Louise apprend simultanément qu’elle est enceinte, et que sa mère est gravement malade.
Le bonheur et la culpabilité, l’euphorie et la tristesse, l’amour filial et l’amour tout court.
Il faudra bien neuf mois pour gérer tout ça…
Avec : Izia Higelin, Arthur Dupont
Fiche complèteMauvaise Fille
Réalisateur : Patrick Mille
Sortie en salle : 28-11-2012
Avec :
Izia Higelin, Arthur Dupont
Voir tous les acteurs
Bande annonce
- 108 min
- France
- 2011
- 1.85
- Dolby SRD
- Visa n°155.856
Synopsis
Louise apprend simultanément qu’elle est enceinte, et que sa mère est gravement malade.
Le bonheur et la culpabilité, l’euphorie et la tristesse, l’amour filial et l’amour tout court.
Il faudra bien neuf mois pour gérer tout ça…
A propos
Critiques presse
Izia Higelin crève l'écran. : Le Parisien
Patrick Mille réussit totalement cette adaptation, sorte de chronique brassée de personnages atypiques, de sentiments, lumineuse et subtile, où c'est la vie qui pousse un peu sa corne. : Le Journal du Dimanche
Un film qui ne manque pas d'énergie. : Le Monde
C'est souvent drôle sans être appuyé, intime sans être complaisant. : Télérama
Crédits du film : (c) CHAPTER 2 – ARP – NEXUS FACTORY – FRANCE 3 CINEMA
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Fiche artistique
Louise Izia Higelin
Pablo Arthur Dupont
Alice Carole Bouquet
Georges Bob Geldof
Brigitte Joana Preiss
Professeur Lecoq Jacques Weber
Louise enfant Ingil Valenti
Fiche techniqueRéalisation Patrick Mille
Scénario, adaptation Patrick Mille & Justine Lévy
D'après le roman de Justine Lévy
Paru aux Editions Stock, 2009
Produit par Dimitri Rassam
Coproduit par Serge De Poucques
Image Jérôme Almeras, A.F.C.
Montage Yann Dedet, F.D.B.
Musique originale Jonathan Morali
Décors Benoît Barouh
Costumes Marie-Laure Lasson
Une coproduction Chapter 2
En coproduction avec Ufilm
En association avec Ufund
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Patrick
MilleDepuis quand l’acteur que vous êtes avait-il envie de réaliser ?J’ai toujours pensé qu’à quarante ans je mettrais en scène mon premier film. Mais avant tout, au départ, je voulais être comédien. J’ai un appétit de cinéma, depuis l’enfance, qui ne m’a jamais lâché. J’ai découvert “Outsiders” de Coppola à onze ans, au Rialto, mon cinéma de quartier et cela a été pour moi une révélation. C’est le cinéma qui m’a donné envie d’être acteur. Et le fait que je sois plutôt à l’aise dans les spectacles qu’on jouait à l’école m’a donné le culot d’essayer. Et très vite, en tant qu’acteur, dèsque j’ai commencé à vraiment travailler, à avoir davantage le choix, j’ai eu tendance à choisir les films plutôt en fonction du réalisateur que de l’importance du rôle. Par exemple, récemment, j’ai accepté un rôle de cinq jours parce que je voulais voir comment Lou Ye travaillait. Sur le plateau, je ne retourne pas dans les loges. Je suis toujours là, même quand je ne tourne pas. J’observe, je fais mon apprentissage, j’emmagasine.J’ai eu cette attitude dès mon tout premier film “Les Équilibristes”, réalisé par Nikos Papatakis avec Michel Piccoli. J’incarnais un personnage peu bavard, mais qui était très souvent présent. J’en ai profité pour regarder et apprendre un peu la technique, mais aussi la gestion d’un plateau, d’une équipe, d’une troupe d’acteurs. Plus tard, j’ai eu l’occasion de travailler avec des réalisateurs comme Alain Corneau ou Benoît Jacquot et ils m’ont énormément appris.Vous aviez depuis longtemps envie d’adapter un des romans de Justine Lévy ?J’ai mis du temps à me l’avouer, mais j’étais très énervé à l’idée que qui que ce soit mette en scène un de ses livres. Donc je cassais tous les candidats dès qu’il s’en présentait un. “Mauvaise Fille” est pour moi le plus cinématographique des romans de Justine. Louise est une héroïne avec une vraie trajectoire, un dilemme entre la joie, le chagrin, la vie et la mort. On en a discuté avec Justine et on a décidé d’écrire le scénario ensemble, sans en parler à personne.Par rapport au livre, le film est plus fictionnel et la fiction, c’est ce que j’ai apporté. Comme j’ai été témoin de très peu de ce que raconte le livre, je suis allé à la recherche d’Alice et d’une Louise que je n’ai pas connue. J’avais besoin de faire ce voyage avec Justine. La phase d’écriture a été très joyeuse, pour nous