8 ans après la disparition de Cassandra, quelques indices troublant semblent indiquer qu'elle est toujours vivante.
La police, ses parents et Cassandra elle-même, vont essayer d'élucider le mystère de sa disparition.
Avec : Ryan Reynolds, Rosario Dawson
Fiche complèteCaptives
Réalisateur : Atom Egoyan
Sortie en salle : 07-01-2015
Avec :
Ryan Reynolds, Rosario Dawson
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Bande annonce
- 111 min
- Canada
- 2013
- Scope
- 5.1
- 141 179
Synopsis
8 ans après la disparition de Cassandra, quelques indices troublant semblent indiquer qu'elle est toujours vivante.
La police, ses parents et Cassandra elle-même, vont essayer d'élucider le mystère de sa disparition.
A propos
Critiques presse
Le retour en forme d'Atom Egoyan : Les Inrockuptibles
Un thriller saisissant : Le JDD
Eblouissant : Studio Cine Live
Un thriller à la fois cérébral et ludique, dans la veine de Prisoners. : MYTF1News
Un thriller au style brillant et à la construction intelligente : Le Figaro
Crédits du film : © 2013 Queen of the Night Films. Inc
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Fiche artistique
Matthew Lane Ryan Reynolds
Nicole Dunlop Rosario Dawson
Jeffrey Cornwall Scott Speedman
Tina Lane Mireille Enos
Mika Kevin Durand
Cass Lane Alexia Fast
Fiche techniqueRéalisateur Atom Egoyan
Scénariste David Fraser
Image Paul Sarossy
Montage Susan Shipton
Décors Phillip Barker
Costume Debra Hanson
Compositeur Mychael Danna
Producteurs Simone Urdl
Producteurs exécutifs Michèle et Laurent Pétin
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Atom Egoyan
« Captives » est-il un thriller ?Absolument, puisqu’il s’agit d’une jeune fille qui a été kidnappée et qui, huit ans plus tard, va réussir à organiser sa propre évasion. Elle s’appelle Cassandra, en référence à la mythologie grecque, dans laquelle Cassandre s’exprime souvent par énigmes, mais est aussi capable de lire l’avenir. Dans le film, Cass fournit à Matthew, son père, un indice sous la forme d’une énigme que lui seul peut déchiffrer. C’est ainsi qu’elle met en place la possibilité d’échapper enfin à son ravisseur.Le titre est au pluriel. A part le personnage de Cass, à quelles autres « captives » le titre fait-il référence ?Tina, la mère de Cass, est captive de son chagrin. Depuis la disparition de sa fille, elle a rompu avec son mari. Elle rend visite à Nicole, la femme enquêtrice, chaque année, comme un rituel, dans l’espoir de retrouver sa fille. Nicole elle-même, comme on le découvre au cours du film, est captive de son passé, qui explique aussi qu’elle soit autant investie dans son métier. Et le titre prendra pour elle un sens plus concret au cours du film…
Les hommes sont tout aussi captifs, prisonniers de leur passé. Le père, Matthew, qui ne se pardonne pas un moment d’inattention, et qui parcourt les routes, convaincu que lui seul peut retrouver sa fille. Et Jeffrey, l’inspecteur, dont le passé explique sans doute pourquoi il a autant d’a priori sur celui qu’il croit coupable. Dans "Captives", les hommes font de mauvais choix, à un moment ou l’autre de l’histoire. Ce film montre aussi la faiblesse des hommes et la force des femmes.
