Un tueur à gages ne connaît pas l'exil.
Macau, 1998. Trois tueurs à gage venus de Hong Kong débarquent
pour liquider un des leurs, qui a trahi le milieu afin de changer de vie...
Avec : Anthony Wong, Francis Ng
Fiche complèteExilé
Réalisateur : Johnnie To
Sortie en salle : 11-07-2007
Avec :
Anthony Wong, Francis Ng
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Bande annonce
- 100 min
- Hong-Kong
- 2006
- 1.85
- Dolby Digital
- Visa n°118.141
Synopsis
Un tueur à gages ne connaît pas l'exil.
Macau, 1998. Trois tueurs à gage venus de Hong Kong débarquent
pour liquider un des leurs, qui a trahi le milieu afin de changer de vie...
Crédits du film : Ó2006 Media Asia Films (BVI) Ltd. Tous droits réservés.
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Fiche artistique
Blaze Anthony Wong
Tai Francis Ng
Wo Nick Cheung
Jin Josie Ho
Le Chat Roy Cheung
Le Gros Lam Suet
Sergent Chen Richie Jen
Le Boss Fay Simon Yam
Le Boss Keung Lam Ka Tung
Fiche techniqueProduit et réalisé par Johnnie To
Scénario Szeto Kam Yuen
Photo Cheng Siu Keung
Assistant réalisation Law Wing Cheong
Musique originale Guy Zerafa
Décors Tony Yu
Montage David Richardson
Costumes Stanley Cheung
Chorégraphie Wong Chi Wai
Son May Mok
Effets spéciaux Stephen Ma
Chef de projet Elaine Chu
Directeur de production Ding Yuin Shan
Production exécutive Shirley Lau
Administration de production Maylie Ho
Producteur exécutif John Chong
Une production Milkyway Image
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Johnnie To
Pourquoi avez-vous tourné à Macau, et non, comme d’habitude, à Hong Kong ?« Exilé » parle d’hommes qui sont bannis de l’endroit où ils ont grandis. Je voulais les déplacer loin de Hong Kong. J’avais d’abord pensé à Cuba, ce qui aurait été très intéressant, mais pour des raisons budgétaires, j’ai dû choisir un lieu plus proche. Ce qui me plaisait à Macau, c’était, sur un plan esthétique, l’héritage portugais de ce lieu. Et, sur un plan financier, le fait qu’on soit à 40 minutes de Hong Kong par bateau.Ce film est votre hommage à Sergio Leone ?Ce film ne rend hommage à aucun réalisateur en particulier. Je l’ai conçu en m’inspirant de tous ceux qui ont marqué ma jeunesse : Sergio Leone, mais aussi Sam Peckinpah, King Hu et Akira Kurosawa. J’aime ces metteurs en scène qui raconte des histoires fortes dans lesquelles des hommes se retrouvent piégés dans des situations désespérées.Pourquoi avoir fait un western ?Parce que c’est un genre que j’adorais dans mon adolescence. Les hommes qu’on voit dans ces films ont un sens de l’honneur qui est très proche de la sensibilité qu’on trouve dans les films chinois d’arts martiaux. C’est un thème que j’ai d’ailleurs souvent abordé dans mes films précédents, qu’il s’agisse de films d’action ou de polars.Le scénario était très écrit ?J’avais choisi le thème central avant le tournage. Je savais comment les personnages allaient évoluer. Mais je n’avais pas prévu les méandres de l’intrigue. Donc, j’ai écris le scénario au fil du tournage. J’aime travailler de cette façon, cela permet de rester inventif. Chaque jour, en allant tourner, je me sentais inspiré, rempli d’idées nouvelles, au lieu de suivre une histoire figée des mois plus tôt. J’aime beaucoup la spontanéité sur un plateau.