deux, et parfois douloureuse pour elle. Nous avons vraiment partagé l’écriture ensemble. Ensuite,sur le tournage, elle m’a laissé le champ libre. Elle n’est pas intervenue sur ma façon de la trahir…Qu’est-ce qui vous paraissait le plus difficile à réussir sur le tournage ?Je crois que c’est la maîtrise du plateau. J’ai vu des réalisateurs ne plus rien maîtriser, se faire lâcher ou faire régner la terreur et j’avais ces écueils en tête.De toute façon, le secret pour réussir un tournage,c’est une bonne et longue préparation. J’y ai passé trois mois. J’ai choisi chaque membre de l’équipe, j’ai préparé le découpage, discuté des décors, des couleurs.Moi qui suis terriblement traqueur comme acteur, étonnamment je me suis senti prêt, calme, concentré. Je me sentais très bien accompagné, notamment à l’image avec Jérôme Almeras, à la décoration avec Benoît Barouh. On savait où on voulait aller et on y allait tous ensemble. En ce qui concerne les acteurs, je ne voulais pas être considéré par eux comme un collègue, ni aller systématiquement dans leur sens, ni les ménager. Je devais aller chercher en eux les sentiments dont j’avais besoin et éviter qu’ils me considèrent comme l’un d’eux, mais bel et bien comme le réalisateur. Le premier jour du tournage, on a tourné la scène où Louise découvre que sa mère est malade. Donc tu démarres ton premier film avec une scène intense et tu dois diriger une débutante, Izia, et Carole Bouquet... Ça aurait pu être très déstabilisant mais finalement c’était très bien de commencer comme ça. Inévitablement, à un moment, Carole m’a dit :“Toi qui es acteur, tu sais bien que...” et j’ai répondu tout de suite :“Je ne suis pas acteur là, je fais un film.”Qu’est-ce qui vous a séduit en Izia ?Moi je rêvais d’une Sandrine Bonnaire, d’une Emilie Dequenne, d’une découverte à la “Rosetta”. Quand c’est une inconnue qui porte un film, on y croit plus fort car elle ne porte pas les fantômes de ses rôles précédents. Donc je rêvais d’une inconnue. Pourqu’elle et moi vivions ensemble notre première fois, elle comme actrice, moi comme réalisateur. Et puis un soir, avec Justine et des amis, on est à la campagne, la télévision est allumée, il y a Les Victoires de la Musique et soudain arrive cette fille incroyable, rock, puissante, et l’instant suivant,tellement touchante de fragilité quand elle prononce ses remerciements. Là, on s’est regardés avec Justine : on avait pensé à la même chose... On lui a fait passer des essais, dans lesquels elle a été immédiatement extraordinaire, et qui ont convaincu tout le monde. Elle n’a pas cherché à rencontrer Justine pour lui parler de Louise. Elle a lu le scénario et elle s’est lancée.Pourquoi le choix de Carole Bouquet s’est imposé comme une évidence ?Carole a une vie pleine et riche, elle a traversé pleinde choses, connu beaucoup de monde. Son passé la rend tout de suite crédible dans le rôle d’un mannequin vedette des années quatre-vingt. Carole est une femme libre, joyeuse, enthousiaste. Et quel visage ! Sans rien faire, juste en changeant de pellicule, on passe des années quatre-vingt à aujourd’hui, et c’est totalement crédible. Elle n’a jamais parlé à Justine de sa mère. Elle a tout construit toute seule. Un jour, elle m’a demandé de voir des photos. Je suis venu, j’ai déposé quelques albums. Elle me les a rendus deux heures plus tard, sans commentaires. Elle avait compris.Comment avez-vous eu l’idée d’aller chercher Bob Geldof ?Dès l’écriture, j’ai pensé à faire du père une rockstar. Ça m'intéressait d'inventer un père à la fois ultra-responsable, ultra-impliqué, complètement ancré dans le réel, un rêve de père quoi, mais en même temps absent, en tournée, vivant dans des palaces, iconique. Le problème, c’était de trouver la rock star pour jouer le rôle. Et une rock star qui soit bon acteur. En France je ne voyais que Jacques Dutronc, mais il semble ne plus avoir envie de tourner. Et puis un jour, Richard Rousseau, le directeur de casting, a évoqué Bob Geldof. Et dès qu’on entend ce nom, on se dit : “Evidemment !”