Hiver 1915.
Internée par sa famille dans un asile du sud de la France – là où elle ne sculptera plus – chronique de la vie recluse de
Camille Claudel, dans l’attente d’une visite de son frère, Paul Claudel. For more details about this film: www.bobsop.com
Avec : Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent
Fiche complèteCamille Claudel 1915
Réalisateur : Bruno Dumont
Sortie en salle : 13-03-2013
Avec :
Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent
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Bande annonce
- 97 min
- France
- 2012
- Scope
- Mono
- Visa n°131.189
Synopsis
Hiver 1915.
Internée par sa famille dans un asile du sud de la France – là où elle ne sculptera plus – chronique de la vie recluse de
Camille Claudel, dans l’attente d’une visite de son frère, Paul Claudel. For more details about this film: www.bobsop.com
Critiques presse
Dumont réalise son film le plus bouleversant et nous touche au plus profond de notre être. : Les Inrockuptibles
Un film bouleversant. A fleur de peau. Fascinant. : L'Express
A ce degré de puissance, de justesse et d’amertume, on ne voit guère que le « Van Gogh » de Pialat auquel ce film puisse être comparé. : Le Monde
Un film magnifique, brut et beau : Le Parisien
Juliette Binoche est admirable et poignante. : Le Figaro
Un chef d’œuvre d’intensité, d’une rare puissance : Transfuge
Bruno Dumont offre à Juliette Binoche un de ses plus beaux rôles : Positif
Un chef d’œuvre : Elle
L’une des plus grandes incarnations de la carrière de Juliette Binoche : Studio Cine Live
Crédits du film : © 2012 3B PRODUCTIONS / ARTE FRANCE CINEMA
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Fiche artistique
Camille Claudel Juliette Binoche
Paul Claudel Jean-Luc Vincent
Le médecin Robert Leroy
Le prêtre Emmanuel Kauffman
Mlle Blanc Marion Keller
Jeune soeur novice Armelle Leroy-Rolland
Pensionnaire entravée Myriam Allain
Soeur Régine Régine Gayte
Soeur Nicole Nicole Faurite
L'interne Eric Jacoulet
Soeur Florence Florence Philippe
Soeur Christelle Christelle Petit
Soeur Sandra Sandra Rivera
Pensionnaire bain Claire Peyrade
Avec la participation des Résidents de la Maison d'Accueil Spécialisée Alexandra Lucas, Daniele, Jessica Herrero, Myriam Laloum, Christiane Blum
Fiche techniqueRéalisateur Bruno Dumont
Scénario et dialogues Bruno Dumont
Produit par Jean Brehat
Produit par Rachid Bouchareb
Produit par Muriel Merlin
Direction de Production Cédric Ettouati
Image Guillaume Deffontaines
Son Philippe Lecoeur
Montage Bruno Dumont
Montage Basile Belkhiri
Mixage Emmanuel Croset
Décors Riton Dupire-Clement
Costumes Alexandra Charles
Costumes Brigitte Massay-Sersour
Maquillage Natali Tabareau
Coiffure Stephane Malheu
Scripte Virginie Barbay
Making of documentaire Sacha Wolff
Une production 3B Productions
Coproducteur Arte France Cinema
Coproducteur Crrav Nord Pas-de-Calais
Coproducteur Le Fresnoy, studio national des arts contemporains
Participation de Arte France, Canal +, Cine +, CNC
Avec le soutien de Region PACA
Avec le soutien de Region Nord Pas-de-Calais
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Bruno Dumont
Extraits du documentaireL’origine du projet, c’est un message téléphonique de Juliette Binoche. J’étais en train de tourner “Hors Satan”. Et j’ai reçu un message assez long d’elle, que je ne connaissais absolument pas, où elle me disait qu’elle voulait tourner avec moi. Voilà… J’ai trouvé qu’elle était téméraire de me laisser un message. Et pendant un mois je me suis posé la question : “Mais qu’est-ce que je peux bien faire avec elle ?”, parce que je veux bien travailler avec des comédiens, mais souvent je ne vois pas ce que je peux faire avec eux…
Le hasard a voulu que je lise un livre à propos de la vie de Camille Claudel, au moment de son internement, et en fait Juliette et elle ont le même âge. Ça a été un flash, dans mon esprit, je me suis dit : “Et bien voilà.”. Ce que j’aime assez, c’est qu’on ne sait rien sur sa vie, rien sur son internement, hormis le journal médical. Et l’idée d’écrire un scénario avec rien, ça me plaisait. Je fais un film avec quelqu’un qui passe son temps à ne pas faire grand-chose et ça me plaisait, cinématographiquement. J’avais beaucoup d’intérêt à faire un film à la fois sur l’internement et sur l’oisiveté. Donc l’idée de tourner trois jours de la vie de Camille Claudel, c’est devenu, avec tous les éléments que j’avais, le journal, etc., un choix auquel je crois beaucoup, c’est-à-dire qu’on peut tout dire à partir de l’accessoire. Ce n’est pas la peine de raconter toute la vie de quelqu’un. En quelques secondes on peut dire la vérité.
