Un jeune soldat amnésique est accusé d'un meurtre dont il n'a pas souvenir.
A l'hôpital, on le soumet à une expérience : enfermé dans un corset, il remonte
le fil du temps, apprend la vérité sur son passé et découvre le futur qui pourrait
être le sien s'il parvient à déjouer le présent : il ne lui reste que quatre jours
à vivre...
Avec : Adrien Brody, Keira Knightley
Fiche complèteThe Jacket
Réalisateur : John Maybury
Sortie en salle : 24-08-2005
Avec :
Adrien Brody, Keira Knightley
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Bande annonce
- 102 min
- Grande-Bretagne
- 2004
- Visa n°113.509
Synopsis
Un jeune soldat amnésique est accusé d'un meurtre dont il n'a pas souvenir.
A l'hôpital, on le soumet à une expérience : enfermé dans un corset, il remonte
le fil du temps, apprend la vérité sur son passé et découvre le futur qui pourrait
être le sien s'il parvient à déjouer le présent : il ne lui reste que quatre jours
à vivre...
Critiques presse
Une oeuvre aussi intelligente que subtile, portée par d'excellents interprètes. : L'Ecran Fantastique
Un casting exceptionnel et fascinant. : TéléCinéObs
Une narration audacieuse, qui fusionne habilement les sphères réelles et virtuelles : Le Monde
Un film qui impressionne par son inventivité, son propos et ses nombreux degrés de lecture. : Score
Crédits du film : © 2004 VIP MEDIENFONDS 2/VIP MEDIENFONDS 3/MP PICTURES.
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Fiche artistique
Starks Adrien Brody
Jackie Keira Knightley
Dr. Becker Kris Kristofferson
Dr. Lorenson Jennifer Jason Leigh
Jean Kelly Lynch
Stranger Brad Renfro
Mackenzie Daniel Craig
Dr. Hopkins Steven Mackintosh
Damon Brendan Coyle
Nurse Harding Mackenzie Phillips
Jackie jeune Laura Marano
Harrison Jason Lewis
Capitaine Medley Richard Dillane
1er Interne Jonah Lotan
2ème Interne Angel Coulby
Docteur Paul Birchard
Lieutenant Nigel Whitmey
Major Ian Porter
Dr. Morgan Antony Edridge
Avocat Kerry Shale
Juge Angus Macinnes
Dr. Hale Richard Durden
Officier Nash Tristan Gemmill
Nurse Nina Tara Summers
Babak Angelo Andreou
Nurse Sally Teresa Gallagher
Jamile "Crime d'amour"
Nurse Lolly Susi
Avocat Garrick Hagon
Jimmy Fleisher Fish
Fiche techniqueRéalisation John Maybury
Scénario Massy Tadjedin
Histoire Tom Bleecker
Production Peter Guber
Photo Peter Deming ASC
Décors Alan MacDonald
Montage Emma E. Hickox ACE
Casting US Laray Mayfield
Casting UK Nina Gold
Costumes Doug Hall
Musique Brian Eno
Un film présenté par Mandalay Pictures
Une coproduction VIP Medienfonds
En association avec Rising Star
Produit par Section Eight
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Notes de
production The JacketAussi optimiste que poignant, “The Jacket”, drame hallucinant qui mélange thriller, amour, un mystérieux meurtre, et un voyage dans le temps imaginaire, est un film inclassable. C'est d'ailleurs ce qui a séduit le réalisateur John Maybury.
"Ce qui m'a intéressé, c'est que ce n'est pas un film de genre," dit Maybury. J'espère que personne ne lui collera une étiquette, parce que selon moi, c'est le fait qu'il effleure plusieurs genres qui le rend intéressant."
Tout comme le dernier film de Maybury, “Love is the Devil”, sur le peintre Francis Bacon, était un film biographique peu conventionnel, “The Jacket” est une histoire d'amour peu banale, chargée de suspense, de tension, et d'une impression sous-jacente de terreur, mais finalement pleine de confiance dans le pouvoir de l'amour. Comme Maybury n'est pas du genre à reculer devant une histoire provocante, ayant commencé sa carrière dans le film expérimental et en réalisant des clips, il a apprécié les glissements temporels de l'histoire et l'occasion que ça lui donnait d'apporter son esthétique visuelle à la mise en images des visions de Jack Starks.