. Il a tout : un charisme indéniable, une réputation mondiale au-delà du milieu musical, un engagement politique. Sur le plateau, il était touchant de disponibilité, il cherchait, il écoutait, il était très impliqué. Ce n’est pas si simple de jouer en passant d’une langue à l’autre. Et puis c'était très écrit, ce franglais, dès le scénario, mais c’est compliqué à jouer. Il a fait quelques lectures avec Izia et j’ai réalisé ce à quoi je n’avais pas du tout pensé : Bob a une dégaine assez proche de celle de Jacques Higelin. Ce couple père-fille fonctionnait vraiment.Et puis ce sont deux rockers…Vous avez envisagé de jouer Pablo, avant de confier le rôle à Arthur Dupont ?Je jouais le rôle quand on écrivait le scénario,mais je ne voulais surtout pas jouer dans mon premier film de réalisateur... Donc on a cherché, on a fait des essais. Mais c'est en voyant “Bus Palladium” que j'ai pensé à Arthur. Il a une douceur, une vraie bonté. Il regarde les autres, il les voit vraiment, il existe, discrètement, mais intensément. C’est quelqu’un de passionné. C’est aussi un acteur qui travaille beaucoup. Il m’a beaucoup observé. On a passé du temps ensemble. Je lui ai filé des vêtements à moi, il a rencontré mes copains…Les copains de Louise et de Pablo dans le film sont les vôtres dans la vie ?Oui, c’était la meilleure façon que ces scènes aient du charme, qu’elles soient vivantes, naturellement. Le dîner du film ressemble à ces dîners qu’on se fait régulièrement. Il en va de même pour la feria. Ce sont nos amis proches, ceux avec qui on dîne, on part à la campagne. C’était formidable de les avoir avec moi, le temps d’une scène ou deux. Dans le film,ils boivent des vrais coups. J’avais donné quelques charnières de texte et à partir de là ils ont improvisé. J’avais parfois envie de changer de côté et d'aller me marrer avec eux…
Comment dirige-t-on une actrice confirmée,une débutante et un jeune premier ?Sans faire de psychologie ! J’ai eu de la chance : ce sont des acteurs qui posent très peu de questions au-delà des problèmes concrets qu’ils rencontrent à l’intérieur d’une scène ou d’un plan. Carole et Izia sont des actrices de premières prises. Arthur s’abandonne au fur et à mesure. Izia, elle donne tout, tout de suite. Elle aime se faire peur, et c’était incroyable à observer. Parfois elle donnait des choses tellement fortes, immédiatement ! Je n’ai jamais demandé dans quoi elle allait puiser pour trouver tout ça. Et elle ne m’a rien raconté non plus.Comment avez-vous choisi l’image, les décors, les ambiances du film ?Les choses se sont construites autour de la musique. J'avais en tête presque tous les morceaux présents dans le film dès l'écriture du scénario. Et puis j’avais en permanence avec moi un cahier avec des codes de couleur et des photos. Chaque époque, chaque ambiance était détaillée. On lorgnait vers Basquiat pour les années quatre-vingt, vers les photos de Nan Goldin pour les scènes d’hôpital. C’est d’ailleurs un joli clin d’oeil que Joana Preiss,l’égérie de Nan Goldin, tienne un petit rôle dans le film...Comment avez-vous vécu le montage ?J’ai eu la chance que Yann Dedet accepte de monter le film. Sa filmographie est intimidante, mais au quotidien il est attentif, énergique, généreux aussi. Yann a gardé une fraîcheur, une curiosité intactes. Je comprends que les plus grands réalisateurs lui soient restés fidèles. Il n’a peur de rien. Avec lui, on peut tout dire et tout essayer. Il vous pousse dans vos retranchements, pas pour vous donner tort, mais au contraire pour vous forcer à assumer vos choix. Cela a été un travail passionnant. Parce qu'après ce chaos qu'est un tournage, avec ses batailles et ses luttes quotidiennes, j'ai eu la sensation que le temps du montage, du mixage et de la post-production en général, était quelque chose de doux, de presque apaisant. C'est pourtant là que tout se joue puisqu'avec Yann on a déconstruit et réinventé le film.Mais on était sur une mer calme et c'était bien. -
Justine
