« Les Volets verts » dresse le portrait d’un monstre sacré, Jules Maugin, un acteur au sommet de sa gloire dans les années 70. Sous la personnalité célèbre, l’intimité d’un homme se révèle.
LES VOLETS VERTS
Réalisateur : Jean Becker
Sortie en salle : 24-08-2022
Avec :
Gérard Depardieu, Fanny Ardant
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Bande annonce
- 1h37
- France
- 2022
- Scope
- 5.1
- Français
- AD-SME
Synopsis
« Les Volets verts » dresse le portrait d’un monstre sacré, Jules Maugin, un acteur au sommet de sa gloire dans les années 70. Sous la personnalité célèbre, l’intimité d’un homme se révèle.
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Fiche artistique
Jules Maugin Gérard Depardieu
Jeanne Swann Fanny Ardant
Félix Benoît Poelvoorde
Alice Stéfi Celma
Maria Anouk Grinberg
Narcisse Fred Testot
Fiche techniqueImage Yves Angelo
Coproducteurs associés Arlette Zylberberg, Philippe Logie
Coproducteur Patrick Quinet
Producteurs Michèle Pétin, Laurent Pétin
Directrice de post-production Sidonie Waserman
Directeur de production Christophe Jeauffroy
Musique Frédéric Vercheval
Son Frédéric Ullmann, Vincent Montrobert, David Gillain
Montage Franck Nakache
Décors Loïc Chavanon
Costumes Anaïs Romand
Casting Sylvia Allègre
1er assistant réalisateur Hubert Engammare
Librement inspiré du roman de Georges Simenon
Dialogues Jean-Loup Dabadie
Scénario Jean-Loup Dabadie
Réalisateur Jean Becker
Producteur associé John Simenon
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Jean Becker
Comment avez-vous abordé « Les Volets verts » ?Michèle et Laurent Pétin m’ont appelé pour me proposer de faire ce film. La première chose que j’ai faite a été évidemment de lire l’adaptation qu’en avait réalisé Jean-Loup Dabadie, puis le livre. J’ai trouvé qu’il y avait une grande différence entre les deux. Le livre était le reflet d’un personnage d’acteur des années 50 que je ne trouvais pas forcément sympathique. L’adaptation de Dabadie présentait le personnage de façon beaucoup plus chaleureuse. Il y avait cependant des détails qui ne me convenaient pas. Alors j’ai retravaillé avec l’aide de Michèle et nous avons finalement abouti à la version de tournage.Comment définiriez-vous « Les Volets verts » ?C’est une chronique, la vie d’un acteur et de tout ce qui se passe autour de lui, avec son chauffeur, son habilleuse, tous ces gens qui appartiennent à sa vie. Je trouvais que ça relatait assez bien tout ce que j’avais pu observer personnellement de la vie de ces comédiens que j’ai bien connus. C’est un homme qui joue au théâtre, fait du cinéma, de la pub, dîne avec ses copains et vit des histoires d’amour. C’est une existence survoltée, tout le temps ou très souvent en représentation sur la scène, sur un plateau de cinéma ou ailleurs et où on lui demande d’être un autre tout en essayant de garder sa personnalité, obligé d’aller chercher des émotions tout au fond de lui-même quitte à se faire mal. Souvent, ils ont besoin de s’aider pour arriver à le supporter soit avec l’alcool soit avec la drogue : pour Maugin c’est l’alcool.Comment avez-vous déterminé l’époque à laquelle se déroule le film ?Au début, l’histoire se déroulait à l’époque contemporaine, mais en lisant le livre, je me suis dit que c’était impossible, tant la vie des acteurs d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle de ces monuments des générations précédentes comme c’est le cas de Maugin, le personnage du livre de Georges Simenon. Simenon a écrit son livre en 1950 et ça m’aurait plu de situer le film à cette époque, mais nous avons finalement opté pour le début des années 70, même si nous n’en n’avons finalement conservé qu’assez peu de signes extérieurs. Reste l’essentiel, à savoir que le personnage reste plausible dans son époque, même si, par certains détails, il en représente aussi la fin.Comment avez-vous eu l’idée de réunir ce couple qu’ont déjà si souvent formé Fanny Ardant et Gérard Depardieu ?Il renvoie à ces couples d’acteurs très connus qui existaient à une époque, que ce soit Simone Valère et Jean Desailly, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault ou Delphine Seyrig et Sami Frey. Dans la vie, Depardieu éprouve un amour profond pour Fanny Ardant avec laquelle il a déjà travaillé une dizaine de fois. Donc leur complicité dans la vie se retrouve aussi dans le film et il n’est pas nécessaire de l’expliquer. Dans « Les Volets verts », il se conduit comme un soupirant vis-à-vis d’elle parce qu’il sent qu’elle va lui échapper.Comment dirige-t-on de tels acteurs ?Je n’aime pas le terme « diriger ». Gérard Depardieu a lu le scénario et le livre qui l’a inspiré. Et je peux vous assurer que la montée dramatique de son jeu dans le film lui doit absolument tout. Gérard, Fanny et Benoît Poelvoorde se sont imposés d’eux-mêmes et ce sont des acteurs qu’on ne dirige pas.
