Dans les années soixante, sur les recommandations du gouvernement, de nombreuses
familles ont quitté les grandes villes chinoises pour s'établir dans des régions pauvres,
afin d'y développer l'industrie locale.
L'héroïne du film a 19 ans et habite dans la province de Guizhou avec ses parents
et son frère. C'est là qu'elle a grandi, que sont ses amis, qu'elle vit son premier amour.
Mais son père pense que leur avenir est à Shanghai.
Comment vivre ensemble quand on ne partage pas les mêmes rêves ?
Avec : Gao Yuan Yuan, Li Bin
Fiche complèteShanghai dreams
Réalisateur : Wang Xiaoshuai
Sortie en salle : 15-03-2006
Avec :
Gao Yuan Yuan, Li Bin
Voir tous les acteurs
Bande annonce
- 119 min
- Chine
- 2005
- 1.85
- Dolby SRD
- Visa n°113.136
Synopsis
Dans les années soixante, sur les recommandations du gouvernement, de nombreuses
familles ont quitté les grandes villes chinoises pour s'établir dans des régions pauvres,
afin d'y développer l'industrie locale.
L'héroïne du film a 19 ans et habite dans la province de Guizhou avec ses parents
et son frère. C'est là qu'elle a grandi, que sont ses amis, qu'elle vit son premier amour.
Mais son père pense que leur avenir est à Shanghai.
Comment vivre ensemble quand on ne partage pas les mêmes rêves ?
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Fiche artistique
Qing Hong Gao Yuan Yuan
Xiao Gen Li Bin
Wu Zemin Yan Anlian
Xiao Zhen Wang Xueyang
Lu Jun Qin Hao
Zhou Meifen Tang Yang
Wu Qingmu Wang Xiaofan
La mére de Xiao Zhen Dai Wenyan
Le pére de Xiao Zhen Lin Yuan
Wang Enhua Sun Qingchang
Le père de Lu Jun You Fangming
Fiche techniqueRéalisation Wang Xiaoshuai
Scénario Lao Ni
Photo Wu Di
Direction artistique Zhang Wu
Décors Li Huatong
Son Zhang Jingyan
Montage Yang Hongyu
Producteurs exécutifs Li Wei
Productrice co-exécutive Isabella Glachant
Produit par PI LI
Une production Stellar Megamedia Group Ltd.
Note d'intention Shanghai dreams
En association avec Fortissimo Films
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Wang
XiaoshuaiQu'est-ce qui vous est venu en premier : le désir de raconter l'histoire de ces personnages, ou bien l'envie de traiter cette période de l'histoire chinoise contemporaine ?J'éprouve aujourd'hui encore des sentiments très forts envers l'endroit où j'ai grandi et envers ceux qui y vivaient, surtout ceux qui, comme ma famille, venaient de Shanghai. Mais j'ai fait ce film essentiellement pour pouvoir montrer cette période de l'histoire contemporaine que si peu de gens connaissent. Et je voulais parler de ces gens qui étaient mes amis, ou mes camarades de classe, qui me manquent cruellement.Vous étiez un adolescent au début des années quatre vingt. Qu'est-ce qui, dans cette histoire, est directement inspiré de votre vie, de vos propres expériences ?L'idée du film est née de mes souvenirs de Guiyang et de ce que j'y ai vécu. J'avais treize ans quand j'en suis parti. Des années plus tard, j'ai entendu des histoires qui étaient arrivées à certains de mes amis qui n'avaient pas pu quitter Guiyang. Parmi ces histoires, il y avait celle de Qinghong et la façon dont sa famille tenta de fuir Guiyang pour retourner à Shanghai. Les parents de Qinghong dans le film sont très semblables à mes parents. Le père surtout ressemble beaucoup au mien. Il était très malheureux à Guiyang et ne pensait qu'à retourner à Shanghai, comme le père de Qinghong.Ce n'est pas la première fois que vous montrez ce genre de père très sévère dans vos films, donc je suppose que tous ces pères de fiction sont liés à votre vrai père. Quel souvenir gardez-vous de lui ?Mon enfance a été marquée par la rigueur de la discipline que mon père faisait régner sur nous et par ses terribles accès de colère. Il m'a forcé à apprendre à peindre. Il se disputait sans cesse avec ma mère. Parfois, il partait travailler avec la troupe de l'Opéra de Pékin de Guiyang, et alors je pouvais jouer et vivre comme je le désirais. Mais dès qu'il revenait, je perdais toute liberté. Quand nous avons quitté Guiyang, je pleurais dans la voiture.Le nom Qinghong est composé de deux couleurs : "Qing" c'est le vert, et "hong" le rouge. Pourquoi avoir choisi ce prénom ?Parce qu'il reflète très bien cette époque. Le vert représente la naïveté des gens, leur gentillesse, leur désir de survie. Et cela contraste violemment avec les choses anormales que les gens ont pu être amenés à faire dans ces années là.Vous avez tourné à Guizhou. Avez-vous eu du mal à travailler dans cette partie reculée et peu évoluée de la Chine ?La principale