Ce que les hommes lui font la nuit, Elle l'a oublié au réveil.
Une jeune étudiante qui a besoin d’argent multiplie les petits boulots.
Suite à une petite annonce, elle intègre un étrange réseau de beautés endormies.
Elle s’endort. Elle se réveille. Et c’est comme si rien ne s’était passé…
Avec : Emily Browing, Rachel Blake
Fiche complèteSleeping Beauty
Réalisateur : Julia Leigh
Sortie en salle : 16-11-2011
Avec :
Emily Browing, Rachel Blake
Voir tous les acteurs
Bande annonce
- 102 min
- Australie
- 2011
- 1.85
- Dolby SRD
- Visa n°131.287
Synopsis
Ce que les hommes lui font la nuit, Elle l'a oublié au réveil.
Une jeune étudiante qui a besoin d’argent multiplie les petits boulots.
Suite à une petite annonce, elle intègre un étrange réseau de beautés endormies.
Elle s’endort. Elle se réveille. Et c’est comme si rien ne s’était passé…
Pourquoi revoir ce film ?
La découverte d’une actrice : Emily Browning, provocante et pudique.
On pense à Buñuel, à Kubrick, à Cronenberg : de belles références pour un premier film.
Un film « marrainé » par Jane Campion.
Critiques presse
Un film envoûtant, troublant, extrêmement maîtrisé : LIBERATION
Une des plus belles révélations de l'année : LE POINT
Une réussite, un véritable envoûtement : MADAME FIGARO
Une cinéaste est née, qui rappelle Buñuel et Lynch mais ne ressemble qu'à elle : LE NOUVEL OBS
Emily Browning : évènement érotique de l'année : LES CAHIERS DU CINEMA
Une réussite, un véritable envoûtement : MADAME FIGARO
Crédits du film : (c) 2011 Screen Australia, Screen NSW, Spectrum Films PTY Limited, Cardy & Company PTY LTD, Lindesay Island PTY LTD and Magic Films PTY LTD
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Fiche artistique
Lucy Emily Browing
Clara Rachel Blake
Birdmann Ewen Leslie
Homme 1 Peter Carroll
Homme 2 Chris Haywood
Fiche techniqueRéalisation Julia Leigh
Scénario et dialogues Julia Leigh
Image Geoffrey Simpson ACS
Montage Nick Meyers ASE
Son Sam Petty
Musique Ben Frost
Décors Annie Beauchamp
Costumes Shareen Beringer
Casting Nikki Barrett
Productrice Jessica Brentnall
Producteurs exécutifs Tim White
Producteur associé Sasha Burrows
Un film produit par Magic Films
En association avec Screen Nsw
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Julia Leigh
Le sujet et l'écritureUn conte de fées : un sentier de fruits rouges, un manteau à capuche, une étrange maison de campagne, une chambre du sommeil, une sorcière qui endort les jeunes filles.Qu’arrivera-t-il à la “Sleeping Beauty”, la Belle au bois dormant, si et quand elle se réveille ?
J’aime le “cinéma de l’étonnement”. Je voulais faire un film où le public puisse se dire : “Est-ce que j’ai vraiment vu ça ? Est-ce que j’ai vraiment entendu ça? Est-ce que ça existe vraiment ?” J’ai voulu faire un film où les spectateurs, les yeux grands ouverts, retiendraient leur respiration. Provoquer une réaction de surprise intense, plutôt qu’un choc. Le cinéma comme “wunderkammer”, un cabinet des merveilles.
Je connaissais le conte. Je savais que le roi Salomon faisait venir de jeunes vierges de tout le royaume pour dormir à ses côtés. J’étais consciente de l’existence des “sleeping girls” sur internet. J’avais également lu deux nouvelles, celle de Yasunari Kawabata et celle de Gabriel Garcia Marquez, qui relatait chacune l’histoire d’un homme, au seuil de sa vie, qui payait pour passer une nuit avec une jeune fille endormie de force.
Le film est une réponse à cet ensemble de choses. Sans aucune raison apparente, je me suis demandée ce que ça faisait d’être embauchée pour jouer les “Sleeping Beauty”.
Après la publication de mon premier roman, “The Hunter” je faisais un cauchemar récurrent où des inconnus venaient me filmer pendant que je dormais. Il y avait une perfection diabolique dans ce rêve. La dormeuse rêve qu'elle est endormie, dans son propre lit, la frontière entre le sommeil et le rêve est abolie. Et je me demande :“Que me font-ils pendant que je dors ?”
J'ai écrit la première version du scénario très rapidement, en une dizaine de jours, quelques mois après la mort d'un ami. Ce n’était pas le premier de notre groupe à mourir.Nous savions tous que ça risquait d’arriver assez vite. Mais quand il s’est suicidé, ça a été un choc, même si c’était un choc inéluctable, de la même façon qu’une overdose peut être une surprise. Sa présence habite l’écran de manière imperceptible. Dans le film, il ne meurt pas seul.
