Tokyo Sonata dresse le portrait d'une famille japonaise ordinaire.
Le père, licencié sans préavis, le cache à sa famille.
Le fils ainé est de plus en plus absent.
Le plus jeune prend des leçons de piano en secret.
Et la mère, impuissante, ne peut que constater qu’une faille invisible
est en train de détruire sa famille.
Avec : Teruyuki Kagawa, Haruka Igawa
Fiche complèteTokyo Sonata
Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa
Sortie en salle : 25-03-2009
Avec :
Teruyuki Kagawa, Haruka Igawa
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Bande annonce
- 119 min
- Japon, Hong-Kong, Pays-Bas
- 2008
- 1.85
- Dolby SRD
- Visa n°122.494
Synopsis
Tokyo Sonata dresse le portrait d'une famille japonaise ordinaire.
Le père, licencié sans préavis, le cache à sa famille.
Le fils ainé est de plus en plus absent.
Le plus jeune prend des leçons de piano en secret.
Et la mère, impuissante, ne peut que constater qu’une faille invisible
est en train de détruire sa famille.
Critiques presse
Le film éblouit parce que Kurosawa y atteint des sommets d'expressivité avec une subtilité et une grâce qui n'ont pas d'équivalent dans son oeuvre. : Cahiers du Cinéma
Le plus beau film de Kurosawa. Celui où il est le plus maître de son geste, celui où il ose avec un naturel déconcertant des variations insensées. Son film le plus intime. : Libération
L'élégance de la mise en scène, une direction d'acteur qui ne néglige pas une forme d'humour à combustion lente, participe de la construction de cette réalité si subtilement spectrale. : Le Monde
Une force émotionnelle aussi nue que contagieuse. La marque des plus grands. : Les Inrocks
La reconnaissance de la beauté et du sentiment de sacré que dégagent certains êtres et événements de la vie, apportent aux personnages une lueur, même vacillante. : Chronic'art.com
Le meilleur film de Kurosawa. : Dvdrama
Sans conteste le plus beau film du réalisateur. : Filmsactu
Crédits du film : © 2008 Fortissimo Films / Entertainment Farm
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Fiche artistique
Le père Teruyuki Kagawa
La mère Haruka Igawa
Le fils ainé Yu Koyanagi
Le fils cadet Kai Inowaki
Le professeur de piano Kyoto Koizumi
Le cambrioleur Koji Yakusho
Fiche techniqueRéalisateur Kiyoshi Kurosawa
Scénario Max Mannix
Image Akiko Ashizawa
Lumière Tokuju Ichikawa
Montage Koichi Takahashi
Mixage Masayuki Iwakura
Superviseur effets spéciaux Shuji Asano
Décors Tomoyuki Maruo
Musique Kazumasa Hashimoto
Coproducteur Hirohisa Mukuju
Producteur associé Raymond Phathanavirangoon
Producteurs exécutifs Yasushi Kotani
Produit par Yukie Kito
Une production Entertainment Farm
En association avec Hakuhodo Dy Media Partners
et Pix
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Kiyoshi
KurosawaVous vous étiez déjà écarté des films d'horreur, avec "Bright future" par exemple.
Mais "Tokyo Sonata" marque un changement bien plus profond dans votre filmographie.J'espère que le public comprendra que ce film est très différent de tous ceux que j'ai réalisés jusque là. Cela fait dix ans que mes films sont montrés à l'étranger. Durant cette décennie, une nouvelle génération de réalisateurs bien plus jeunes que moi ont été découverts. De nouveaux genres de cinéma, comme la nouvelle vague des films d'horreur japonais, sont apparus, et j'ai essayé de rester en phase avec ce qui se passait. Pourtant, je n'ai jamais pu me défaire du sentiment que ces films ne sont que les conséquences de tout ce que nous n'avons pas réussi à accomplir au vingtième siècle. Je me suis dit qu'il était temps que je réfléchisse à ce que représente le cinéma, en me plaçant dans une perspective différente.