Steven Soderbergh, qui avait été très impressionné par “Love is the Devil”, voulait Maybury pour réaliser le film. Mais Maybury, peu habitué à ce qu'Hollywood lui fasse des avances, a été difficile à joindre au téléphone. "J'ai eu un appel d'une personne prétendant être Steven Soderbergh et je ne l'ai pas crue," confie Maybury. "Mais quand il m'a rappelé en me soutenant qu'il était bel et bien Steven Soderbergh, je l'ai cru."
Peu après, quand Soderbergh a retrouvé Maybury à Londres pour lui donner la vision qu'il avait, avec Clooney, de sa société de production, Maybury a été intrigué. "Il disait vouloir donner à des réalisateurs comme moi-même, Todd Haynes, Harmony Korine, des réalisateurs qui sont en marge du cinéma grand public, mais aussi en marge du cinéma indépendant, l'accès au cinéma grand public, aux studios de Hollywood, aux stars, etc. C'était une proposition très alléchante, je lui ai donc demandé de m'envoyer des scénarios pour voir si j'y trouvais mon bonheur. Ils m'ont tout de suite envoyé celui de “The Jacket”, et je l’ai lu d’une traite."
En guise de préparation, Maybury a étudié plusieurs films de ce qu'il appelle "La nouvelle vague du cinéma américain", fin 1960, début 1970, dont “A cause d'un assassinat” et “John McCabe”. Son passé d'artiste visuel l'a aussi poussé à explorer l'ère du muet. "J'ai regardé beaucoup de films muets, en particulier ceux d'Eric Von Stroheim, parce qu'il faisait des expériences dans les années 1910-1920 qui restent une énigme pour moi. Je suis issu de l'avant-garde expérimentale anglaise, donc j'ai une grande connaissance d'un cinéma qui n'a aucun impact sur le cinéma traditionnel. C'est quelque chose dont j'ai voulu tirer parti. Je pense qu'on a utilisé de nombreux langages de cinéma dans ce film, j’espère de manière assez progressive, pour que ce n'ait pas l'air maladroit ni affecté et que les spectateurs ne le remarquent pas."La distributionPour le réalisateur John Maybury, prendre le temps de choisir des acteurs talentueux, polyvalents, même pour un petit rôle, lui permet ensuite de laisser à ses acteurs la liberté d'explorer et de prendre des risques quand ils affinent leur jeu. "J'aime travailler avec des acteurs, j'aime leur donner l'occasion d'aller là où ils sont bons," nous explique-t-il. "Dans ce film, les interprétations sont sensationnelles. Et je parle de tout le monde, pas seulement des stars. Les acteurs à petit texte, voire certains figurants, font des choses plutôt inattendues."
Pour le rôle principal de Jack Starks, Maybury a choisi Adrien Brody, qui a remporté en 2002 l'oscar du meilleur acteur pour son interprétation dans “Le pianiste”, de Roman Polanski. C'est le plus jeune acteur à avoir reçu ce prix. Avant “The Jacket”, Brody avait déjà croisé la route de Steven Soderbergh, qui avait engagé le jeune Brody en 1993 pour “King of the Hill”. Pour Maybury : "Adrien n'est pas l'archétype du premier rôle héroïque, mais il apporte une dimension intéressante et énigmatique au rôle. Ce n'est pas un héros traditionnel, le personnage est plus nerveux, on sent une certaine menace, ce qui rend les silences du personnage plus riches et plus denses.
C’est ce qu’il ne dit pas qui est intéressant.”
Brody explique ce qui l'a attiré dans ce rôle. "Dans mon métier, j'essaie de trouver des rôles où je dois me mettre en cause continuellement, où j'explore différents aspects de la nature humaine. ça peut rentrer dans mon champ d'expérience ou alors m'être totalement inconnu. Pour moi, jouer Jack Starks, c'est quelque chose de très nouveau. Le rôle tourne autour de la personnalité du comédien, pas de ses origines ou de son héritage. Starks est à la recherche de son identité, mais il n'est pas lié à son passé."
Alors que les spectateurs sont libres de se demander si les expériences de "sorties hors du corps" sont réelles ou bien le produit de son imagination, le but de Brody était de donner une interprétation la plus authentique possible. "Je dois exister dans son monde, je dois rendre les événements réels et logiques pour Starks. Il ne connaît pas son passé, mais il possède une force et un instinct de survie qui peuvent venir en partie de sa formation militaire. Il a aussi une qualité que l'on retrouve chez beaucoup de gens. Il regarde dans les yeux de quelqu'un en pensant y trouver la vérité, parce qu'il est foncièrement sincère.
