Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s'emballe,
la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline,
Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
Avec : Quvenzhané Wallis, Dwight Henry
Fiche complèteLes Bêtes du Sud Sauvage
Réalisateur : Benh Zeitlin
Sortie en salle : 12-12-2012
Avec :
Quvenzhané Wallis, Dwight Henry
Voir tous les acteurs
Bande annonce
- 89 min
- Etats-Unis
- 2011
- 1.85
- Dolby SRD
- Visa n°134 966
Synopsis
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s'emballe,
la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline,
Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
A propos
Critiques presse
Fulgurant, totalement universel : Télérama
Un diamant brut au coeur de la boue : Studio Cine Live
Une bourrasque, un séisme, un ouragan, un phénomène. : Positif
Une grâce foudroyante dont on ressort ahuris les yeux brillants. : Métro
Le plus beau film de Cannes, un petit chef-d'oeuvre. : Paris-Match
Une grande force onirique, une apparition rayonnant de mille feux. : Les Cahiers du Cinema
Un film stupéfiant : Les Inrockuptibles
Une formidable leçon de survie, un film envoûtant : Le Figaro
Intense et bouleversant, un hymne au courage et à la joie. : Le Parisien
Crédits du film : 2012 Cinereach Productions, LLC. All rights reserved.
-
Fiche artistique
Hushpuppy Quvenzhané Wallis
Wink Dwight Henry
Jean Battiste Levy Easterly
Walrus Lowell Landes
Little Jo Pamela Harper
Miss Bathsheeba Gina Montana
LZA Amber Henry
Fiche techniqueRealisateur Benh Zeitlin
Scénario et Dialogues Benh Zeitlin
D'après la pièce de Lucy Alibar
Produit par Michael Gottwald
Producteurs executifs Paul Mezey
Image Ben Richardson
Montage Crockett Doob
Décors Alex DiGerlando
Costumes Stephani Lewis
Musique Originale Benh Zeitlin
Casting Cindy Tolan
Une coproduction Court 13
-
-
Benh Zeitlin
Note d'intentionQu’un technicien soit gourmand ou qu’il aime rire, ça compte presque autant pour moi que sa capacité à faire un travelling réussi. Dans ma vie comme dans mes films, je veux être entouré de gens fougueux, courageux et généreux. Et si cela conduit parfois à des situations chaotiques, peu importe. Vous les traversez avec des gens que vous aimez.Au bout du compte, c’est votre film qui gagne en fougue, en courage, en générosité et ça, à mes yeux, c’est bien plus important qu’un travelling parfaitement maitrisé.
C’est avec ce principe en tête que j’ai abordé toutes les étapes de la création des “Bêtes du Sud sauvage”. J’ai veillé à insuffler une énergie, un sentiment, une façon d’être, que tous ceux avec qui je travaille puissent partager. Il s’agit d’inventer une réalité et d’y faire vivre les meilleures personnes que je connaisse. La manière dont nous avons procédé pour le casting en est le
meilleur exemple. Nous avons choisi Dwight Henry, qui travaillait à la boulangerie d’en face, et Quvenzhané Wallis, qui allait à l’école primaire du quartier, pour incarner nos héros,Wink et Hushpuppy.Ni l’un ni l’autre n’avait jamais joué, mais il suffisait de les regarder droit dans les yeux pour comprendre qu’ils étaient de farouches guerriers, capables de tout faire. Et même si, du coup, ça nous a contraints à transformer presque complètement le scénario, à bouleverser notre démarche, c’était peu de chose puisqu’il s’agissait d’apprivoiser cette indomptable façon d’être qui était le coeur du film.Nous avons appliqué cette méthode à chaque prise de décision. Est-ce qu’il fallait créer un décor marin en studio ou partir en mer ? Est-ce qu’on transformait un lieu facile d’accès en île du bout du monde de pacotille, ou est-ce qu’on partait tourner au out du monde ? Est-ce qu’on déguisait une pré-ado de onze ans en gamine de six ans, ou est-ce qu’on choisissait une vraie petite fille de six ans ? On a ainsi confronté la force de notre histoire, et celle de la communauté qui la portait, à chaque obstacle qui se mettait en travers de notre route.