Gérard parfois prend un petit temps imprévu, mais c’est ce petit temps qui donne le vrai rythme à cette scène. Pareil pour Poelvoorde : il part d’un coup dans une direction que l’on n’attendait pas…et ça passe ! Il ne faut jamais se montrer trop directif. Il faut leur faire confiance, quitte à les laisser aller plus loin que ce qui était prévu.
Les autres acteurs, je les rencontre et je les choisis en fonction du personnage qu’ils doivent incarner, soit parce que je les ai vus ailleurs, soit pour ce qu’ils dégagent. Au départ, je leur laisse la bride totalement sur le cou, ils se débrouillent. S’il y a quelque chose qui ne va pas, ils s’en rendent compte très vite et s’ils ont besoin que je les aide, je suis là pour ça. Mais c’est rare, parce que je suis convaincu que la direction d’un acteur se passe au casting.Comment avez-vous choisi les seconds rôles de « Les Volets verts » ?Le mérite en revient à ma directrice de casting, Sylvia Allègre, avec qui je collabore depuis « Dialogue avec mon jardinier », mais qui était à mes côtés comme assistante depuis « Élisa ». Pour « Les Volets verts », par exemple, c’est elle qui m’a proposé Stéfi Celma pour incarner Alice, ainsi qu’Anouk Grinberg dans le rôle de l’habilleuse. Elle a souvent des idées formidables. Sans elle, j’aurais sans doute tendance à prendre exactement la personne qu’on attend dans le rôle. Comme dans le cinéma français d’avant-guerre où l’on reconnaissait toujours les mêmes visages dans les seconds rôles. Or, c’est toujours intéressant de renouveler le bataillon et c’est la direction dans laquelle va Sylvia, en me proposant même parfois des gens extérieurs au cinéma. C’est toujours un grand bénéfice d’aller à l’encontre des évidences.Vous arrive-t-il de développer certains rôles en fonction de leurs interprètes ?Ça peut m’arriver, mais c’est toujours à partir du texte. Pour le chauffeur qu’incarne ici Fred Testot, avec qui j’avais déjà travaillé dans « Bon rétablissement ! », le texte existait, mais c’est la présence de ce garçon qui lui donne un supplément d’âme par sa bonhomie et sa gentillesse.Comment avez-vous exploité la relation qui existe entre Poelvoorde et Depardieu ?Poelvoorde a été formidable et honnête comme ami de Maugin. J’ai pensé aux relations qu’entretenaient Belmondo et Charles Gérard, par exemple. Leur amitié était très sincère. Les comédiens célèbres ont souvent un “protégé” qui les rassure.La séquence de la partie de pêche semble très proche de vous…J’avais besoin de montrer la complicité amicale qui unissait les personnages de Depardieu et Poelvoorde en dehors de la scène. À l’origine, Jean-Loup Dabadie avait imaginé une partie de boules parce qu’on était dans le Midi, mais ça ne me convenait pas. Alors, j’ai pensé à une scène que j’avais vécue. Un jour, en Casamance, je suis parti à la pêche en haute mer sur un bateau qui disposait de quatre sièges alignés à l’arrière. Dès que l’un d’entre nous prenait un poisson, nous échangions systématiquement nos places pour soi-disant répartir la chance. Et il s’est trouvé que j’ai pris le premier poisson et que j’en ai attrapés ensuite depuis les quatre sièges, alors que les trois autres n’ont rien pris, ce qui les a énervés au plus haut point. Par ailleurs, la scène de la panne de moteur du bateau m’a également été inspirée par ce que j’ai vécu un jour où j’étais parti en bateau avec mon frère, Étienne. Nous avons croisé un chalutier des Sables d’Olonne qui était en panne et les occupants nous ont demandé de les ramener jusqu’à la côte. Mon frère leur a demandé s’il pouvait jeter un œil au moteur, a pris un marteau et a commencé à taper. Il leur a demandé de remettre le moteur en marche et celui-ci a démarré. En fait, l’explication était celle que je donne dans le film : il suffit parfois de décoller le charbon du démarreur pour pouvoir redémarrer. Dans mes films, je me sers souvent d’événements que j’ai moi-même vécus.Que vous apporte le tournage à plusieurs caméras ?Si ce n’était pas une question de budget, je tournerais avec deux, trois, quatre caméras ! Je n’ai pas d’autres réponse.En abordant le montage, avez-vous déjà fait votre choix des prises de vue ?En fait, je tourne très peu : deux prises au maximum. Je n’ai pas besoin de plus. À quoi bon ? Si la troisième prise n’est pas bonne, ça ne sert vraiment à rien de continuer. C’est que le texte ne passe pas ou que la mise en scène est mauvaise et c’est souvent pour ça que l’acteur n’arrive pas à jouer la scène.
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