Tina est hantée par le souvenir de son enfant mais aussi, très concrètement, par des objets précis…Je trouve intéressant que Tina résiste si longtemps, bien qu'elle ait l'impression de devenir folle. Elle pense que l'apparition des objets ne peut être possible, ou que personne ne peut comprendre ce qu'elle vit. C'est un personnage très complexe. Elle en veut à son mari, Matthew, pour la disparition de leur fille. Donc, quelque part, elle accepte de subir cette cruauté, comme une punition méritée pour l'attitude qu'elle a envers lui.Avez-vous consulté beaucoup d'enquêteurs de terrain ?J'ai rencontré des enquêteurs venus de tous les horizons qui luttent contre la pornographie enfantine. En la matière, le Canada est à l'origine de nombreuses avancées majeures. Jusqu’en 1978, la pédopornographie n'était pas illégale aux Etats-Unis. Un grand nombre de photos s'échangeaient au sein d'une grande communauté de collectionneurs. Après qu'elle eut été déclarée illégale, la pornographie enfantine a fait l'objet d'une étroite surveillance pendant 20 ans, ce qui a beaucoup diminué le trafic jusqu'à l'avènement d'Internet. Depuis le milieu des années 1990, les technologies évoluent à une vitesse sidérante. Chaque fois que la police fait une percée, la communauté des pédophiles trouve un nouveau moyen encore plus sophistiqué de dissimuler ses activités. La traque de ces criminels exige un travail extrêmement éprouvant. Au bout de 5 ans, il est fréquent que les enquêteurs changent d'unité.Dans vos films, la réalité est souvent distordue, la même histoire est racontée sous des angles différents.J'aime raconter des histoires qui impliquent le public dans la construction du récit, qui le font s'interroger sur le pourquoi et le comment. Pour cela, il faut un jeu d'acteur authentique et très juste, qui autorise cependant plusieurs interprétations. J'attends beaucoup du spectateur. A mon sens, regarder un film doit être une expérience totalement immersive. Et j'espère qu'un tel degré d'engagement est récompensé – peut-être par une meilleure compréhension. Il faut se demander : Pourquoi vais-je voir ce film ? Que dois-je en attendre ? Qu'est-ce qui motive ces personnages, qu'est-ce qui influence leurs actes ? Vu l'excellence des acteurs, j'espère que le public se sentira touché par la trajectoire des personnages. Chaque jour de tournage est une découverte, quand on voit les acteurs donner vie aux répliques. Les mots ne sont que la signalétique ; il appartient aux acteurs de décider à quel point ils s'impliquent et avec quelle célérité ils font le voyage.La technologie tient une place importante dans vos films. Comment décririez-vous le pouvoir de la technologie, dans "Captives" ?Nous sommes définis par les technologies auxquelles nous avons accès. Pas seulement Internet et les divers outils de surveillance, mais aussi par des technologies plus anciennes – voitures, téléphones, médias, etc. Cet aspect doit être inclus dans le récit car il contribue à notre construction en tant que personnes. La technologie sublime, banalise ou déforme notre vécu. Mais il s'agit toujours de notre vécu.
Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, il y a eu un grand débat en France entre un courant qui soutenait : "L'image est une imitation de la réalité" et une autre école qui affirmait: "L'image est la réalité". Je me range à ce dernier avis. L'image n'est pas seulement une imitation, elle est ce que nous sommes.
Dans "Captives", les images issues des caméras de surveillance et des médias ne sont pas traitées comme « extérieures ». Il y a par exemple dans le film des scènes dans une chambre d'hôtel prises du point de vue d'une caméra de surveillance, et ces images se mêlent aisément à ce que j'ai filmé de la même action. Les frontières sont complètement brouillées car les deux sources d'images sont deux facettes de la même expérience.
Naturellement, en tant qu'homme d'images, je suis largement complice. Je tente d'incorporer toutes les façons de voir dans mon histoire, en réalisant des images aussi irrésistibles que possible. Le spectateur doit être diverti, envoûté, séduit et plongé dans l'histoire, sans quoi cela n'a pas d'intérêt. Le plaisir doit faire partie du voyage ; le cinéma, c'est ça avant toute chose. C'est un art qui procure du plaisir, qui donne à voir d'autres vies que la sienne.
Auquel de vos précédents films "Captives" s'apparente-t-il le plus ?Dans le ton, "Captives" est assez similaire à mes films des années 1990, comme "The Adjuster", "Exotica" et "De Beaux Lendemains". Il n'y est pas seulement question de voyeurisme, mais aussi de fétichisme. C'est un film où il est question de la nature du désir, et de la nature de l'amour, et des limites auxquelles on arrive parfois face aux bouleversements de la vie.Quelle est la place de l'enfance dans votre œuvre ?Mes films se penchent souvent sur l'adolescence car c'est une période d'interrogation profonde, de remise en question de son image et de ses croyances les plus ancrées. C'est un chaos fondamental, universel. A la fin de l'adolescence survient ce moment où l'on commence à comprendre les responsabilités des adultes, tout en étant encore en mesure de changer, et de façon radicale. Je suis intrigué par cet envol dans l'indépendance, chez les garçons comme chez les filles.