Cette mentalité indomptable qui imprègne toute la Louisiane du Sud, c’est ce qui m’a rendu accro à cette terre. J’y suis venu pour une visite qui devait durer deux
mois. C’était il y a six ans, et je n’ai toujours pas l’intention de repartir. C’est ici que se trouve le berceau d’une espèce en voie de disparition : celle des gens les plus opiniâtres que je connaisse en Amérique. Leur acharnement m’a amené à cette histoire. Les ouragans, les marées noires, cette terre qui se désagrège sous nos pieds, tout contribue à donner le sentiment qu’un jour, inévitablement, tout ça sera rayé de la carte. Je voulais faire un film qui s’interroge sur la façon de réagir face à une telle condamnation à mort. Je ne cherchais pas à accabler les hommes politiques qui ont contribué à cet état de fait, ni à prendre fait et cause pour la responsabilité environnementale, ni même à éveiller les consciences. La question qui m’intéressait était plutôt : “Comment trouvez-vous la force de regarder mourir ce lieu qui vous a rendu unique, sans perdre l’espoir, la joie et cet esprit de fête incroyable qui le caractérisent ?”. J’ai trouvé les réponses grâce à ces êtres tenaces que j’ai choisis pour jouer dans le film, et aussi en partie dans “Juicy and delicious”, la pièce de théâtre de mon amie Lucy Alibar, une comédie apocalyptique sur un petit garçon qui perd son père au bout du monde. Mon travail avec Lucy et la flamme de QuvenzhanéWallis ont donné naissance à Hushpuppy : une force de la nature qui, pour survivre, doit trouver en elle, du haut de ses six ans, toute la puissance du Sud de la Louisiane. J’ai donné à ce personnage une sagesse et un courage que je ne suis pas sûr d’avoir. Hushpuppy est la personne que je voudrais être.
Benh Zeitlin -
Notes de
production Bêtes SudLe contexteLa production n’a pas rencontré des obstacles, mais une somme d’impossibilités. De la même façon, les habitants du “Bathtub” et les vraies communautés qui l’ont inspiré, persévèrent, eux aussi, envers et
contre tout : la nature, le gouvernement et le manque de moyens. Les personnages des “Bêtes du Sud sauvage”, comme tous ceux qui ont participé à
sa création, ne considèrent pas les embûches comme des obstacles mais comme un postulat de départ, un préambule qui va les pousser à faire, à
créer, à inventer, à vivre, quoi qu’il en soit.
Court 13 réunit des artistes, des musiciens, des monteurs et des conteurs. Cette communauté improbable fait des films sur des communautés improbables. Et y a-t-il un endroit plus improbable que la Nouvelle-Orléans et son bayou avoisinant,
que cette région qui a forgé plusieurs siècles de culture et de traditions précisément parce que ses habitants vivent dans un environnement incertain ? Vous connaissez beaucoup d’autres lieux où on organise une fête à la gloire d’un orage ? Où on organise un défilé flamboyant pour célébrer la mort de quelqu’un et où une musique éternelle vous fait taper du pied sur un sol en train de s’effondrer ? Depuis qu’ils ont construit un bateau à partir de détritus et qu’ils l’ont fait naviguer sur le Lac Pontchartrain pour “Glory at Sea”, le court-métrage de Benh Zeitlin, Court 13 collabore avec les habitants du Sud de la Louisiane afin que leurs petites anecdotes deviennent de grandes histoires, de celles qui transcendent la réalité, inspirées par le quotidien de personnes réelles aux vies surréalistes.