L’idée, c’était de tourner avec des vraies personnes qui souffraient de maladie mentale, c’était ça le projet. Donc il fallait trouver un endroit dans lequel coexistaient à la fois un décor et une proximité avec les malades, soit un hôpital avec lequel il y aurait un accord avec les médecins pour que les patients participent au film. Je n’ai jamais pensé le film autrement. Quand j’ai rencontré le personnel soignant, je les ai beaucoup écoutés, je n’ai pas débarqué en disant : “Voilà, c’est moi, je fais un film, etc.”. J’ai accepté beaucoup de choses sur la réalité de ces femmes. Je n’ai pas cherché à les manipuler pour en faire autre chose.
La bonne idée, ça a été de prendre les infirmières pour jouer le rôle des sœurs, je ne l’avais pas eu au début. Je me suis dit : “Mais qu’est-ce que je vais faire si dans une prise, il se passe quelque chose ?”. Alors avec Claude, mon assistant, on a pensé : “Les infirmières vont jouer les rôles.”. Et elles ont accepté. Du coup c’est ça qui a fait corps, il y a une cohérence. Elles ont été partie prenante et je pense que les autorités médicales ont accepté aussi parce que leur personnel était là. Nous, on n’est pas des professionnels de la santé, alors de discuter ensemble tous les jours, de les voir là, présentes, c’était bien. En même temps elles nous ont aidés, elles ont fait de la mise en scène en plus, elles étaient là, elles les plaçaient, elles les tenaient, les poussaient, elles ont participé à la mise en scène.
C’était à moi d’assimiler ces personnes qui sont aujourd’hui dans le film, Céline, Alexandra, Rachel, elles sont finalement devenues des personnages, parce que je n’avais pas d’idées de personnages. Donc Jessica, c’est Jessica, je n’ai pas de commentaire à faire sur elle. Je n’ai pas de directions à lui donner. Quand je filme Rachel, quand je filme Jessica, quand je filme Christiane, je n’ai rien à faire, je pose ma caméra et je fais tourner… Je fais ça simplement, il n’y a pas de tralala, car elles donnent quelque chose qui est inimaginable, qu’aucun comédien ne peut faire, c’est impossible, et ça j’en ai besoin pour justement tenter d’exprimer cet environnement dans lequel Camille Claudel s’est trouvée, ce dont elle parle. Mais ce sera Christiane, ce sera Myriam, ce sera Jessica, des malades mentales contemporaines, qui disent quelque chose d’ancien, qui est toujours là, devant lequel il n’y a pas beaucoup de commentaires à faire et de choses à dire. Il n’y a rien à dire.
Je ne sais jamais ce qui va se passer, et c’est ça qui m’intéresse. A chaque moment où je dis “action”, il va se passer quelque chose d’imprévu, mais cet imprévu est bienvenu, il est même nécessaire dans un travail où tout doit être prévu. Donc il y a une nécessité impérieuse d’avoir un découpage strict, très, très rigoureux, mais qui peut accueillir l’imprévu. Pour que l’imprévu rentre, il doit rentrer sur des places précises. On peut donner à des pensionnaires un scotch à regarder pour faire un regard, elles le font, donc, à la limite, elles rentrent dans les lois et les contraintes qu’on a.
Moi je pense que le film entraîne le spectateur dans la réalité d’un internement, sans paroles, parce que c’est des cris, c’est de la douleur, c’est du temps, c’est de l’ennui, ce sont des formes béantes de la maladie mentale qui sont justement la non-parole, l’émotion… En même temps, Paul et Camille, ce sont des intellectuels, des personnalités tout à fait capables et puissantes dans l’élocution et dans la façon de créer. Ça existe dans les lettres de Camille et dans l’œuvre de Paul. Ils ont une puissance à aller dans les profondeurs de leur être qui est absolument exceptionnelle, donc le film est construit sur l’amplitude de Camille, sur l’extrémité de sa douleur, c’est-à-dire qu’elle joue des scènes tourmentées d’une façon très, très… quasiment expressionniste, même poussée à fond. Mais elle va vers la parole. C’est-à dire que sa parole existe dans ses lettres, il y a une nécessité, même pour Juliette, de se déchirer, de s’abandonner, mais en même temps il faut retourner au texte, donc à un moment donné, il faut dire.
Je ne peux pas mettre dans la bouche de Camille Claudel, enfin de mon point de vue, des choses qu’elle n’a pas dites, moi ça me posait problème. Mais en même temps, entendre un acteur qui récite, ça me pose problème aussi. Je me bats contre les acteurs pour les empêcher de réciter, et c’est ça qui est difficile. Ce n’est pas toujours simple pour eux parce qu’ils n’en ont pas l’habitude, ce sont des interprètes, donc il leur faut un texte et ils l’interprètent, mais quand il n’y a plus de texte, ils sont un peu désemparés.