Je me demande vraiment quel genre de génération est celle du vingt et unième siècle. Pourquoi ce sentiment de confusion ? Pourquoi est-ce si loin de la vision du futur que nous avions au vingtième siècle ? Qui est responsable de la façon dont les choses ont évolué ? C'est difficile de trouver une réponse. "Tokyo Sonata" est une façon de me forcer à me poser ces questions, et j'espère que ce film marque pour moi un nouveau départ.Ce titre "Tokyo Sonata" évoque les films d'Ozu, qui parlent également de la famille. Etait-ce une intention délibérée ?Le titre en lui-même n'a rien à voir avec Ozu. Il a pour référence une sérié télévisée japonaise qui repasse souvent, et qui met en scène le quotidien d'une famille ordinaire. Dans ce sens, le titre va bien avec le sujet. Mais je suis un immense fan de l'oeuvre d’Ozu. Alors, même si ce n'était pas intentionnel, peut-être qu'inconsciemment certaines scènes du film évoquent son cinéma. Je m'en suis rendu compte au fil du tournage. C'est un honneur pour moi que mon film puisse vous évoquer Ozu, mais cela me fait peur aussi…Vos films sont généralement très allégoriques, et celui là ne faillit pas à cette règle. Dans quelle mesure peut-on dire que cette famille incarne le Japon ?Avec ce film, j'ai tenté de dessiner le portrait d'un petit drame qu'on peut trouver dans n'importe quelle famille vivant à Tokyo aujourd'hui, et de le faire sans aucune exagération. Mais ces personnages ne sont pas pour autant coupés du reste du monde. Qu'ils en aient ou non conscience, ils sont sans cesse soumis aux forces d'un monde qui les dépasse et les malmène. La famille de mon film est directement reliée au Japon, qui lui-même est directement relié au reste du monde. Vaut-il mieux protéger désespérément ce qui existe dans le pays, ou libérer toutes nos forces vers l'extérieur ? Il y a énormément de Japonais qui font face à ces choix chaque jour, c'est pourquoi le vingt et unième siècle est celui de la confusion. Et je suis un de ces japonais, je ressens cette confusion.Y-a-t-il réellement de nombreux japonais au chômage qui prétendent aller chaque jour travailler ? Depuis les années quatre vint dix, on sait que ce sentiment de "travail à vie" auquel les Japonais étaient accoutumés appartient
désormais au passé. Comment cela a-t-il évolué?Je pense que parmi les nombreux cadres qui partent travailler chaque matin, une grande partie d'entre eux est au chômage. Depuis toujours, les pères japonais préservent leur autorité sur leur famille en faisant de leur vie extérieure un mystère que la famille ne doit jamais percer. Pour garder un secret, les Japonais sont imbattables. Continuer à travailler, en cachant vos réelles capacités, est la clé de voute de ce mythe du "travail à vie". Je pense que le principe de stabilité que ces habitudes protègeaient vit ses derniers moments..Dans le scénario original écrit par Max Manning, l'histoire était focalisée sur le père et son fils. Dans votre adaptation, vous avez renforcé le rôle de la mère, faisant d'elle l'arc émotionnel du film. Pourquoi lui avoir donné cette place proéminente ?Je voulais que cette famille soit typiquement japonaise : le père, la mère, les deux enfants. Donc il fallait forcément redessiner la mère. Elle est la seule à ne pas sortir de la maison, elle ne connait aucun des conflits avec le monde extérieur que le reste de sa famille affronte chaque jour. C'est à cause de cela qu'elle devient le meilleur symbole de la famille. Si elle est détruite, sa famille est détruite. Si elle renait, sa famille renait.Est-ce que les sentiments ambivalents et la perte de confiance que le jeune fils ressent envers l'école et ses professeurs (ces piliers de la culture japonaise) symbolisent la naissance d'une nouvelle génération, plus libre d'exprimer ses états d'âme ?Dans chaque pays, dans chaque génération, les jeunes se rebellent contre les figures d'autorité qu'incarnent l'école et les professeurs. Kenji est un gamin en passe de devenir un jeune homme. Je voulais montrer comment un seul acte de rébellion va l'isoler complètement de la société dans laquelle il vit. Il se sent seul, pour la première fois de sa vie. Ce sentiment ne disparaît pas quand il rentre chez lui, ni quand il s'enfuit. Finalement, la police l'attrape