difficulté a été de s'entendre avec les chefs de l'usine où nous tournions, un endroit où l'on fabrique des armes. Ils ne comprenaient pas ce que nous filmions, ils craignaient qu'on donne une image négative de leur usine délabrée et de la façon dont les ouvriers y travaillent. Nous avons également beaucoup parlé avec les habitants, afin de leur expliquer que nous ne venions pas les juger, bien au contraire, que nous voulions parler d'eux parce que nous étions nous aussi des "locaux". Puis il y a eu de nombreux soucis logistiques et pratiques : des problèmes de décors, d'autorisation de tournage, de budget, et même de météo. Ce fut mon tournage le plus difficile.Vous étiez un cinéaste "underground", aujourd'hui vous êtes "overground". Comment vivez-vous cette nouvelle situation ? Avez-vous eu à faire beaucoup de compromis avec le Bureau du Cinéma ?Cela m'a paru très naturel de passer de l'un à l'autre, et je n'ai eu aucun compromis à faire à aucun moment. Je crois que, tout simplement, les choses ont évoluées dans le bons sens dans l'industrie chinoise du cinéma. Les autorités semblent respecter mes intentions et j'ai pu travailler maintenant comme je le faisais avant. Il y a quelques années, on me reprochait de trop insister dans mes films sur les comportements individuels, mais je n'entends plus cela à présent. Je crois que notre société est plus consciente de l'importance des pensées individuelles, des sentiments, des comportements, et je trouve normal qu'on fasse confiance aux artistes, qu'on les laisse utiliser leur propre perspective pour exprimer leur vision de la société et de la façon dont celle-ci évolue.
Extraits d'une interview réalisée par Tony Rains, avec la collaboration de la traductrice Maggie Lee, le 28 avril 2005.
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Note
d'intention Shanghai
dreams"Ce film est ancré dans mes souvenirs. J'ai passé toute ma jeunesse dans une région rurale. Comme la famille de Qinghong, nous avons quitté Shanghai pour aller vivre dans la province de Guizhou car l'usine où travaillait ma mère avait été déplacée là-bas. De la même façon, des milliers d'ouvriers chinois et leurs familles ont été arrachés à leurs racines et déplacés à l'intérieur du pays. Quand j'ai atteint l'âge adulte, la situation ne s'était pas vraiment améliorée, mais la nouvelle génération commençait à s'enraciner dans sa communauté d'adoption. Nos parents, comprenant que de sérieux changements prenaient place en Chine, commencèrent à envisager de revenir dans leur ville natale, avec ou sans l'assentiment de leurs enfants.
Les adultes dans mon film traversent les mêmes dilemmes. Leurs enfants, élevés à Guizhou, ne comprennent pas pourquoi leurs parents veulent repartir. La terre qu'ils aiment est celle où ils ont grandi. C'est là qu'ils sont devenus adolescents, qu'ils se sont fait des amis, qu'ils sont tombés amoureux. Mais pour les parents, l'idée que leurs enfants puissent épouser des "locaux" ne fait que renforcer leur détermination. Ils ne veulent pas que leurs enfants s'établissent définitivement dans ces régions lointaines, ni qu'ils connaissent le même sort qu'eux. Ce fossé générationnel conduit inévitablement à une crise, car Qinghong et les jeunes de son âge veulent prendre leur avenir en main Cela faisait longtemps que je désirais réaliser ce film. Il est dédié à mes parents et à tous ceux, innombrables, qui ont connu le même destin qu'eux."
Wang Xiaoshuai
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Critiques
- Une direction d'acteurs éblouissante, doublée d'une remarquable maîtrise dans l'art de raconter, permet de marier en douceur le social et le sentimental. Un beau et un grand film.
Le Parisien - Beau film mélancolique sur le sentiment de l'exil et les conflits générationnels.
Les Inrocks - Une fresque, majestueuse, à la saveur captivante.
Le Journal du Dimanche - Captivant, et passionnant pour qui souhaite acquérir une meilleure compréhension de l'histoire et de la culture chinoises.
The Hollywood Reporter - Bouleversant
Zurban
- Une direction d'acteurs éblouissante, doublée d'une remarquable maîtrise dans l'art de raconter, permet de marier en douceur le social et le sentimental. Un beau et un grand film.
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Récompenses
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Festival de Cannes 2005
Prix du jury
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Festival de Cannes 2005
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