Court 13 et Cinereach ont uni leurs forces, et Paul Mezey, de Journeyman Pictures, a présidé à cette union. Et, puisqu’en Louisiane du Sud règne une
autre façon de vivre, ils ont cherché à inventer une autre façon de produire.La genèseBenh Zeitlin avait toujours envisagé d’écrire un court-métrage à partir d’une pièce de LucyAlibar. Ils sont amis depuis l’adolescence. Lucy Alibar écrit des
pièces savoureuses, faites d’amour et de magie, fleurant bon la Louisiane.
C’est après avoir assisté à une représentation de “Juicy and Delicious” que Benh Zeitlin a décidé d’adapter son histoire, de transposer son univers.Lucy Alibar a créé des personnages dotés d’une vraie gentillesse et confrontés à une forme d’amour tellement rude qu’on pourrait parler de cruauté, si on ne riait pas autant. Cependant, autant la pièce instaure un univers magique et irréel où les règles
sont abolies, autant le film utilise le réel comme point de départ. Mais la pièce comme le film reposent sur deux valeurs cruciales pour leurs jeunes héros : la détermination et le courage qu’il faut pour dire adieu à quelqu’un qu’on aime.
Ce courage-là, les auteurs l’ont greffé à l’atmosphère du Sud de la Louisiane, où la joie à l’état pur et l’appétit de vivre sont des valeurs primordiales, alors même que les rives des bayous débordent et que les villes sont inondées. Le film met en jeu à la fois la perte d’un lieu et celle d’un être. L’effondrement moral de Wink trouve un écho dans la destruction de sa maison.
Le “Bathtub”, ce village du Bayou créé de toute pièce sur le versant sud du pays, n’a pas été calqué sur une ville en particulier, mais concentre en un seul lieu
toutes les spécificités culturelles du Sud de la Louisiane. Le “Bathtub” est construit avec les vestiges de tout ce qui a survécu aux catastrophes
naturelles antérieures. Et dans ce contexte, comment survivre et se battre alors que votre monde et vos proches disparaissent sous vos yeux ?
Pour écrire le scénario,Benh et Lucy se sont cloîtrés à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de la Nouvelle Orléans, dans un monde à part, à la pointe du Golfe du Mexique. Les cinq bayous qui s’étendent au sud de la ville d’Houma et qui se projettent comme les cinq doigts d’une main dans l’Océan, les
différentes communautés de pêcheurs de crabes, de crevettes, les pétroliers et leurs modes de vie les ont forcément inspirés. Au point que parfois, l’écriture coïncidait avec les premiers repérages, comme lorsque Benh a découvert un bus scolaire abandonné et des barils de pétrole rouillés à l’arrière de la propriété destinée à la production et qu’il en a immédiatement fait la maison de
Hushpuppy. Benh Zeitlin a toujours gardé présent à l’esprit qu’associer le film à un lieu ou à un enjeu trop précis appauvrirait l’histoire, et qu’il fallait se
débarrasser de toute référence trop littérale afin d’offrir une expérience plus riche et plus universelle au spectateur.
Benh Zeitlin et Lucy Alibar avaient imaginé un récit colossal au sein d’un univers parallèle dont la réalisation aurait nécessité un budget de blockbuster. Trouver comment adapter cet univers tentaculaire, puis sa destruction, à un petit budget,
fut un de ces défis impossibles que le film a dû relever. Heureusement, la participation de Benh à différents ateliers du Sundance Institute lui ont permis de reconfigurer ce projet à une échelle plus réaliste.Le castingLes spectateurs entrent dans le monde des “Bêtes du Sud sauvage” en suivant une étrange créature nommée Hushpuppy. Pour que le film fonctionne, il fallait trouver quelqu’un qui puisse se mesurer à ce personnage. Ça a été le premier défi : trouver l’enfant pouvant porter un tel poids sur ses épaules.
