte et s'était retrouvé nez à nez avec une énorme tête d'animal trônant sur un lit, rappelant la fameuse scène du “Parrain”.”Les costumesComme pour la lumière et les décors, la costumière Cappi Ireland rappelle que les costumes étaient volontairement sobres. L'idée était aussi d'éviter d'habiller les acteurs avec des vêtements stéréotypés “gangster”. Ils étaient habillés comme “Monsieur tout le monde”, rendant la brutalité de leurs actes encore plus glaçante. Dans la mesure où Josh est surtout cantonné à une position
d'observateur, et qu’au début ses oncles ne lui prêtent pas vraiment attention, il était principalement habillé en noir et blanc, de manière à se fondre dans le décor. Chaque frère Cody a en revanche un style particulier, afin de refléter sa personnalité. Comme Smurf lui achète ses vêtements, la garde robe de Pope est la plus insignifiante, et paraît d'ailleurs trop “jeune” pour quelqu'un qui a la quarantaine. Craig, au style le plus affirmé, est couvert de tatouages. Darren, le plus branché, a la panoplie la plus à la mode, incluant d'ailleurs un costume couleur pastel, porté de manière assez inappropriée lors d'une scène d'enterrement.
“David voulait que Smurf soit vive et animée, comme une étincelle parmi ces garçons-animaux, ce qui n'était pas difficile en soi, tant JackiWeaver irradie. Mais Smurf est diabolique, donc cette effervescence accentue la part la plus sinistre de sa personnalité. Pour moi, le défi consistait à ne pas “sur-styliser” les personnages, donc j'ai fini par tout acheter dans des magasins de seconde main”, raconte Cappi Ireland. “Ces vêtements usagés m'ont permis d'éviter de rendre les personnages trop “mode” et ont donné au film quelque chose d'un peu “fatigué”. Par exemple, toutes les chemises et les cravates de Leckie viennent d'un magasin de fripes. Guy Pearce était ravi de les porter parce que ça correspondait à son personnage.Certains acteurs refusent de porter des vêtements de seconde main, mais plus on les lui montrait, plus il aimait ces vieilles fringues.”
De même, la moustache de Leckie est une idée de David Michôd, que Guy Pearce a tout de suite adoptée : “Il y a des petites trouvailles qui font la différence, à la fois extérieurement et intérieurement. Je considère que les costumes, le maquillage et les maniérismes sont liés. Il y a des choses qui me
viennent tout de suite à l'esprit quand je lis un scénario, donc quand David m'a demandé si j'étais partant pour me faire pousser la moustache, j'ai répondu que je le sentais bien. Porter la moustache est assez courant chez les flics, ça n'était pas très important, mais nous devions en parler et prendre cette décision d'un commun accord.”
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Critiques
- A ne rater sous aucun prétexte
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Récompenses
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Festival International du film policier de Beaune 2011
Prix du jury -
Sundance Film Festival 2010
Grand prix du jury (World Cinemas)
-
Festival International du film policier de Beaune 2011
-
Disponible en DVD
- : 109
- Format image : Scope
- Son : 5.1 Dolby Digital
- Langue : Anglais / Français
- Sous-titres : Français / Français sourds et malentendants
Bonus :
- Les Coulisses de Animal Kingdom
- Court-métrage de David Michôd
- Bandes-Annonces
Disponible en BLU-RAY- : 114 min
- Format image : Scope
- Son : 5.1 DTS-HD Master Audio
- Langue : Anglais / Français
- Sous-titres : Français / Français sourds et malentendants
Bonus :
- Les Coulisses de Animal Kingdom
- Court-métrage de David Michôd
- Bandes-Annonces
- Making of
Disponible en VODAnimal Kingdom / VOD
Sortie : le 03-01-2012
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
- : 109
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