Francesco voit son frère mourir d’un accident sur le chantier où ils travaillaient ensemble. N‘obtenant aucun dédommagement du propriétaire, Francisco invente une façon inédite de se venger de lui.
MANO DE OBRA
Réalisateur : David Zonana
Sortie en salle : 19-08-2020
Avec :
Luis Alberti, Katerin Alexa Gómez
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Bande annonce
- 83 min.
- Mexique
- 1.85
- 5.1
- Espagnol
Synopsis
Francesco voit son frère mourir d’un accident sur le chantier où ils travaillaient ensemble. N‘obtenant aucun dédommagement du propriétaire, Francisco invente une façon inédite de se venger de lui.
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Fiche artistique
Francisco Luis Alberti
Rita Katerin Alexa Gómez
Lic. Sánchez Arias Mariano Hernández
Lupe Yessica Gálvez
Yolanda Alexandra Rodríguez
Toño Ramiro Reséndiz
Teodora Gudelia Carrillo
Federica Joanna Isunza Martínez
Carla Julieta Hernández
Laura Alexandra Cortés
Mónica Karina Salazar
Isidro Francisco Díaz
Roberto Horacio Celestino
Enano Jonathan Sánchez
Lalo Hugo Mendoza
Dueño Casa Rodrigo Mendoza
Fiche techniqueRéalisateur David Zonana
Scénariste David Zonana
Producteurs Michel Franco, David Zonana, Eréndira Núñez Larios
Producteur délégué Dario Yazbek Bernal
Producteurs associés David Pablos, Mineko Mori
Image Carlos Acosta
Décors Ivonne Fuentes
Montage Oscar Figueroa Jara
Directeur de postproduction Joakim Ziegler
Chef-opérateur du son Federico González Jordán
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David Zonana
Comment en êtes-vous venu à réaliser votre premier film ?J’ai eu un parcours atypique. Je n’ai jamais étudié le cinéma, j’ai tout appris sur le tas. J’ai commencé à travailler dans une société de production quand j’étais jeune, et d’un projet à l’autre j’ai pu prendre plus de responsabilités. En parallèle, j’ai commencé à réaliser des court-métrages. C’est ainsi que j’ai appris la production, la réalisation et l’écriture de scénarios. J’ai développé mon propre langage cinématographique en regardant beaucoup de films. Je voulais connaitre tous les classiques, savoir tout ce qui se faisait. Voir des films aura été pour moi la meilleure école.Comment est née l’idée de « Mano de Obra » ?Tous les jours, nous sommes confrontés aux conditions de vie des uns et des autres. C’est choquant de constater à quel point certains ont si peu et d’autres ont autant. J’ai retourné le sujet dans ma tête pendant des années avant de trouver comment le traduire en un projet de film. Je suis finalement parti d’un microcosme, une maison, pour aborder cette confrontation.Vous avez fait des recherches avant d’écrire le scénario ?Il était indispensable que j’aille passer du temps sur les chantiers, échanger avec les ouvriers, les faire parler de leurs conditions de travail... C’est ce que j’ai fait : j’ai passé des heures à essayer de comprendre les dynamiques de ce milieu. J’ai échangé avec les ouvriers pour connaître leurs peurs, leurs ambitions, comprendre leur vie et leur quotidien. C’était un travail long, mais extrêmement enrichissant, tant sur le plan personnel que professionnel.Les ouvriers s’unissent autour d’un intérêt commun, mais bientôt il se transforme en lutte pour le pouvoir…C’est un phénomène récurrent dans l’histoire. Il y a tellement d’injustices dans le monde qu’il y aura toujours des gens pour essayer de les vaincre. Le film parle de ce besoin de lutte, de justice, des dynamiques sociales et des conséquences qui en découlent. Personne n’est complètement bon ou mauvais. Certaines situations nous conduisent à naviguer entre le positif et le négatif. Chacun d’entre nous essaye de se battre pour ce qui lui semble juste. Mais ce qui semble juste pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. Le concept de justice est relatif. Ce qui était considéré juste au Moyen-Âge ne l’est pas aujourd’hui. On peut être convaincus d’avoir les bonnes réponses, mais ça ne veut pas dire qu’elles reflètent une situation de façon objective.La communauté qui se crée dans le film est fragile, les pulsions humaines finissent par la détruire…Toutes les relations humaines sont compliquées. Il existe plusieurs variables qui peuvent faire dégénérer ces rapports. L’égo est celle qui prédomine. Il faut faire énormément de concessions pour