LévyVous pensiez que vos romans pouvaient être adaptés au cinéma ?Non. D’ailleurs, la première fois qu'on me l'a proposé, je n'ai pas pris ça très au sérieux. Et puis,juste après qu’elle a réalisé “Pardonnez-moi”,Maïwenn est venue me trouver pour me dire qu'elle avait très envie d'adapter “Rien de grave”. J’avais beaucoup aimé son film et elle m’a séduite, elle m’a emballée. Mais quand, ensuite, elle a voulu que je m'implique, que je lui donne mon avis, mon assentiment, ça a commencé à me faire un peu peur.J'avais envie qu'elle prenne mon livre et qu'elle le transforme en autre chose, quelque chose qui lui ressemblerait à elle : en fait je voulais qu'elle m'en débarrasse et elle me demandait tout le temps de dire oui, non, ça n'allait pas. Finalement, c'est elle qui m’a appelée un jour en me disant :“Je n'y arrive pas,je ne veux plus le faire.”. A partir de là, je me suis dit qu’il valait mieux oublier le cinéma. Et puis, Patrick a commencé à me parler de son désir d’adapter un roman, le roman d’une autre romancière et je l'ai très mal pris, c'était comme s'il me préférait quelqu'un d'autre.Voilà, c'est parti de là, en quelque sorte, d'une vilaine crise de jalousie.Qu’est-ce que son imaginaire a changé, par rapport au roman ?Pas mal de choses. Patrick est plus optimiste que moi et il est croyant, ça joue dans le rapport à la mort et ça se sent dans son film. Et puis, il a cette chance ou cette force de ne pas chercher à plaire, ils'en fout et ça le rend libre : il y a des scènes de corrida par exemple et ce n'est sans doute pas hyper fédérateur. En revanche, on a tous les deux les mêmes réflexes face à ce qui est trop lourd, on esquive. Et puis on pense tous les deux que, dans la vie, le bonheur et le tragique sont intimement mêlés,que la vie est un mélange des deux. C'est vraiment ça le roman, puisque ça raconte la coïncidence d'une naissance et d'une mort. Le film est resté très fidèle à cette idée, que les choses ne sont jamais complètement tristes ou complètement gaies.Vous aviez déjà écrit pour le cinéma ?Jamais ! Mais on s’est lancés avec enthousiasme et on a été les premiers surpris que ça nous prenne six longs mois. Patrick est un gros bosseur, moi j’étais exsangue après deux heures de travail. Certaines scènes ont été plus délicates à écrire que d’autres.Les scènes de maladie par exemple, là où Patrick me parlait d'Alice, moi je voyais ma mère, la réalité était plus forte. En fait, les scènes trop douloureuses, je l’ai laissé les écrire tout seul. Après la sortie du roman j'avais eu une sensation d'apaisement, c'était comme une blessure qui se refermait. Et là, il me fallait tout réouvrir, remettre les choses à plat, les prendre dans leur nudité la plus totale et remplacer tous les mots par des images. Seulement moi, les premières images qui me venaient, ce n'étaient pas juste des images, c'étaient des souvenirs, et j'avais l'impression de réveiller une morte.C'était pas facile facile. Jusqu'à la fin, je ne savais pas comment Patrick voyait les choses exactement, ce que ça allait donner et si j'allais être contente. En somme, j'avais doublement peur : peur d'être déçue par le film et peur d'être déçue par Patrick.Vous aviez déjà l’idée de Carole Bouquet à l’écriture ?Oui. J'essayais de substituer le visage de Carole Bouquet au visage de ma mère et de temps en temps ça marchait.Quand je l'ai rencontrée elle m’a beaucoup plu. Elle est si différente de son image. Et si proche, contre toute attente, du personnage d'Alice. Comme elle, c’est une rebelle, une insoumise, qui méprise les conventions sociales.Carole Bouquet dans ce rôle, c’est un choix qui sonne juste, au-delà de sa beauté fulgurante. Alice et elle ont quelque chose dans leur manière d’être au monde qui n’est pas si différente.D'ailleurs,Carole a dû le sentir, car elle ne m’a posé aucune question. J’avais envie qu’elle fasse ce qu’elle voulait de ce personnage,qu’elle ne soit jamais tentée de singer quelqu'un d'autre. Elle l’a inventé au plus juste, c’est vraiment surprenant à quel point. Je ne sais pas quelle est la part de coïncidence ou d'intuition,mais elle a pris des gestes, une manière de parler en plaçant la voix haut, vers les aigus, une manière de faire le petit clown, qui ne sont ni dans le scénario, ni dans le livre, et ça m'a bouleversée.Vous ne connaissiez pas Izia Higelin, en écrivant Louise…Au départ, pour le rôle de Louise, on avait pensé à Charlotte Gainsbourg. Elle était comme mon double fantasmé : brune aux cheveux longs comme moi, quelque chose d'un peu bancal, d'un peu encombréde soi, avec pourtant une vraie gaieté. Mais Patrick cherchait une débutante, ce qui n'est pas précisement le cas de Charlotte Gainsbourg. Izia, on l’a découverte un soir à la télévision et on a été frappés par ce mélange de détermination, de cran et de vulnérabilité. Patrick voulait qu’on passe un peu de temps ensemble, que