1945. La deuxième guerre mondiale a ravagé Léningrad. Au sein de ces ruines, deux jeunes femmes, Iya et Masha, tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie.
Une grande fille
Réalisateur : Kantemir Balagov
Sortie en salle : 07-08-2019
Avec :
Viktoria Miroshnichenko, Vasilisa Perelygina
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Bande annonce
- 138 min
- Russe
- 2019
- 1.85
- 5.1
Synopsis
1945. La deuxième guerre mondiale a ravagé Léningrad. Au sein de ces ruines, deux jeunes femmes, Iya et Masha, tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie.
A propos
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Fiche artistique
Masha Vasilisa Perelygina
Pashka Timofey Glazkov
Nikolay Ivanovich Andrey Bykov
Sasha Igor Shirokov
Stepan Konstantin Balakirev
Lyubov Petrovna Ksenia Kutepova
Voisine d’Iya Olga Dragunova
Fiche techniqueRéalisateur Kantemir Balagov
Scénario Kantemir Balagov, Alexander Terekhov
Image Ksenia Sereda
Décors Sergey Ivanov
Costumes Olga Smirnova
Musique Evgueni Galperine
Montage Igor Litoninskiy
Son Rostislav Alimov
Producteurs Alexander Rodnyansky, Sergey Melkumov
Producteurs associés Ellen Rodnianski, Michel Merkt
Sociétés de production Non-Stop Production, AR Content
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Kantemir
BalagovQu’est-ce qui vous a inspiré pour commencer à travailler sur ce film ?« Une grande fille » est mon deuxième film. À Léningrad en 1945, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux femmes tentent de reconstruire leurs vies meurtries par les horreurs du conflit. Le film décrit les obstacles qu’elles surmontent et la façon dont la société les traite. Mes deux héroïnes sont, à l’image de leur ville, détruites, traumatisées par la guerre. Il leur faudra du temps pour réapprendre à vivre.
Je m’intéresse au destin de ces femmes qui ont combattu pendant cette guerre, soit, selon les statistiques, le conflit auquel le plus grand nombre de femmes ont pris part.
En tant qu’auteur, je cherche une réponse à la question suivante : qu’arrive-t-il à une femme censée donner la vie, après avoir traversé les horreurs de la guerre ?
Ce film sur l’immédiat après-guerre est plein de couleurs chatoyantes car, selon les journaux intimes de ceux qui vivaient à l’époque, malgré les épreuves du quotidien, ils étaient confrontés à des couleurs vives. C’est pourquoi ce conflit entre les couleurs et l’âpreté de leur condition traverse le film.
Le livre « La guerre n’a pas un visage de femme » de Svetlana Aleksievitch, lauréate du prix Nobel, a été ma principale source d’inspiration. Ce texte m’a révélé un monde que j’ignorais. Je savais peu de choses de la guerre, et surtout, je ne savais rien du rôle tenu par les femmes. C’est ce qui m’a conduit à m’interroger. Après la guerre, que deviennent celles dont le corps et l’esprit ont été abusés, traumatisés, bouleversés ? Surtout si elles habitent Léningrad, une ville qui a subi le pire siège de l’histoire et dont les conséquences sont encore visibles aujourd’hui (à St Petersbourg, anciennement Léningrad).
J’ai tenté de rendre les effets de la guerre palpables, dans les lieux où se déroule l’histoire, dans les teintes du film, et dans la vie des personnages. La guerre a ravagé les immeubles et irrémédiablement affecté les visages, les regards et les corps.
La grande fille du titre, Iya, à travers sa haute taille, symbolise la maladresse et la difficulté qu’ont les personnages du film à exprimer leurs sentiments. Après la guerre, ils doivent tous réapprendre à vivre.Pouvez-vous nous décrire votre méthode de travail et l’atmosphère sur le plateau ?J’essaie toujours de maintenir un climat de travail agréable sur le plateau. La seule chose sur laquelle j’insiste particulièrement, c’est la concentration.Quelques mots sur vos acteurs ?« Une grande fille » est le premier film de la majorité des acteurs. Nos deux héroïnes sont toujours en cours d’art dramatique. Il y a beaucoup d’acteurs non professionnels dans le film. Ce qui est vraiment crucial à mes yeux, chez un acteur, ce n’est pas l’expérience, c’est la personnalité, la nature, le caractère.Qu’avez-vous appris au cours de la réalisation de ce film ?J’ai compris qu’il m’était impossible de vivre sans le cinéma. Je ne peux pas supporter d’être sans cette chasse au miracle qu’on vit chaque seconde pendant un tournage.Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir cinéaste ? Quelles ont été les sources de votre inspiration ?Mon impatience ! En ce qui concerne mes sources d’inspiration, j’ai été profondément influencé par des films tels que « Les Poings dans les poches » de Marco Bellocchio, « Mon ami Ivan Lapchine » d’Alexei German, « Quand passent les cigognes » de Mikhail Kalatozov, « Rosetta » des frères Dardenne, « À bout de souffle » de Jean- Luc Godard, « Rome, Ville ouverte » de Roberto Rossellini, « Rocco et ses frères » de Luchino Visconti et chaque film de Marcel Carné.
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Récompenses
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Festival de Cannes 2019
Sélection Officielle - Un Certain Regard
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Festival de Cannes 2019
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