Brody reconnaît que le voyage psychologique de ce personnage a été une révélation pour lui. "Il est enfermé dans un hôpital psychiatrique alors qu'il
n'est pas malade, mais il est soigné comme s'il l'était. Ça m'a fait un choc de comprendre que les expériences qu'il traverse peuvent le rendre fou. Je comprends mieux à quel point bon nombre de gens sont impuissants, victimes d'un système qui les contrôle et les empêche d'évoluer, que ce soit l'armée, un hôpital psychiatrique ou la pauvreté. Il est possible qu'une grande partie de ce qui arrive à Starks soit ce qu'il voit avant de mourir, sa vie défilant sous ses yeux, des bribes de sa vie passée, ou de la vie qu'il aurait voulu avoir. Mais pour moi, aussi bizarre que ça puisse paraître, Starks doit vivre comme si toutes ces choses étaient vraies."
Brody avait vu “Love is the Devil”, de Maybury et il y a trouvé une source d'inspiration. "John a un sens visuel très créatif, une approche très stylisée mais aussi très intimiste qui me rappelle les photos de ma mère," dit Brody, dont la mère, la photographe Sylvia Plachy, née en Hongrie, a reçu de nombreux prix pour son travail. "Un acteur a du mal à faire passer toute l'histoire?par son jeu. Et pour peu que le réalisateur ne partage pas son point de vue, certains de ses choix ne transparaîtront pas à l'écran. John et moi étions complètement d'accord sur l'essence du personnage et de l'histoire. John donne à son travail une proximité, une intimité qui manquent à la plupart des films. J'ai appris beaucoup en le regardant travailler - par exemple, comment un gros plan des yeux peut évoquer un vaste paysage, et les spectateurs peuvent avoir l'impression de regarder à la dérobée."
Comme Maybury, Brody était intrigué par l'absence de genre distinct du film. "”The Jacket” ne peut pas être décrit facilement," dit-il. "Il y a des éléments fascinants, une histoire d'amour, un drame, et des passages d'horreur. Ce n'est pas une histoire heureuse. Elle est tourmentée, avec des passages surréalistes, mais finalement, c'est une histoire d'amour hallucinante. Tous les hommes veulent avoir une femme comme Jackie à leurs côtés, quelqu'un qui vous soutient, mais qui, en même temps, résout vos problèmes et embellit votre vie."
Keira Knightley, qui partage l'affiche avec lui, a lu le scénario du film à Dublin, sur le tournage du “Roi Arthur”, film d'action médiéval produit par Jerry Bruckheimer, où elle tient le rôle de Guenièvre. "C'était un scénario exaltant, imaginatif, avec un rôle que j'ai voulu jouer sur le champ," se rappelle Knightley, qui est devenue une vedette grâce à ses rôles dans “Joue la comme Beckham” et “Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl”. "Les huit autres scénarios que je recevais, n'étaient que des variations de la même jeune fille anglaise coincée, tandis que Jackie est un personnage qui a souffert et qui rencontre un garçon vivant un traumatisme. C'est très rare qu'un film montre des gens en plein processus d'autodestruction."
Lors d'un de ses rares jours de congés sur le tournage du “Roi Arthur”, Knightley, malgré une bonne intoxication alimentaire, s'est rendue à Londres
pour parler de “The Jacket” avec Maybury et les producteurs, autour d'un déjeuner. "J'ai mis toute mon énergie à essayer de ne pas vomir sur ces gens avec qui je voulais absolument travailler!"
Les paroles de Maybury n'ont pas aidées à calmer les nausées de la jeune actrice. "Il ne pensait pas que je convenais, il ne voulait pas de moi. A ce moment-là, je n'avais rien à perdre. J'ai dit que si je n'obtenais pas le rôle de Jackie, je passerais peut-être les vingt prochaines années en corset, et je lui ai demandé de me laisser lire. Il a accepté, et m'a promis que s'il était convaincu, il m'engagerait. On a topé. J'ai lu le rôle, il m'a donné quelques indications puis son numéro de téléphone et il m'a offert le rôle."
"Je ne voulais pas de Keira Knightley pour ce rôle," reconnaît Maybury. "J'avais rencontré 15 à 20 jeunes actrices américaines, il y en avait au moins deux ou trois qui auraient fait une parfaite Jackie, alors je l'ai rencontrée à contrecœur. Je savais que c'était une jolie jeune fille intéressante, mais pour moi, elle n'était rien de plus. Son intoxication alimentaire l'a en fait aidée à jouer et à ressembler davantage à Jackie. Et quand elle a lu, elle a été excellente. Je me suis rendu compte que c'était une jeune fille intelligente et une très bonne actrice. Elle me fait penser à Jane Fonda jeune."