La recherche a commencé début 2009 à la Nouvelle-Orléans, dans une salle de classe à l’abandon, transformée en salle de casting. Les sessions avec des filles de six à neuf ans ressemblaient plus à des entretiens et à des jeux de rôles qu’à des essais de cinéma au sens traditionnel. Au bout de quatre mois sans avoir trouvé Hushpuppy, l’opération s’est étendue au-delà de la ville et à l’intérieur des communautés bayous où Benh Zeitlin et Lucy Alibar étaient justement en train d’écrire, et où le film serait ensuite tourné. Un an plus tard, après avoir vu plus de 4000 enfants, Hushpuppy est apparue. Enfant du Bayou et des péniches, elle était juste sous leur nez, à Houma, mais elle ne correspondait pas à la fourchette des six-neuf ans recherchée : elle avait encore cinq ans le jour de sa première audition. Douée d’une imagination débordante, Quvenzhané Wallis est une petite force de la nature avec une concentration et une intelligence du coeur inégalées. Et l’ensemble de ses dons ne se limitent pas à ses apparitions devant
la caméra, c’est une tornade d’humour, de vitalité et de charisme.
Pour trouver Wink, le père de Hushpuppy, le même procédé fut appliqué pour les auditions: un entretien à propos de leur histoire personnelle, puis une
scène à partir de laquelle improviser avec un personnage proche d’eux. C’est seulement aux dernières étapes du casting que les acteurs potentiels ont eu accès au scénario. Cette fois encore, le but était de trouver des gens du coin,
autour de la Nouvelle-Orléans ou du Bayou, qui n’avaient jamais joué auparavant.
En passant en revue les vidéos de casting envoyées par la production, Benh Zeitlin en revenait toujours à un homme en particulier, au sourire unique.
Dwight Henry était connu dans le quartier puisqu’il tenait la boulangerie près de l’ancienne école abandonnée où l’équipe tenait ses castings. Dans la première cassette il joue à peine, mais raconte des histoires incroyables sur la Nouvelle-Orléans juste après l’ouragan Katrina et sur son combat pour continuer à faire de la pâtisserie coûte que coûte.Six mois plus tard, l’équipe voulait à tout prix le faire revenir pour de nouveaux essais, mais il était absolument injoignable, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’on l’appelait l’après-midi, à l’heure de la sieste, car comme tous les boulangers il travaillait de minuit à midi. A sa deuxième audition, son émotivité et sa présence se sont vérifiées. Benh Zeitlin, qui avait toujours pensé que ce rôle exigeait d’être joué par un professionnel, a alors décidé de parier sur Dwight Henry. Les répétitions ont eu lieu entre deux et cinq heures du matin, pendant qu’il préparait et faisait cuire le pain. Dwight Henry a façonné Wink à son image et il est impossible aujourd’hui de l’imaginer autrement. Il se l’est totalement approprié.
Le reste du casting a été complété par des gens de la Nouvelle-Orléans et de la région où le film allait être tourné et par certains acteurs ayant joué dans “Glory at Sea”, le court-métrage de Benh Zeitlin. Le “Bathtub” avait ses résidents.Les aurochsUn des principaux éléments qui fait que ce scénario sort des canons habituels du film indépendant, c’est qu’on y croise des créatures féroces, mythologiques
et apocalyptiques mieux connues sous le nom d’aurochs. Le film invente une légende selon laquelle ces animaux préhistoriques, qui avaient gelé avec les
glaciers, fondent et ressuscitent à cause des bouleversements climatiques qui ont cours dans le “Bathtub”. Mais comment créer un défilé de monstres annonçant l’Apocalypse avec un budget qui n’a rien de monstrueux ?