qu’une communauté soit harmonieuse. Malheureusement il suffit d’un rien pour qu’elle ne s’écroule. « Mano de Obra » décrit ce cercle vicieux.Votre casting est majoritairement composé d’acteurs non professionnels. Comment s’est passé le travail avec eux avant le tournage ?Le processus était très intéressant parce que j’ai moi-même appris beaucoup sur ce milieu, ses dynamiques, sa réalité. Cela a permis d’apporter au film son authenticité. Dès les premières ébauches du scénario j’ai passé beaucoup de temps sur des sites de construction à échanger avec des ouvriers. Ils m’ont inspiré pour peaufiner l’écriture de chaque personnage et j’étais tellement touché par leur sensibilité que j’étais persuadé qu’ils auraient toutes les capacités pour les interpréter, les rendre plus vrais. Au final, c’est beau parce que les personnages fictifs fusionnent avec les ouvriers qui les interprètent. Chacun se reconnaissait dans le personnage qu’il avait à incarner.Comment s’est déroulé le travail avec eux sur le plateau ?Mon travail consistait à leur faire comprendre ce dont j’avais besoin dans chaque scène, en termes de tempo, de ton et de rythme. Il fallait aussi constamment leur rappeler qu’ils devaient absolument être eux-mêmes et se comporter comme ils se comporteraient au quotidien. C’était à la caméra de s’adapter à eux.Luis Alberti est le seul acteur professionnel. Comment s’est passé le travail entre lui et les autres acteurs ?On avait besoin, pour le rôle de Francisco, d’un acteur professionnel, avec de solides bases dramaturgiques. D’autre part, son implication et son enthousiasme envers le projet, ainsi que les rapports qu’il a su établir avec les autres, ont permis d’établir une bonne ambiance et des conditions de travail favorables pour tout le monde sur le tournage. Luis ne jouait plus le rôle d’un ouvrier, il se fondait complètement parmi les vrais.Comment avez-vous été accueilli dans le quartier où vous avez tourné ?Avec beaucoup de méfiance. La classe ouvrière a subi tellement d’abus qu’elle ne conçoit pas que certaines choses puissent aller dans le bon sens. Donc débarquer dans un quartier défavorisé et dire aux habitants qu’on veut faire un film pour dénoncer leurs conditions de vie leur paraissait douteux. Leur première réaction était « Que veulent ces types ? Pourquoi on leur ouvrirait la porte de chez nous ? » L’expérience leur faisait croire qu’il y avait forcément anguille sous roche.Presque tout le film se déroule dans un décor unique : la maison.J’aime les films avec peu de décors. J’aime ce type de cinéma. Pour le film, il était impératif de trouver une maison assez luxueuse qui renforce le contraste entre les maçons, leur style de vie, et l’opulence de ce qu’ils avaient à construire. Il nous fallait avoir la liberté de nous y installer deux mois entiers, parce qu’il y avait un gros travail de décoration et de réaménagement à effectuer. Il fallait trouver une maison neuve et l’aménager comme si elle était encore en construction. Par chance nous avons fait de bonnes rencontres et avons trouvé des propriétaires tout à fait disposés à collaborer avec nous.Plusieurs éléments clés de l’histoire se déroule hors champs. Pourquoi ce choix ?J’ai toujours préféré les films qui me laissent la latitude de construire les pièces manquantes dans ma tête. Je veux pouvoir laisser au spectateur la liberté de construire ses propres images mentales. Ainsi, chacun projette sa personnalité sur celle du personnage principal, et les deux finissent par fusionner.Le film est principalement construit en plans fixes…Il y a plus de mouvements de caméra que vous ne pensez ! Mais effectivement, je souhaitais que ma caméra soit discrète, qu’elle fasse office de témoin, avec très peu de mouvements, pour ne pas détourner l’attention des spectateurs de l’histoire qu’on leur raconte. Je n’ai jamais été un grand fan de la caméra à l’épaule, je suis trop conscient de ses mouvements lorsque je regarde un film.Quels ont été vos inspirations pour ce film ?J’ai eu plusieurs inspirations : Michel Franco d’abord, mon mentor, celui avec qui j’ai débuté, et qui est producteur du film. Je pourrais citer mille et un autres réalisateurs, ainsi que tout le néoréalisme italien, et puis Buñuel, bien sûr…
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