J’avais prévu de faire un film qui parlerait d’honneur et d’amitié, avec cinq personnages principaux. A l’arrivée, le film est resté très proche de cette vision de départ.Dans ce film, vous accordez beaucoup de place à l’humour.Je crois que la vie est remplie de moments imprévisibles et incontrôlables. Même si vous planifiez chaque détail d’une action avec minutie, il se produira toujours au moins une chose qu’il vous était impossible d’anticiper. La vie est ainsi. Attendez-vous toujours à l’inattendu.Les femmes dans ce film sont des personnages très forts.Je dirais plutôt qu’elles sont à égalité avec les hommes du film. Car tous, hommes et femmes, ont la même intensité dans leur détermination. L’épouse veut protéger son foyer et tuer l’assassin de son mari. La prostituée veut gagner le plus d’argent possible. Et rien ne les détournera de leur but.L’honneur et la loyauté est un thème constant dans vos films.C’est sans doute parce que ces deux traits de caractère sont l’étoffe dont on fait les héros. Ce sont des valeurs auxquelles il est difficile de rester fidèle, quelle que soit l’époque. Mais le cinéma a l’avantage d’être de la fiction…Vous dites dans votre note d’intention que l’exil est un sentiment romantique…Dans mon film, l’exil est choisi par des hommes décidés à suivre des rêves auxquels ils refusent de renoncer. James Joyce explique clairement ce sentiment dans « Portrait of the artist as a young man » : « Je ne servirai pas ce en quoi je ne crois plus, qu’il s’agisse de mon foyer, de ma patrie ou de mon église. Je tenterai de m’exprimer à travers un art, ou une façon de vivre, aussi librement que possible, en employant pour ma défense les seules armes que je m’autorise : le silence, l’exil, et l’astuce ».Les romantiques peuvent-ils survivre dans un monde cynique ?Ils ne le peuvent que dans un monde idéal, c’est pourquoi mon film se situe dans un univers détaché de la réalité. Que vous soyez homme ou femme, jeune ou vieux, si vous avez le courage de poursuivre votre rêve et si vous êtes prêt à mourir pour le défendre, alors vous êtes un romantique…Le style de votre mise en scène semble totalement libre dans ce film.J’ai réalisé ce film après 12 mois très intenses, consacrés à « Election 1&2 ».
En conséquence, tourner « Exilé » c’était comme des vacances. Je n’avais pas de plan de travail à respecter. Je me suis accordé la liberté de prendre le temps de préparer chaque plan comme je le voulais…Certains jours je n’ai tourné que 4 ou 5 plans, ce qui est rarissime dans ma carrière ! J’adore mettre en scène la présentation des personnages. Le cinéma est un art avant tout visuel. Tourner en Anamorphique offre un espace tri dimensionnel qui permet l’interaction entre la caméra, le décor et les personnages. Cela permet d’inventer une dramaturgie visuellement intéressante et émotionnellement puissante. Présenter des personnages par le biais des dialogues, il faut laisser cela à la télévision… -
Note
d'intention ExiléQuand les temps changent et que les règles ne sont plus suivies, la seule chose qui compte pour survivre, c'est la décision qu'on prend. « Exilé » suit un groupe d'hommes qui sont sur la route depuis des années sans trop savoir où celle-ci les mènera. A mi-parcours, confrontés à un dilemme, ils doivent prendre une décision : soit faire ce que l'on attend d'eux, soit défendre ce en quoi ils croient. Leur décision les précipitera sur des chemins hostiles et nouveaux pour eux. Mais la seule chose qui compte, c'est ce que leur dicte leur coeur. L'exil n'est pas nécessairement une expulsion involontaire. Cela peut-être une absence volontaire, à la recherche d’un plus grand idéal. C’est un sentiment très romantique si on le compare au cynisme du monde actuel. Pourtant, c'est ce qui nous rend humain.
Johnnie To
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Critiques
- Superbe, enchanté, splendide et déchaîné, le film le plus personnel de Johnnie To.
Libération - Une maîtrise hallucinante, un humour inattendu, un film époustouflant. Le sommet de cet été.
Studio Magazine - Un film éblouissant, du grand cinéma.
Le Monde - Johnnie To confirme qu’il est le Scorsese hongkongais. Grandiose !
A nous Paris - Elégant, magnifique, virtuose, un film sublime.
Les Inrocks - Magnifique visuellement, puissant émotionnellement, le meilleur de Johnnie To.
Paris Match - Malin, rythmé, jubilatoire et virtuose.
VSD - Un très grand plaisir de cinéma.
L'Express - Généreux, jouissif, sophistiqué, spectaculaire.
Le Journal du Dimanche - Une ironie diabolique pour un film euphorisant.
Première
- Superbe, enchanté, splendide et déchaîné, le film le plus personnel de Johnnie To.
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Récompenses
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