Le film résulte de mes interrogations sur l’âge et l'expérience. Clara, la femme qui dirige le service, et les hommes plus âgés qui visitent la Chambre, font ressortir l’insolente jeunesse de Lucy. Lorsque j’avais une vingtaine d’années, je ne voulais pas mourir,mais ça ne m’aurait pas dérangée que ça arrive. Certains soirs, je me mettais à imaginer qu’une guillotine invisible était suspendue au-dessus de mon lit, prête à tomber en pleine nuit. J'étais affûtée face à la mort. Prête à l’affronter. Je n’avais peur de rien.
Il y a des jours où j’ai envie de sortir dans la rue et de tout casser. Je me retiens, comme toujours, mais je suis heureuse d'avoir encore cette impulsion. Le personnage principal passe son temps à la contenir. Elle est possédée par une passivité radicale, une sorte de culot tranquille, et sa provocation perverse à l’égard du monde s’exprime par un « Je vous tends l’autre joue, allez-y, chiche ».Mais jusqu'où estelle prête à aller, en se mettant ainsi à l'épreuve ? Quelle est la prochaine étape ? Elle n'est pas attirée par la mort, mais elle ne se sent pas non plus totalement déterminée à rester en vie.
C’est dangereux d’analyser ce qui se cache derrière ce que je fais.C’est comme si je me crevais les yeux, ou si j’assaillais le spectateur pour lui crever les siens. Mon espoir est que le film permette au public d'utiliser son imagination.
J'ai travaillé toute seule sur le scénario jusqu'à ce que j’arrive à un stade où j’estimais qu’il était plus ou moins abouti. Le scénario est court, il fait soixante sept pages. En 2008, il a fait partie de la “Black List” (établie chaque année par les décideurs d’Hollywood, et qui recense les meilleurs scénarios encore en développement), et j'ai été désignée par Filmmaker Magazine comme l’un des vingt cinq espoirs du cinéma indépendant.Malgré tout, la grande majorité des producteurs ont refusé le projet. La plupart ne voulait rien avoir affaire avec “ça”. Ceux qui ont été intrigués exigeaient une réécriture. En fin de compte, j'ai trouvé un producteur courageux et tenace qui a pris le scénario pour ce qu'il était, et m’a promis que ce serait le film que nous ferions. Les quelques révisions que nous avons faites en cours de route n’étaient que pour l’améliorer.La réalisation“Sleeping Beauty” est mon premier film. Pour expliquer comment je le voyais, j'ai écrit une longue note d’intention dans laquelle j'ai décrit avec précision tout ce qui apparaîtrait à l’écran, scène par scène.Ça n'a pas été difficile parce que je voyais le film dans ma tête en l’écrivant.L’histoire repose sur le fait d’être observé. Le spectateur est impliqué, complice. J'ai trouvé des images destinées à refléter le ton du film. J'ai sélectionné des extraits de différents longmétrages. J'ai regardé les films que j'admirais sans le son, en me demandant constamment : “Où est placée la caméra ?”. J'ai lu des livres sur le jeu d’acteur, j’ai participé à un atelier. J'ai regardé des making-of. Je suis allée à des masterclass. J'ai assisté au tournage d'un ami. J'ai travaillé avec un storyboarder. Geoffrey Simpson, mon chef opérateur, et moi avons préparé le découpage avec le plus grand soin. J'ai prêté énormément d’attention aux transitions. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour être prête. Je n’ai rien laissé au hasard.
Dans un sens, mon univers littéraire est mon univers cinématographique : c’est une seule et même chose. Mon univers, c’est ma sensibilité. Un romancier comme un réalisateur travaille sur le temps qui passe, sur des personnages. Tous deux créent leur monde avec le désir d’explorer certains thèmes. La solitude de l'écrivain n'est pas si différente de celle que peut éprouver un réalisateur. En tant que réalisatrice, j’étais la seule à avoir le film entièrement dans la tête. Les fondations sont les mêmes. Mais l'ensemble du processus est complètement différent.
La décoratrice Annie Beauchamp a été une des premières collaboratrices clés à nous rejoindre.Tourner dans notre ville natale à toutes les deux a facilité les repérages. J'ai été impressionnée par la débrouillardise et l'ingéniosité de l’équipe déco. J'ai travaillé en étroite collaboration avec Nick Meyers, mon monteur. J’ai été atteinte par les principaux symptômes du montage : à force de regarder les mêmes images en boucle, j'ai commencé à adopter les manières de mes personnages ; je me mettais à prononcer des répliques du film dans ma vie quotidienne, je devenais obsédée par le moindre détail à l’écran… et ma cuisine n’a jamais été aussi sale.Le castingEmily Browning a fait des essais extraordinaires : je ne pouvais pas la quitter des yeux. Lorsque nous nous sommes rencontrées, il était évident que le scénario lui parlait, et elle se l’est magnifiquement approprié. Elle a été très courageuse. J'adore avoir ce sentiment, latent, de ne percevoir qu’une “partie immergée de l'iceberg” en la regardant jouer. Elle dégage une évidente nonchalance à la fois paisible et délibérée. Emily a su contourner un danger majeur, qui aurait été l'apitoiement sur soi-même, en distillant beaucoup de subtilité. C'est un rôle très exigeant, et nous avons eu quelques journées de tournage intenses. Instaurer une confiance mutuelle a été primordial.