Je n’ai pas besoin que l’actrice soit parfaitement posée, pendant un plan. Mais elle, elle peut le vouloir, alors il faut le lui expliquer… Juliette est très partante pour ça, elle aime bien ça, même si cela la déstabilise. Mais dans un film sur une personnalité déstabilisée, que l’actrice soit déstabilisée ça fonctionne, donc c’est là où ça marche quand même. C’est-à-dire qu’on peut accepter de la défaillance chez quelqu’un qui a une personnalité psychologiquement très fragile et très tourmentée. Mais en même temps elle est tourmentée aussi par sa difficulté à jouer certaines scènes. Ça crée du tourment, donc en fait ça nourrit Camille et ça j’aime bien. -
Juliette
BinocheExtraits du documentaireIl s’est passé quelques semaines entre mon coup de fil et le moment où on s’est rencontrés. Quand nous nous sommes vus, moi j’avais l’idée d’un thème de film et en fait il m’a dit qu’il avait envie de filmer une femme dans sa solitude, dans une maison.
Il m’en a parlé en disant : “C’est une femme qui fait rien, qui est neutre.”, c’est un de ses mots préférés, et donc on la suit dans sa “rienté”, j’ai envie de dire. Mais évidemment, pour un acteur, il y a une vie intérieure intense qui est rappelée souvent par des évènements qui semblent anodins. Il y a cette énorme intensité à l’intérieur d’elle et cette vie réglée qui est celle de l’asile.
La règle de départ, pour ne pas qu’il y ait de mauvaises surprises en plein tournage, parce qu’on s’en faisait un monde de tourner là, (beaucoup plus, d’ailleurs, que ça ne l’a été en réalité) c’est que tous devaient m’appeler Camille. Sur le tournage tout le monde m’a appelée Camille parce que c’était plus simple, si jamais un patient improvisait une phrase.
Bruno m’a donné les lettres de Camille, il m’a dit : “Il faut que tu les fasses tiennes.”, donc moi à partir de là, j’ai commencé à réécrire un peu, d’une façon plus parlée et en prenant à droite à gauche d’autres moments, d’autres lettres de Camille, et je les lui ai envoyées par mail, pour le provoquer, pour savoir si c’était dans ce sens-là qu’il voulait aller parce qu’il était quand même assez allusif, et puis il ne m’avait pas donné de scénario donc j’étais vraiment dans le vide. Et il m’a dit : “Mais c’est pas du tout ça. Tu as enlevé tel mot, tu as enlevé telle phrase…”. Et il a ajouté : “Je veux que tu improvises.”. J’ai dit : “D’accord, donc en fait tu veux que ce soit hyper précis, mais que ce soit improvisé.”. Il m’a dit : “Voilà, c’est ça !”.
La gageure de ce film c’est qu’on est tout en silence et qu’il y a deux ou trois moments extrêmement parlés, comme si toutes les paroles qu’elle n’avait pas réussi à dire, pendant tout le film, sortaient d’un coup. Ces quatre pages dactylographiées, serrées, je me les suis ingurgitées et puis est arrivée la scène avec Paul, et Bruno a enlevé la plupart du texte. Il voulait que j’improvise donc j’ai essayé comme j’ai pu. C’est pas facile parce que je n’ai pas l’habitude de ça, mais je trouve que le challenge est génial.
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Critiques
- Dumont réalise son film le plus bouleversant et nous touche au plus profond de notre être.
Les Inrockuptibles - Un film bouleversant. A fleur de peau. Fascinant.
L'Express - A ce degré de puissance, de justesse et d’amertume, on ne voit guère que le « Van Gogh » de Pialat auquel ce film puisse être comparé.
Le Monde - Un film magnifique, brut et beau
Le Parisien - Juliette Binoche est admirable et poignante.
Le Figaro - Un chef d’œuvre d’intensité, d’une rare puissance
Transfuge - Bruno Dumont offre à Juliette Binoche un de ses plus beaux rôles
Positif - Un chef d’œuvre
Elle - L’une des plus grandes incarnations de la carrière de Juliette Binoche
Studio Cine Live
- Dumont réalise son film le plus bouleversant et nous touche au plus profond de notre être.
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Récompenses
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Berlinale 2013
En Compétition
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Berlinale 2013
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Disponible en DVD
- : 90 min
- Format image : Scope
- Son : Mono
- Sous-titres : Français sourds et malentendants
Bonus :
- Documentaire : Regard sur le tournage
- Bande-annonce
Disponible en BLU-RAY- : 94 min
- Format image : Scope
- Son : Mono
- Sous-titres : Français sourds et malentendants
Bonus :
- Documentaire : Regard sur le tournage
- Bande-annonce
Disponible en VODCamille Claudel 1915 / VOD
Sortie : le 27-08-2013
- Disponible en téléchargement sur UniversCiné
- Disponible en téléchargement sur SFR
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur CanalPlay
- : 90 min
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