En réfléchissant à Jackie, Knightley dit : "Son passé est pesant, elle se sent coupable de la mort de sa mère. Même enfant, elle se sentait responsable
d’elle, elle essayait de la préserver de ses problèmes, elle prenait soin d'elle. La première fois qu'on voit Jackie, elle a pris la place de sa mère.
Coincée dans une petite ville, elle boit trop, elle a un petit boulot. Quand elle rencontre Starks, elle n'a rien à perdre, et elle n'a aucun instinct de protection. Elle ramasse un inconnu sur un parking, lui propose de le prendre en stop. Elle le fait entrer chez elle, pendant qu'elle se sert un verre et prend un bain. Son inconscience l'expose presque au danger."
Petit à petit, alors que Jackie commence à croire l'histoire insensée de Starks, elle se concentre sur d'autres problèmes que les siens et elle renaît à la vie : "Elle décide de prendre le risque qu'il lui arrive quelque chose."
Pour que la transformation de la belle anglaise sophistiquée en serveuse de bar d'une bourgade américaine soit crédible, Knightley a utilisé des références culturelles fournies par Maybury. "Jackie ne prend pas soin d'elle-même, elle se cache derrière son maquillage. Ses yeux sont cerclés de noir, son mascara a coulé, ses cheveux sont emmêlés," dit Knightley. Maybury lui a aussi donné des exemples d'influences que le personnage doit avoir, dont Edie Sedgwick, élément de la Factory d'Andy Warhol et vedette de son film “Ciao Manhattan”, qui a fini par s'autodétruire à coup d'alcool et de drogue. On retrouve un peu de Courtney Love dans la voix basse, traînante de Jackie, ainsi qu'un peu du langoureux de Marlene Dietrich. Maybury lui a aussi donné une cassette de Laura Marano, qui incarne Jackie enfant, pour que Knightley puisse adapter ses attitudes et ses gestes à ceux de l'enfant. "Laura a une façon directe de parler, et une façon de se tenir que je peux reproduire pour Jackie adulte," dit Knightley.
Pour renforcer l'isolation de Jackie, Maybury a encouragé Knightley à passer du temps seule, hors tournage. L'actrice explique que ça s'est retourné contre le réalisateur : "On a décidé que Jackie écoutait de la musique fort, seule chez elle, et comme je vivais au dessus de chez John, il a beaucoup écouté Jeff Buckley, White Stripes, Nirvana et les Strokes." Maybury se rappelle : "J'avais l'impression de vivre en dessous d'une adolescente bruyante, Keira aimant danser dans son appartement."
Pour le rôle du bien intentionné mais implacable Dr. Becker, un homme désillusionné par des années passées à soigner des malades mentaux, Maybury s'est tourné vers Kris Kristofferson. "Pour moi, Kris est un héros 100% américain," dit Maybury. "C'est un super chanteur de country, un acteur brillant qu'on a vu dans des films incroyables et, d'une certaine façon, depuis la mort de Johnny Cash, il occupe presque la position d'une grande voix américaine."
Maybury a surtout apprécié la façon dont la virilité emblématique de Kristofferson s'est opposée au personnage plus nerveux de Brody. "Dans un monde parallèle, Kris pourrait être le héros et Adrien
le méchant. Le casting était une question d'équilibre. Une fois que j'avais choisi Adrien, Kris s'est imposé en Becker."
Kristofferson a été ravi de pouvoir explorer les différentes facettes de ce qui n'aurait pu être qu'un personnage sans relief. "A la lecture du scénario, j'ai compris que je pouvais montrer au public que Becker était plus qu'un simple méchant. Je me reconnais dans son désir d'aider autrui. Je comprends qu'il ait été vaincu par le système et les conditions de travail. Je voulais qu'il ait du relief. Il y a très peu de gens totalement mauvais, même si certains sont indubitablement pires que les autres. Un personnage est plus intéressant s'il a plusieurs facettes, j'espère que j'ai pu apporter ça à Becker."
En s'interrogeant sur les contradictions de Becker, Kristofferson dit : "Au départ, c'était un idéaliste, mais tous les idéaux qu'il a placés dans son métier, en pensant pouvoir guérir ses patients, se sont évanouis. Il croit pouvoir aider Starks, bien qu'il soit persuadé que ce dernier ait commis un crime. Il pense que Starks ment et qu'il se souvient de ce qu'il a fait.