Le tournage de cette séquence s’est déroulé dans une caserne abandonnée, mise à disposition par un des pionniers de la scène indépendante de la
Nouvelle-Orléans. C’était une sorte de laboratoire, avec d’énormes réservoirs d’eau, des maquettes de villes découpées au laser, et des enclos dans une
cour. La première étape a consisté à rassembler de véritables animaux sauvages, qu’il a fallu dresser, pour qu’ils puissent jouer les « faux » aurochs
devant une caméra. Dans un second temps, on leur a fait porter des parures ornées de cornes effrayantes et de longs poils hirsutes. C’est sur fond
de maquettes reproduisant la période glacière que les aurochs s’ébrouaient. Certains plans réalisés sur fonds verts ont même nécessité un tapis roulant sur
lequel trottaient les mammifères. Le tapis était contrôlé par un machiniste, juché sur un vélo d’appartement. Problème résolu…Le tournageLa société de production Court 13 a pris ses quartiers dans le Bayou en janvier 2010 à Montegut.Le QG était une ancienne aire de repos, avec un
snack de cuisine cajun et une station-service. Un “diamant dans la boue”, cette propriété correspondait parfaitement aux besoins du film : l’ancienne superette est devenue le bureau, le garage pour poids-lourds a hébergé l’équipe déco et
l’espace réservé au nettoyage des crevettes a servi aux accessoiristes. Au final, un tiers du film a été tourné dans l’arrière-cour de ce même lieu et un autre tiers à quinze minutes de là.
L’équipe de Court 13 était composée de gens du coin, de professionnels du cinéma indépendant et d’amis d’amis, rien que des personnes partantes
pour une aventure, prêtes à se mettre au service du film.A la fin de la pré-production, il y avait plus de 80 membres de l’équipe, dont la moitié pour le
département déco à lui tout seul, tous éparpillés dans des habitations autour du Bayou. Ils passaient leurs soirées à dépecer et à déguster des écrevisses
autour d’un feu de camp. Un soir, Lucy Alibar a même organisé une lecture de sa pièce dans un des garages, tout ça dans une joyeuse atmosphère familiale.
Le tournage a commencé le 20 avril, une date marquante en Louisiane puisque l’explosion de la plate-forme BP, qui a déclenché la marée noire, a eu lieu le même jour, à moins d’une centaine de kilomètres au sud-est du lieu de tournage. Mais ça n’a pas empêché la production d’aller de l’avant,
enchaînant quarante jours de tournage dans la région, puis sept jours à la Nouvelle-Orléans pour la deuxième équipe et les responsables des effets
spéciaux avec les aurochs.
Dans le Bayou, chaque jour représentait une nouvelle bataille titanesque contre les éléments : les journées étaient longues, l’air était lourd, les bateaux
se brisaient, les enfants étaient de mauvaise humeur, Dwight Henry s’est cassé la voix, la nourriture était excessivement délicieuse… Bref, tous les problèmes
possibles et imaginables. Le mantra de Court 13, qui est de “faire ce qu’on peut avec ce qu’on a” a été déterminant. Le plan de tournage a changé quinze fois. Il y a eu des explosions, plusieurs véhicules se sont enflammés au mauvais moment, plusieurs véhicules ont refusé de s’enflammer au bon moment, il y a eu une entrevue avec le FBI, des voisins belliqueux armés de pistolets et une
compagnie de pétrole qui les a empêché de tourner sur un lieu stratégique… Mais c’est l’état d’esprit et la persévérance d’une petite fille de six ans qui a
permis à tous de maintenir le cap.La post-productionBenh Zeitlin et son monteur se sont retrouvés avec une montagne de rushes. Il a fallu isoler chaque scène et, pendant des mois, s’atteler à transformer cette masse d’informations en un film qui raconte l’histoire le plus fidèlement possible. Quand, en septembre 2010, la date butoir pour Sundance s’est rapprochée, il a été décidé de prolonger la postproduction d’un an pour que Benh Zeitlin, qui était aussi un des deux compositeurs de la musique du film, puisse prendre soin de chaque étape.
La majeure partie de l’année a été consacrée à établir le montage final du film et a débouché sur une découverte décisive : le coeur du film, c’était Hushpuppy et son père. Heureusement il y a eu un autre miracle, l’obtention d’une aide de la fondation Kenneth Rainin, de la San Francisco Film Society, qui a permis d’embaucher les meilleurs spécialistes en effets spéciaux de la baie de San Francisco pour faire coexister les scènes des aurochs avec le reste du film. Au cours de sa deuxième année de postproduction,“ Les Bêtes du Sud sauvage” a à nouveau gagné une bourse (grâce à quelques ardents défenseurs du film au sein de la San Francisco Film Society) qui lui a permis de s’associer avec le fameux Skywalker Ranch pour la post-production du son. C’était un cadeau des dieux pour ce petit film fabriqué en Louisiane.