Dans le film, l’adolescente, Cass, n’est pas l’héroïne principale du film, au sens classique du terme. Mais c’est elle qui, par son absence, anime et motive tous les adultes du film. Sa disparition éclaire le récit, et affecte la vie et de tous les personnages.
Cass se débat pour se définir, pour se comprendre, comme il est d'usage à son âge. Mais jusqu'à ce qu'elle échappe à sa condition, elle restera dépendante, elle restera une enfant.
Le film se passe à Niagara Falls, mais une grande partie a été tournée à Sudbury, en Ontario.La ville de Niagara Falls est mythique. Les chutes évoquent la puissance et la grandeur de la nature. C'est en même temps une ville-frontière, avec une importante population de passage. L'endroit était très adapté à l'intrigue, avec des chambres d'hôtel anonymes et des gens qui ne sont qu'en transit. Nous avons tourné la moitié du film à Sudbury et dans ses environs car nous avions besoin d'un paysage hivernal écorché. Or il y a quelques milliards d'années, une météorite s'est écrasée dans la région et a créé un décor extérieur absolument parfait, avec des petites montagnes et des lacs en pagaille. De plus, le ciel gris et menaçant émet une sorte de lumière rampante idéale. Nous avons aussi trouvé une magnifique patinoire qui date des années 1950, à l'orée de la ville de Levack.Vous travaillez souvent avec la même équipe de production. Qu'est-ce que cette "troupe d'artistes" vous apporte en tant que réalisateur ?Comme nous parlons le même langage, nous pouvons travailler sur des échéances très brèves. Nous savons comment répartir les responsabilités. Je connais la sensibilité de Paul (Sarossy) à la lumière ; j'aime la façon dont Phillip (Barker), notre chef décorateur, manie les couleurs, l'intensité des teintes et les textures visuelles. Dans "Captives", il y a une lutte sous-jacente entre le naturel et l'artificiel ; il faut illustrer cette dynamique en termes de couleurs, de décors, de cadres de vie des personnages, de décoration des appartements, de choix vestimentaires. Tout cela confère au film son sens du détail. Quand je tourne avec des gens avec qui je travaille depuis longtemps, ça va plus vite, c'est plus fluide, et donc plus efficace. Avec le compositeur Mychael Danna, je peux couvrir de vastes espaces temporels. Au cours du tournage, j'imagine de quelle manière la musique va rehausser l'action voire, à certains moments, suggérer l'invisible. Quand l'émotion est contenue devant la caméra, la musique peut indiquer que tout n'est pas montré. La confiance, la familiarité et la manière de voir que je partage avec cette équipe me permet, une fois sur le plateau, de me concentrer totalement sur les acteurs.Qu'en est-il des acteurs ?Les acteurs sont capables d'une chose assez miraculeuse : ils peuvent incarner d'autres êtres humains. Le travail d'un acteur est extrêmement mystérieux, c'est l’unique chose sur un tournage qui reste pour moi une énigme. Je connais les rouages des lumières, des caméras, de la composition. J'en vois le résultat sur mon écran de contrôle. L'époque où il fallait attendre pour visionner les rushes est révolue. Je le regrette mais, à présent, ces aspects techniques sont transparents. Ce qui reste complètement obscur par contre, c'est la manière dont un être humain entre dans la peau d'un autre. Il faut protéger et respecter cet art à tout prix.
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Critiques
- Le retour en forme d'Atom Egoyan
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Récompenses
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Festival de Cannes 2014
Sélection officielle - En Compétition
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Festival de Cannes 2014
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Disponible en DVD
- : 106 min
- Format image : Scope
- Son : 5.1
- Langue : Anglais 5.1 / Français 5.1
- Sous-titres : Français
Bonus :
- Commentaire Audio d'Atom Egoyan
- Featurettes
- Scènes coupées
- Bandes-annonces
Disponible en BLU-RAY- : 111 min
- Format image : Scope
- Son : Anglais 5.1 DTS HD / Français 5.1 DTS HD
- Sous-titres : Français
Bonus :
- Commentaire Audio d'Atom Egoyan
- Featurettes
- Scènes coupées
- Bandes-annonces
Disponible en VODCaptives / VOD
Sortie : le 12-05-2015
- Disponible en téléchargement sur CanalPlay
- Disponible en téléchargement sur Orange VOD
- Disponible en téléchargement sur SFR VOD
- Disponible en téléchargement sur Universciné
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