Le tournage de “The Jacket” a renforcé l'empathie de Kristofferson pour ceux qui travaillent dans le domaine de la santé mentale. "Je me demande si ce travail attire des personnes elles-mêmes un peu folles, ou si cet environnement influe sur elles. L'accès aux médicaments conduit de nombreux médecins à succomber à la tentation, et la douleur qui entoure Becker peut le pousser dans cette direction. Je peux comprendre ça, car je suis dans le milieu de la musique, où beaucoup prennent les mêmes médicaments. Dans les documentaires que j'ai regardés pour me préparer au rôle, j'ai remarqué qu'il est parfois difficile de distinguer les patients des médecins. Je suis content de n'avoir été "médecin" que le temps d'un film."
Le rôle du Dr Lorenson, le collègue de Becker, a tout d'abord été écrit pour un homme, mais l'une des premières modifications qu'a apportées Maybury au scénario a été de faire de ce personnage une femme. "Si deux hommes s'affrontent à propos d'un patient et de la façon de soigner les patients, cela comporterait forcément une part de machisme. Mais si l'un de ces personnages est une femme, cela change complètement la dynamique. Un conflit homme/femme, à mes yeux tout du moins, est plus intéressant et plus subtil, et cela avait des répercussions sur le développement de l'histoire.”
"D'une certaine façon, les traitements de Becker sont peu orthodoxes, et sont très dangereux pour les patients, et le personnage de Lorenson est apparemment beaucoup plus à l'écoute de leurs besoins. Mais en fait, en avançant dans l'histoire, nous apprenons que Lorenson fait des choses peu orthodoxes en dehors de l'hôpital. Et au sein de l'hôpital, elle trahit le secret professionnel et elle trahit ses collègues, ce qui en fait, à mes yeux, un personnage bien plus subversif, même si le Dr. Becker apparaît comme bien plus dangereux."
Pour incarner les complexités et les contradictions du Dr. Lorenson, Maybury était ravi de travailler avec Jennifer Jason Leigh. "Jennifer est étonnante," s'enthousiasme Maybury. "C'est dans ce qu'elle ne fait pas qu'elle est incroyable. Sa tranquillité face à la caméra, le moindre geste devient colossal à l'écran. Keira a observé Jennifer dans les quelques scènes qu'elles partageaient. Elle a été sidérée par son jeu. C'est sûr que je retravaillerai avec Jennifer car je n'avais jamais rencontré une telle intensité. Sa retenue est d'une telle force qu'elle apporte aux situations une profondeur absente du scénario."
Maybury a accordé autant de soin aux moindres seconds rôles. "J'ai eu beaucoup de chance que Kelly Lynch et Brad Renfro rejoignent l'équipe",
dit-il. "Ils sont tous deux très doués. Quand les spectateurs voient Kelly Lynch jouer la mère de Jackie, je veux qu'ils se souviennent de son personnage dans “Drugstore Cowboy”, comme s'il n'était pas mort. La revoilà 20 ans plus tard, maman d'une adolescente. De même, Brad Renfro a une drôle d'histoire, mais c'est également un acteur brillant, ce qui n'est pas négligeable."
Maybury a retrouvé Daniel Craig, l'un des acteurs principaux de “Love is the devil”. Sa participation a donné au réalisateur l'impression rassurante d'être en terrain connu, et il a mis son talent au service de la crédibilité d'un rôle petit mais essentiel, celui de Mackenzie, le patient qui se lie d'amitié avec Starks à l'institution. "J'ai déjà travaillé avec Craig, c'est un ami, je sais exactement ce qu'il peut jouer," explique Maybury. "C'est aussi la seule personne du film à jouer un fou. Si vous faites un film sur un hôpital psychiatrique, la personne qui joue le seul fou a intérêt à jouer sacrément bien."
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Critiques
- Une oeuvre aussi intelligente que subtile, portée par d'excellents interprètes.
L'Ecran Fantastique - Un casting exceptionnel et fascinant.
TéléCinéObs - Une narration audacieuse, qui fusionne habilement les sphères réelles et virtuelles
Le Monde - Un film qui impressionne par son inventivité, son propos et ses nombreux degrés de lecture.
Score
- Une oeuvre aussi intelligente que subtile, portée par d'excellents interprètes.
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Disponible en DVD
- : 102 min
- Nationalité : Grande-Bretagne
- Année de production : 2004
- N° de VISA : Visa n°113.509
- : 102 min
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