Fin 2011, Benh Zeitlin a enfin pu retrouver son collaborateur pour composer la musique du film, au moment où les différentes étapes de la postproduction se conjuguaient. Le duo avait écrit ensemble la musique de “Glory at sea”, qui avait reçu un bel accueil au-delà du film, puisqu’elle a été utilisée pour des vidéos de la campagne présidentielle d’Obama en 2008 et pour une publicité pour le navigateur Google Chrome. Cette fois-ci, l’enjeu était de lier, en musique, l’imaginaire de Hushpuppy et son émotion tandis que le monde s’effondrait autour d’elle. Pour la musique du “Bathtub”, ils savaient qu’ils feraient appel à un groupe légendaire de la Louisiane, mais la vraie question demeurait : “Comment transmettre au public la boîte à musique qui résonne dans la tête de Hushpuppy ? Quelle serait sa mélodie ?”.
L’univers sonore du “Bathtub” est épique, magique et tentaculaire, à l’image de ces bêtes sauvages qui jouent les oiseaux de mauvaise augure et de son héroïne qui se transforme en guerrière. Les derniers ajustements ont été faits au mixage, à Marin County, près de San Francisco. Le film, qui avait commencé dans le Bayou, s’est terminé dans la Baie.
-
-
-
-
Critiques
- Fulgurant, totalement universel
Télérama - Un diamant brut au coeur de la boue
Studio Cine Live - Une bourrasque, un séisme, un ouragan, un phénomène.
Positif - Une grâce foudroyante dont on ressort ahuris les yeux brillants.
Métro - Le plus beau film de Cannes, un petit chef-d'oeuvre.
Paris-Match - Une grande force onirique, une apparition rayonnant de mille feux.
Les Cahiers du Cinema - Un film stupéfiant
Les Inrockuptibles - Une formidable leçon de survie, un film envoûtant
Le Figaro - Intense et bouleversant, un hymne au courage et à la joie.
Le Parisien
- Fulgurant, totalement universel
-
Récompenses
-
Festival de Sundance 2012
Grand Prix -
Festival de Cannes 2012
Caméra d'or -
Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012
Grand Prix -
Cérémonie des Oscar 2013
4 nominations dont Meilleur Film
-
Festival de Sundance 2012
-
Disponible en DVD
- : 89
- Format image : 1.85
- Son : 5.1 DTS HD
- Langue : Anglais / Français
- Sous-titres : Français / Français sourds et malentendants
Bonus :
- Making-of
- Scènes coupées commentées par le réalisateur
- Court-métrage de Benh Zeitlin "Glory at Sea"
Disponible en BLU-RAY- : 93
- Format image : 1.85
- Son : 5.1 DTS HD
- Langue : Anglais / Français
- Sous-titres : Français / Français sourds et malentendants
Bonus :
- Making-of
- Scènes coupées commentées par le réalisateur
- Court-métrage de Benh Zeitlin "Glory at Sea"
Disponible en VODLes Bêtes du Sud Sauvage / VOD
Sortie : le 02-05-2013
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
- Disponible en téléchargement sur UniversCine
- : 89
-
Drame
Fruitvale StationLe 1er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, 22 ans, croise des agents de policedans la station de métro Fruitvale, San Francisco. Cette rencontr... -
Drame
PreciousLorsqu'à seize ans, Precious apprend à lire et à écrire dans une école alternative, un monde nouveau s'ouvre &agrav... -
Documentaire
Sugar ManAu début des années 70, Sixto Rodriguez enregistre deux albums sur un label de Motown. C'est un échec, à tel point qu&rsqu... -
Drame
Animal KingdomUne rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody. Profession : criminels. L’irruption parmi eux de J...