Je me rends compte de la chance que j’ai eu de travailler avec Emily sur mon premier film. Je n’oserais jamais dire ça directement à un acteur mais j’éprouve une sorte d’amour étrange pour chacun d’entre eux, pour leur façon d’interpréter chacun des rôles.
J’avais vu Rachael Blake dans “Lantana”. Je la trouve incroyablement belle. Je voulais éviter que Clara ait l’air trop rigide. Rachael a ajouté une profondeur au rôle, une impression de maturité durement gagnée, un mélange d’attention sincère au sort de Lucy et d’insensibilité. C’est un sanctuaire, elle garde les secrets.
Je connaissais Ewen Leslie à travers “Jewboy” et pour ses prestations exceptionnelles au théâtre. Il a été un fervent supporter du projet dans son ensemble, et la confiance qu’il m’a accordée, alors que c’était mon premier film, m’a beaucoup touchée. Il a été un “Birdmann”, l’ami de Lucy,magnifique. Vous avez envie qu’il vous prenne dans ses bras. Lucy prend soin de lui. IIs veillent l'un sur l'autre, comme une sorte d’oasis pour ceux qui refusent de “s’adapter”.
Peter Carroll est une légende du théâtre australien. J'avais besoin de quelqu’un qui puisse communiquer sans détour la “véritable sagesse” de son personnage aux spectateurs. Quelqu'un qui, malgré tout, éprouvait de la compassion, quelqu'un qui, même brisé, restait digne. Et puis j'adore son visage. Peter est venu à bout de son monologue dès la quatrième prise. Par miracle, on n’a pas eu besoin de faire de post-synchro.Le sonUne des décisions les plus importantes que nous ayons prises en post-production a été de privilégier une bande son minimale, moins de dix minutes. Nous voulions souligner l’inquiétante magie du monde de “Sleeping Beauty”. Ben Frost était en Islande. J'étais à Sydney. Ben nous a envoyé beaucoup de morceaux, puis a peaufiné ceux que nous avions sélectionné. Ça a été une collaboration très fructueuse.
Mon ingénieur du son Sam Petty, et moi avons affiné les effets sonores au maximum. Il fallait qu’il y ait une cohérence entre la sobriété sur le plan visuel et la retenue sur le plan sonore. Je voulais que l'attention des spectateurs soit décuplée, qu’ils éprouvent cet état de tension lorsqu’on entend une mouche voler.
Je voudrais également mettre en avant le rôle d’Olivier Fontenay, notre étalonneur, qui a harmonisé à la perfection la tonalité de nos longs plans séquences.Jane CampionJ'ai été présentée à Jane Campion par Screen Australia, notre principal investisseur.
Elle a lu le script, nous nous sommes rencontrées et elle a accepté d’être notre mentor.
C'était à un moment où nos perspectives de financement semblaient tomber à l’eau et son soutien a été déterminant pour nous faire remonter à la surface. Jane Campion m'a envoyé un mail après avoir vu un premier montage. C’était le 2 juin. J'ai approuvé la copie zéro le 12 octobre.
Entre juin et octobre, j’ai dû lire son message d’encouragement une vingtaine de fois. Son soutien a été une source de réconfort absolument vitale. Chaque fois que je me suis sentie ballottée, déséquilibrée, elle a été mon point d’ancrage.
Elle m’a donné le conseil le plus précieux, que j’ai appliqué à la lettre durant tout le processus : faire confiance à mon instinct, garder mon énergie, et toujours veiller à rester au service du film.
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Critiques
- Un film envoûtant, troublant, extrêmement maîtrisé
LIBERATION - Une des plus belles révélations de l'année
LE POINT - Une réussite, un véritable envoûtement
MADAME FIGARO - Une cinéaste est née, qui rappelle Buñuel et Lynch mais ne ressemble qu'à elle
LE NOUVEL OBS - Emily Browning : évènement érotique de l'année
LES CAHIERS DU CINEMA - Une réussite, un véritable envoûtement
MADAME FIGARO
- Un film envoûtant, troublant, extrêmement maîtrisé
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Récompenses
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Festival de Cannes 2011
En compétition -
Festival International du film de Toronto 2011
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Festival de Cannes 2011
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Disponible en DVD
- : 98
- Format image : 1.85
- Son : 5.1
- Langue : Anglais
- Sous-titres : Français
Bonus :
- Interview de Julia Leigh
- Interview de Emily Browing
Disponible en BLU-RAY- : 102
- Format image : 1.85
- Son : 5.1 DTS-HD Master Audio
- Langue : Anglais
- Sous-titres : Français
Bonus :
- Interview de Emily Browning
- Interview de Julia Leigh
Disponible en VODSleeping Beauty / VOD
Sortie : le 20-03-2012
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
- Disponible en téléchargement sur UniversCiné
- : 98
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