je lui explique le personnage. Mais, outre le fait que ça nous embarrassait l'une et l'autre terriblement, je trouvais qu'entre le scénario, les costumes, les cheveux longs et Patrick, elle serait déjà bien assez cadrée comme ça, que c'était aussi bien de lui laisser des choses à proposer.En revanche, Arthur Dupont s’est inspiré de Patrick pour composer Pablo ?Oui, je crois. Dans le film je le trouve tout infusé de Patrick, c'est très troublant. Il lui a piqué des gestes, des mimiques, il s'est impliqué, il est très discret, très généreux.Qu’avez-vous pensé du choix de Bob Geldof pour incarner le père de Louise ?Quel casting irréel ! Lui en revanche a voulu tout savoir, il a souhaité qu'on lui raconte, qu'on lui décrive. Alors, on lui a raconté. Un homme et une femme. Un grand amour de très jeunes gens. Leur fille entre eux, comme un pont. Sa manière à lui d'être toujours présent, même du bout du monde, pour sa fille bien sûr, mais aussi pour la mère de sa fille. Et il a été fantastique.Vous êtes intervenue sur le tournage ?Non. Une fois la production lancée, en préparation,Patrick m’a dit très clairement : “Sur un film, il n’y a qu’un capitaine et ce capitaine, c’est moi.” J’avais quand même aidé à construire le bateau. Et j'avais fini par prendre goût à l'aventure. Alors j’avais envie de faire un peu la mouche du coche. Je ne comprenais pas que plus personne, d'un coup, n'ait plus besoin de moi. Alors, je suis quand même venue une ou deux fois sur le tournage. Mais je ne savais jamais où me mettre, c'était comme une ruche où chacun avait un but précis et moi je n'arrêtais pas de faire tomber des trucs... Sans doute que la mise en abyme n'était pas très confortable non plus. Les scènes de flashback, notamment celles où Louise, enfant, rejoue sa vie, me retournaient complètement. Mais Patrick m’a épatée. Il savait où il voulait aller et ce qu’il voulait faire. De temps en temps je m'agitais, mais dans le vide, et c'est tant mieux. C’est son film. Et moi j'ai repris ma petite vie tranquille.Quand vous regardez le film, vous découvrez des choses sur lui ?Oui. Il s’est beaucoup dévoilé dans ce film. Il y a placé ses marottes : la corrida, la feria, la fête, les copains, ses livres préférés. Il a fait de cette histoire la sienne. Une première oeuvre est toujours très autobiographique et celle-là parle beaucoup de lui. Et puis,dans son rôle de chef d’orchestre d’une équipe, il savait exactement ce qu’il voulait. Il avait une parfaite maîtrise du film, de là où il voulait l’emmener. Le temps du film, rien d’autre n’a compté pour lui.Et quel regard portez-vous sur le film ?Forcément, qui dit adaptation dit trahison, mais on n'est jamais mieux trahi que par quelqu’un qu’on aime, non ? Je suis très heureuse du résultat. Cette histoire, c'est l'histoire d'un combat. C'est la vie qui se défend contre la mort qui vient. Dans le roman, j'ai l'impression que c'est la mort qui gagne, alors que dans le film, c’est la vie qui l'emporte. Donc le film ressemble à Patrick et cela m’émeut. Beaucoup.Je retrouve la vitalité de Patrick diluée dans son film.
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Critiques
- Izia Higelin crève l'écran.
Le Parisien - Patrick Mille réussit totalement cette adaptation, sorte de chronique brassée de personnages atypiques, de sentiments, lumineuse et subtile, où c'est la vie qui pousse un peu sa corne.
Le Journal du Dimanche - Un film qui ne manque pas d'énergie.
Le Monde - C'est souvent drôle sans être appuyé, intime sans être complaisant.
Télérama
- Izia Higelin crève l'écran.
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Récompenses
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Cérémonie des César 2013
Meilleur Espoir Féminin
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Cérémonie des César 2013
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Disponible en DVD
- : 103
- Format image : 1.85
- Son : 5.1
- Langue : Français
- Sous-titres : Français sourds et malentendants
Bonus :
- Making-of
- Bande-annonce
Disponible en VODMauvaise Fille / VOD
Sortie : le 02-04-2013
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
- Disponible en téléchargement sur SFR
- Disponible en téléchargement sur UniversCiné
- : 103
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