et le traite comme un criminel. C'est sans doute cela, pour un adolescent, devenir adulte…Le personnage du film aîné, qu'on voit peu, est le plus politique du film. Une scène de bus fait penser aux films japonais sur la seconde guerre mondiale, avec le fils patriote qui salue sa mère malheureuse de le voir partir au front. Est-ce de votre part un commentaire sur les rapports que le Japon entretient avec les Etats-Unis ?Plutôt qu'un commentaire personnel, j'y vois la réalité du Japon d'aujourd'hui. S'il était possible à des jeunes Japonais de s'engager aussi facilement dans l'armée américaine que dans le film, je pense que de nombreux Japonais le feraient. Ce n'est pas tant qu'ils aiment la guerre. Mais c'est une façon d'échapper à cette sensation d'étouffement qu'on ressent au Japon, au point que la guerre devienne une option. Le Japon interdit de s'engager, mais du bout des lèvres. Et les jeunes sentent qu'il va bien falloir que les choses changent au Japon. J'ai peur pour mon pays, je le dis du fond du coeur. Mais comme le père du film, je ne sais pas ce que je pourrais dire à ces jeunes pour les convaincre de ne pas partir faire la guerre.Votre acteur fétiche, Koji Yakusho, tient le rôle peu banal d'un cambrioleur dépressif. Son personnage apporte un humour imprévisible à une situation a priori très tendue. Comment ce rôle a-t-il évolué, compte-tenu de la personnalité de Yakusho ?Koji Yakusho incarne toujours une sorte de hors la loi dans mes films. Dans cette famille, personne n'a l'étoffe d'un hors la loi. Mais comme je voulais que cette famille connaisse une réelle destruction, dans la seconde partie du film, j'avais besoin qu'un hors la loi surgisse brusquement du monde extérieur. Et cela va comme un gant à Koji Yakusho, je n'aurais pas pu imaginer quelqu'un d'autre dans ce rôle. J'ai eu l'immense chance qu'il accepte un rôle aussi petit avec autant d'enthousiasme. En plus, il s'agissait d'incarner le hors la loi le plus minable de tous mes films ! Ce cambrioleur est plus timide que le père de famille, ou même que son jeune fils. C'est ce qui le rend aussi drôle parfois… -
Note
d'intention Tokyo SonataCe film met en scène une famille ordinaire dans le Japon contemporain. Je pars d’une situation où les mensonges, le doute et l’incommunabilité se sont installés dans cette famille. Sans aucun doute, ceci est contemporain et ceci est le Japon. Pourtant, je voudrais montrer une lueur d’espoir à la fin. Puis-je faire cela ? Et si j’y arrive, est-ce que cela sauverait une famille ordinaire ? Je l’ignore. Et comme je l’ignore, j’ai eu le désir de faire ce film.
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Critiques
- Le film éblouit parce que Kurosawa y atteint des sommets d'expressivité avec une subtilité et une grâce qui n'ont pas d'équivalent dans son oeuvre.
Cahiers du Cinéma - Le plus beau film de Kurosawa. Celui où il est le plus maître de son geste, celui où il ose avec un naturel déconcertant des variations insensées. Son film le plus intime.
Libération - L'élégance de la mise en scène, une direction d'acteur qui ne néglige pas une forme d'humour à combustion lente, participe de la construction de cette réalité si subtilement spectrale.
Le Monde - Une force émotionnelle aussi nue que contagieuse. La marque des plus grands.
Les Inrocks - La reconnaissance de la beauté et du sentiment de sacré que dégagent certains êtres et événements de la vie, apportent aux personnages une lueur, même vacillante.
Chronic'art.com - Le meilleur film de Kurosawa.
Dvdrama - Sans conteste le plus beau film du réalisateur.
Filmsactu
- Le film éblouit parce que Kurosawa y atteint des sommets d'expressivité avec une subtilité et une grâce qui n'ont pas d'équivalent dans son oeuvre.
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Récompenses
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Festival de Cannes 2008
Un Certain Regard - Prix spécial
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Festival de Cannes 2008
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Disponible en VOD
Tokyo Sonata / VOD
Sortie : le 27-07-2009
- Disponible en téléchargement sur Orange
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
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